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Jean t’Serclaes dit le général Tilly

mercredi 23 mars 2016

Jean t’Serclaes dit le général Tilly (1559-1632)

Comte de Tilly

Tilly, portrait par Van Dyck, gravé par Pieter de Jode (Musées des beaux-arts de San Francisco ). Source : wiki/Jean t'Serclaes de Tilly/ domaine publicChef de guerre wallon, descendant d’une vieille famille des Lignages de Bruxelles, né au château de Tilly [1].

Il fut commandant en chef des armées de la Ligue catholique [2] et du Saint Empire romain germanique [3] pendant la première partie de la guerre de Trente Ans [4].

Il était le second fils de Martin seigneur de Montignies-sur-Sambre [5] et de Tilly [6], sénéchal [7] héréditaire du comté de Namur [8] et de Dorothée de Schierstaedt, fille de Meinhardt maréchal de la cour [9] de Louis II, roi de Hongrie ; et gouverneur de Charles Quint en Livonie [10] et en Russie, et ancienne dame d’honneur de Marie de Hongrie, gouvernante générale des Pays-Bas.

Il fut élevé dans la foi catholique et formé par les Jésuites qui lui inculquèrent la passion de la défense de la Contre-Réforme. Il embrassa la carrière militaire dans ce but, et apprit le métier des armes auprès de capitaines de l’armée espagnole, Ferdinand Alvare de Tolède, Don Juan d’Autriche et Alexandre Farnèse .

Il devint enseigne au régiment namurois du colonel Herman de Lynden , baron de Reckheim [11], au service d’Ernest de Bavière, prince évêque de Liège, qui venait d’être élu archevêque électeur de Cologne.

Tilly se distingua à la prise de Bonn et au cours de la campagne de Westphalie [12]. Il retourna ensuite aux Pays-Bas et prit part au siège d’Anvers de septembre 1584 au 25 février 1585. Après la chute d’Anvers, il commanda une compagnie du régiment des cuirassiers du comte Adolphe de Schwarzenberg et contribua à la victoire remportée par le duc de Guise, à Auneau, le 24 novembre 1587, sur l’armée des protestants allemands.

Il passa ensuite au service de Charles de Lorraine, duc de Mayenne, participa à la bataille d’Arques [13] le 20 septembre 1589 et à celle d’Ivry [14] le 14 mars 1590. Il devint gouverneur de Dun et de Villefranche jusqu’en 1594.

Il se mit ensuite à la disposition de l’empereur Rodolphe II pour participer à la campagne de Hongrie contre les Turcs, qui l’occupa de 1602 à 1606. Il se distingua à la bataille de Stuhlweissenburg en 1601, où il fut blessé, et devint major général de la cavalerie et de l’artillerie. En 1604, il était promu général de la cavalerie, et en 1605, il devint feldmaréchal [15].

En 1608, il participa à la reprise en mains de Donauwörth [16] où s’étaient confrontés catholiques et protestants. Ce fut le véritable début de sa carrière car le duc Maximilien 1er de Bavière lui confia en 1609 la mise sur pied et l’organisation des forces armées de la Ligue catholique formée alors pour contrer l’Union évangélique [17] des États protestants d’Allemagne. À la tête de l’armée bavaroise, il se rendit en 1620 en Haute-Autriche pour mettre au pas la noblesse insurgée contre Maximilien.

À cette même époque, la Bohême s’insurgeait contre l’empereur Ferdinand II. Les armées de ce dernier avaient subi une défaite, et les Bohémiens menaçaient Vienne. Sur ordre de Maximilien, Tilly prit sous son commandement les éléments encore valides de l’armée impériale et se dirigea vers Prague. Dans des conditions tactiques difficiles, il mit en déroute les troupes du roi de Bohême Frédéric V du Palatinat à la bataille de la Montagne Blanche [18] le 8 novembre 1620, un des moments forts de ce qui allait devenir la guerre de Trente Ans. L’intervention de Tilly permit à l’empereur de reprendre la main en Bohême, et mit en fuite Frédéric.

