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Gustave II Adolphe dit le Grand ou le lion du Nord

samedi 21 septembre 2013

Gustave II Adolphe dit le Grand ou le lion du Nord (1594-1632)

Roi de Suède en 1611

Gustave II Adolphe dit le Grand ou le lion du Nord Roi de Suède en 1611

Né à Stockholm, il fait de ce pays l’une des grandes puissances européennes grâce à son génie militaire et aux réformes qu’il met en œuvre. Ses victoires pendant la guerre de Trente Ans permettent de maintenir en Europe un équilibre politique et religieux entre catholiques et protestants.

Fils de Christine de Holstein-Gottorp et de Charles IX de Suède auquel il succéda en 1611 à l’âge de seize ans. Il prit comme chancelier Axel Oxenstierna, comte de Soedermoere et grand homme d’État, et poursuivit la guerre contre le Danemark jusqu’au traité de Knäred en 1613, et contre la Russie, avec laquelle il signa le traité de Stolbova en 1617, par lequel il se fait céder les provinces d’Ingrie et de Kexholm et prive la Russie de l’accès à la mer Baltique.

Il fonda Göteborg et plusieurs petites villes, ainsi que l’Université de Tartu en Estonie. À cette époque, les plus grandes villes en Suède étaient Riga, Stockholm, et Tallinn* (Reval). Avec Oxenstierna, il accomplit plusieurs réformes dont la plus importante fut l’établissement de registres paroissiaux afin que le gouvernement puisse taxer et recenser la population de manière plus efficace.

En 1619, il créa une société pour l’exploitation de cuivre à Falun qui employait un millier d’ouvriers, un an après que Guillaume de Bèche eu fondé une société pour la fabrication de canon à Finspang, qui permit à la Suède de multiplier des « canons de cuir », tirés par un seul cheval.

Gustave II Adolphe épousa Marie-Éléonore de Brandebourg, fille de Jean III Sigismond de Brandebourg et d’Anne de Prusse le 25 novembre 1620.

En 1626, il entra en guerre contre la Pologne et livra plusieurs batailles, étant d’ailleurs gravement blessé par une balle à l’épaule le 18 août 1627 près de Tczew. Après plusieurs expéditions victorieuses mais non décisives sur le territoire polonais, il imposa au roi Sigismond III de Pologne la trêve d’Altmark en 1629, par lequel il se fit céder l’essentiel de la Livonie, aidé en cela par Hercule de Charnacé, ambassadeur de France, en échange de territoires et d’avantages économiques. Après la conquête des provinces baltes en 1630, il répondit aux appels des protestants allemands tout en négociant avec la France le traité de Bärwald du 23 janvier 1631, qui lui assura non seulement un soutien politique mais aussi une aide financière importante.

La Suède entra alors dans la guerre de Trente Ans, Gustave-Adolphe débarquant en Poméranie le 6 juillet 1630 et consolidant ses positions pendant plus d’un an. Son armée, bien entraînée et équipée balaya les troupes de la Ligue catholique à la bataille de Breitenfeld, le 17 septembre 1631, et descendit jusqu’au Danube, semant partout ruine et désolation, malgré les recommandations de Gustave-Adolphe qui se voulait clément et magnanime. En mars 1632, il envahit la Bavière et battit une nouvelle fois les catholiques lors de la bataille de Rain am Lech, s’emparant de Munich suite à cette victoire. Voulant assurer la sauvegarde des états protestants en Allemagne, il chercha à obtenir une nouvelle victoire décisive mais fut repoussé à Alte Veste par Albert de Wallenstein.

Il fut tué le 16 novembre 1632 au cours de la bataille, victorieuse, de Lützen en menant une charge de cavalerie qui le sépara du gros de ses troupes à cause du brouillard qui couvrait le champ de bataille.

Axel Oxenstierne occupa le poste de régent du royaume durant la minorité de la jeune reine Christine, fille de Gustave Adolphe, et décide de poursuivre l’engagement de la Suède dans la guerre de Trente Ans jusqu’à la signature des traités de Westphalie en 1648 qui consacrent la Suède comme une grande puissance européenne.

Ses restes sont conservés à l’église de Riddarholmen, à Stockholm. Le 6 novembre est célébré en Suède comme une fête en l’honneur de Gustave Adolphe et des pâtisseries spéciales à l’effigie du roi, en chocolat ou en massepain, sont vendues à cette occasion.

Comme chef militaire, Gustave II Adolphe a généralisé l’emploi d’une artillerie mobile sur le champ de bataille, privilégiant des pièces d’artillerie plus petites mais plus manœuvrables et présentes en grand nombre et faisant de cette arme un emploi réellement efficace pour la première fois sur un champ de bataille, et prônait l’utilisation de tactiques très agressives où la mobilité et les prises d’initiative par la cavalerie étaient mises en avant. Il a instauré une première forme