Cette victoire catholique amena plusieurs princes protestants à lever leur propre armée, et Tilly se rendit en 1621 vers la vallée du Rhin pour les y combattre, notamment le plus dangereux d’entre eux, Ernst von Mansfeld . Pendant les quartiers d’hiver, le Palatinat fut ravagé par ses soldats cantonnés dans un pays hostile. Le 27 avril 1622 les deux armées s’affrontèrent et Tilly subit une de ces premières défaites de sa carrière à Wiesloch près de Mingolsheim [19]. Il fut alors rejoint par une armée espagnole et battit une autre armée, celle du margrave de Baden-Durlach à Wimpfen [20] et à Höchst [21] ; il ne put empêcher la jonction des armées de Mansfeld et de Christian de Brunswick qu’il était parvenu à tenir momentanément éloignées.

Il prit Heidelberg [22] puis Mannheim [23]. À Heidelberg, plusieurs cargaisons de livres et de précieux manuscrits de la fameuse Bibliothèque palatine ont été volées, considérées comme butin de guerre et envoyées à Grégoire XV à Rome et se trouvent encore aujourd’hui dans la Bibliothèque Vaticane.

Le 6 août 1623, Tilly remporta sur Christian de Brunswick la grande bataille de Stadtlohn [24] et continua de pourchasser Ernst von Mansfeld dans le nord de l’Allemagne. Il imposa le catholicisme aux évêchés de Halberstadt, Hildesheim, Minden et Osnabrück. À cette époque, le Danemark entra dans le conflit.

Les années 1624 à 1626 et suivantes furent terribles pour les armées en campagne et surtout pour les contrées parcourues par la soldatesque, ravagées par la peste, la famine, et toutes les exactions des temps de guerre.

Engagé par l’empereur pour diriger une armée impériale, Albert de Wallenstein fit aussi peu que possible pour aider Tilly alors que ses troupes bénéficiaient de conditions matérielles bien meilleures. Mais Tilly travaillait pour ce qu’il considérait son devoir, et Wallenstein pour son propre compte.

Wallenstein avait écrasé les troupes de Mansfeld le 25 avril 1626 au pont de Dessau [25]. Le 27 août, Tilly remporta contre Christian IV de Danemark la bataille décisive de Lutter [26]. Sa victoire amena la retraite de l’armée danoise vers le Jutland [27], poursuivie par les troupes de Tilly et de Wallenstein. Le roi du Danemark fut contraint de signer la paix de Lübeck [28] le 12 mai 1629. Après le renvoi de Wallenstein par l’empereur en août 1630, Tilly assuma également le commandement des armées impériales.

Mais la Suède venait d’entrer dans le conflit, sous la conduite de son roi Gustave II Adolphe. Celui-ci évita, dans un premier temps le combat. Pour le forcer à intervenir et pour s’assurer le contrôle d’une place stratégique de première importance, Tilly mit le siège devant Magdebourg [29], où stationnait une garnison de lansquenets d’origine suédoise. Il prit la ville le 10 mai 1631, qui, pendant le sac qui s’ensuivit, fut presque entièrement détruite par un gigantesque incendie. 20.000 civils moururent dans le massacre, les autres moururent des conséquences de la famine et des épidémies.

La ville étant détruite et ne pouvant plus offrir d’abris ni de vivres et que tout ce qui était utilisable avait été volé ou brûlé, Tilly et son armée se dirigèrent vers la Thuringe. Ils y furent rejoints par les Suédois qui leur infligèrent une défaite à Breitenfeld [30] le 17 septembre 1631. Puis les Suédois se dirigèrent vers le sud de l’Allemagne où ils allèrent porter le combat dans la vallée du Rhin et en Bavière.

Tilly reçut des renforts à Halberstadt [31] et les poursuivit à nouveau. Lorsque les Suédois se dirigèrent vers Munich, il tenta de s’opposer à eux à Rain am Lech [32]. Il y fut mortellement blessé le 5 avril 1632 et mourut quelques jours après à 73 ans, non sans avoir organisé la défense d’Ingolstadt [33] et de Ratisbonne [34] malgré de grandes souffrances. Il fut enterré à la collégiale Saint-Philippe-et-Saint-Jacques d’Altötting. [35]

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire Guillaume Samsoen de Gérard, Le comte de Tilly - Général de la Guerre de Trente Ans, Sa vie et son époque, Essai, F.-X. de Guibert, Paris 1992

Notes

[1] aujourd’hui dans la province du Brabant wallon

[2] La Sainte Ligue catholique du Saint-Empire est une alliance des États allemands catholiques formée afin de contrecarrer l’Union protestante. La tension entre ces deux groupes mettra par la suite, le feu dans la première phase de la guerre de Trente Ans. Le duc Maximilien de Bavière, fondateur de cette ligue, en fut également le premier commandant. En 1609, les États du Saint-Empire romain germanique se réunirent à Munich pour signer entre eux, pour une durée de neuf ans, un traité d’alliance militaire. Peu avant cette échéance, la guerre éclata entre Ferdinand II, empereur du Saint-Empire, et Frédéric V, électeur palatin. L’Union protestante s’est naturellement groupée derrière Frédéric V, contre la Ligue catholique soutenue par Ferdinand II. La ligue est parvenue à défaire les protestants dans la première phase de la guerre.

[3] Le Saint-Empire romain est un regroupement politique de terres d’Europe occidentale et centrale au Moyen Âge, dirigé par l’Empereur des Romains mais aujourd’hui disparu. Il se considérait, du 10ème siècle jusqu’à sa suppression par Napoléon, comme le continuateur légitime de l’Empire d’Occident des Carolingiens, mais également de l’Empire romain. L’adjectif Saint n’apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse (attesté en 1157) pour légitimer le pouvoir de manière divine.

[4] La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir de ces derniers d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire. Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par l’Église catholique romaine, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

[5] Montignies-sur-Sambre est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

[6] Tilly est une section de la commune belge de Villers-la-Ville située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.

[7] Un sénéchal est un officier (au sud) au service d’un roi, prince ou seigneur temporel. Le mot sénéchal est d’origine francique et est issu du germanique commun sini-skalk, qui signifie « doyen des serviteurs, chef des serviteurs ». Il peut être aussi, comme dans le Saint-Empire romain germanique, au service d’une abbaye, souvent immédiate, où cette fonction devient un titre honorifique héréditaire par la suite. Il existait plusieurs rangs de sénéchaux, sans lien juridique entre eux, dans les institutions féodales européennes d’origine médiévale.

[8] Pendant plus de 5 siècles de avant 907 à 1421 le comté de Namur était une possession territoriale héréditaire quasi autonome, mais relevant en droit du Saint-Empire romain germanique.

[9] Le maréchal de la cour (Hofmarschall) était un office des cours d’Allemagne et de l’Empire russe. Il était chargé des affaires économiques de la cour. Il faisait partie des plus grandes familles de la noblesse, proche des souverains, ou bien était souvent un général à la retraite de haut rang. Il devait organiser les réceptions de la cour, les visites à l’étranger du souverain, et surveiller la gestion quotidienne des palais et châteaux de la couronne, y compris l’entretien, le vivre et le couvert. Les cours plus importantes comprenaient un Oberhofmarschall secondé par un Hofmarschall et un Hausmarschall. La Maison de Hohenzollern a entretenu un maréchal de la cour jusqu’en 1945.

[10] Livonie est le nom historique donné par les Allemands aux régions de la côte de la mer Baltique où vivaient les Lives, au nord de la Lithuanie. La Livonie a été un territoire correspondant à la quasi-totalité du territoire actuel des États baltes pour n’être plus maintenant que le nom d’une péninsule de l’actuelle Lettonie. En plus des Lives, d’autres populations se partageaient ces territoires, comme les Estes, les Curoniens, les Sémigaliens et à partir du 13ème siècle les Allemands et enfin des minorités slaves et juives.

[11] Rekem est une section de la commune belge de Lanaken située en Région flamande dans la province de Limbourg.

[12] La Westphalie est une région historique d’Allemagne, comprise entre la Weser et le Rhin.

[13] La bataille d’Arques eut lieu du 15 au 29 septembre 1589 entre les troupes royales de Henri IV et les Ligueurs dirigés par Charles de Mayenne.

[14] La bataille d’Ivry, le 14 mars 1590, est une bataille des guerres de religion qui ensanglantèrent ponctuellement le Royaume de France entre 1562 et 1598. Elle oppose l’armée royale commandée par Henri IV à l’armée ligueuse, renforcée de contingents espagnols, commandée par le duc Charles de Mayenne. Elle se déroule dans la plaine Saint-André entre la ville de Nonancourt et la ville d’Ivry, ensuite renommée Ivry-la-Bataille en souvenir du combat. Malgré leur supériorité numérique, les ligueurs sont mis en déroute.

[15] Le grade de Feldmarschal, équivalent au grade de « maréchal de camp », est utilisé depuis le 16ème siècle dans le Saint Empire romain germanique. Le grade de Generalfeldmarschall est moins ancien : utilisé depuis le 18ème siècle, notamment par la Prusse, le rang hiérarchique de ce grade dépend de la période concernée.

[16] Donauworth est une ville de l’État allemand de Bavière, chef-lieu de l’arrondissement de Danube Ries, dans le district de Souabe. Donauworth se situe dans l’ouest de la Bavière. C’est une ancienne ville impériale libre. Ses bâtiments historiques, aux façades à pignons et colorées de tons pastel, bordent surtout la montée de la Reichsstrasse.

[17] L’Union protestante ou l’Union évangélique était une coalition des États allemands protestants, conduits par Frédéric V du Palatinat, formée pendant les tensions du 16ème siècle entre protestants et catholiques en Allemagne, qui menèrent à la Guerre de Trente Ans. En 1608, les catholiques proposent une nouvelle interprétation des stipulations d’Augsbourg au Reichstag. Les protestants quittent l’assemblée et constituent une union défensive (l’Union évangélique) le 14 mai à Anhausen, près de Nördlingen, dirigée par l’électeur palatin Frédéric IV, calviniste, poussé par Christian d’Anhalt.

[18] La bataille de la Montagne Blanche se déroula le 8 novembre 1620, non loin de Prague. C’est l’une des premières et des plus importantes batailles de la guerre de Trente Ans. Elle oppose une armée commandée par Christian 1er d’Anhalt-Bernbourg pour le compte de Frédéric V, aux forces du Saint Empire placées sous les ordres de Charles Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy, combinées aux forces de la Ligue catholique, sous les ordres de Jean t’Serclaes, comte de Tilly qui obtiennent une victoire écrasante. Cette bataille marque la fin de la première période (période Palatine) de la guerre de Trente Ans.

[19] La bataille de Mingolsheim qui s’est déroulée le 27 avril 1622, près du village de Mingolsheim au sud d’Heidelberg en Allemagne, est un épisode de la guerre de Trente Ans. Elle a opposé les armées protestantes du comte von Mansfeld et du margrave de Bade Georg Friedrich, à l’armée de la Ligue catholique sous les ordres du comte Tilly. La bataille s’est terminée par la victoire des protestants, victoire qui fut sans lendemain puisque Tilly, peu de temps après, put vaincre l’une après l’autre les deux armées qui s’étaient séparées, à Wimpfen puis à Höchst.

[20] La bataille de Wimpfen eut lieu le 6 mai 1622 pendant la première période de la guerre de Trente Ans. Terminée par une sévère défaite des protestants, elle marque aussi, pratiquement, la fin de la carrière militaire du duc Georg Friedrich de Bade-Durlach.

[21] La bataille de Höchst a opposé le 20 juin 1622, pendant la guerre de Trente Ans, les troupes protestantes à celles de la Ligue Catholique. Les protestants y subirent une cuisante défaite.

[22] Heidelberg est une ville située sur les deux rives du Neckar, dans le Land de Bade-Wurtemberg au sud-ouest de l’Allemagne. Elle fait partie de la région densément peuplée de l’aire urbaine Rhin Neckar. Ancienne capitale du Palatinat du Rhin elle est la cinquième ville du Land par la population, après Stuttgart, Mannheim, Karlsruhe et Fribourg-en-Brisgau. Heidelberg a été l’un des foyers de la Réforme protestante et a accueilli Martin Luther en 1518.

[23] Ville du land du Bade-Wurtemberg, dans le Sud-ouest de l’Allemagne. Fondée en 1606 par l’électeur palatin Frédéric IV, qui en fit une place forte, Mannheim se développa en un bourg marchand qui connut un essor rapide.

[24] La bataille de Stadtlohn, pendant la première période de la guerre de Trente Ans, opposa le 6 août 1623 une armée protestante commandée par Christian de Brunswick à celle de la Ligue Catholique sous les ordres de Tilly : elle se termina par une complète défaite des protestants.

[25] La bataille de Dessau vit la confrontation, pendant la guerre de Trente Ans, des troupes protestants commandées par Ernst von Mansfeld à celles de l’Empire dirigées par Albrecht Von Wallenstein, le 25 avril 1626. Cette bataille se solda par la victoire des impériaux.

[26] La bataille de Lutter (Lutter am Barenberge) eut lieu pendant la guerre de Trente Ans, le 27 août 1626. Elle opposa, au sud de la ville de Salzgitter en Basse Saxe, les armées catholiques du Saint Empire et celles du Danemark commandées par leur roi Christian IV qui y subit une très lourde défaite.

[27] Le Jutland est la péninsule formant la partie continentale du Danemark. Le Jutland est baigné à l’ouest par la mer du Nord, au nord-ouest par le Skagerrak, au nord-est par le Kattegat et à l’est par le Petit Belt (détroit qui relie le Kattegat à la mer Baltique). Au sud, elle est limitée par la frontière germano-danoise.

[28] La Paix de Lübeck a été signée à Lübeck (nord de l’Allemagne) le 22 mai 1629 par le roi du Danemark Christian IV et l’empereur du Saint Empire Ferdinand II, après l’invasion du Danemark par les armées catholiques sous le commandement du condottiere Albert de Wallenstein. Elle met fin à la participation danoise à la guerre de Trente Ans.

[29] Le sac de Magdebourg désigne la conquête et le pillage de la ville de Magdebourg, le 20 mai 1631 (selon le calendrier grégorien) par les troupes de la Ligue catholique. Il s’agit d’un des plus importants massacres de la guerre de Trente Ans tant par l’étendue des pertes humaines que par la cruauté de la tuerie.

[30] au nord de Leipzig

[31] Halberstadt est une ville allemande. Elle est située dans l’ouest du land de Saxe-Anhalt et est le chef-lieu de l’arrondissement de Harz. En 1629, Halberstadt fut occupée pour la seconde fois par les armées de Wallenstein. Le général en chef du Saint Empire restitua de façon éphémère la cathédrale et l’église Notre-Dame aux catholiques et le 18 janvier 1630 il fit lui-même une entrée triomphale dans Halberstadt. La principauté de Halberstadt fut annexée en 1648 comme domaine ducal à la Marche de Brandebourg : ce fut désormais, et jusqu’en 1994, une ville de garnison.

[32] La bataille de Rain am Lech, qui eut lieu les 14 et 15 avril 1632, est l’une des batailles les plus importantes de la guerre de Trente Ans. L’armée suédoise commandée par Gustave Adolphe s’était emparée de Nuremberg puis de Donauwörth. Elle faisait route vers Ingolstadt pour l’attaquer. Le comte de Tilly, général en chef des armées impériales et catholiques prit des dispositions pour l’en empêcher, en postant ses troupes bavaroises, numériquement inférieures, à Rain am Lech, ville commandant un passage sur le Danube.

[33] Ingolstadt est une ville d’Allemagne, en Bavière, située au bord du Danube.

[34] Ratisbonne, est une ville allemande, située dans le Land de Bavière et baignée par le Danube. Elle est située à 88 kilomètres de Nuremberg et à 103 kilomètres de Munich, proche de la République tchèque. La ville est le chef-lieu du district du Haut Palatinat et du Landkreis de Regensburg. Après des troubles intérieurs en 1500, le Roi des Romains et futur empereur Maximilien 1er intervint et appliqua une constitution (la Regimentsordnung) à la ville. Modifiée en 1514, elle reste formellement valable jusqu’en 1803. En 1519, lors d’un pogrom, la communauté juive, la plus grande d’Allemagne à l’époque, fut chassée de la ville. Les habitants profitèrent de la transition de pouvoir après la mort de Charles Quint pour détruire l’ancien quartier juif.

[35] La collégiale Saint Philippe et Saint Jacques est une église catholique d’Altötting en Bavière. Elle est d’architecture gothique tardif. L’église actuelle est le quatrième édifice à cet emplacement. Une église est consacrée en 1245 remplaçant l’ancienne église devenue trop petite. Dix ans après le début du pèlerinage à la Vierge Noire d’Altötting en 1489, l’afflux des pèlerins rend nécessaire la reconstruction de l’église. La première pierre est bénite le 1er août 1499. Les travaux durent jusqu’en 1511. La collégiale se trouve dans la proximité immédiate de la Sainte-Chapelle, au sud de la place de la chapelle (Kapellplatz). Les tours jumelles, le narthex, la tribune ouest et les murs sud demeurent en l’état et datent donc de l’église du 13ème siècle. Les maîtres d’œuvre sont Hans Perger et Ulrich Häntler, originaires de Burghausen.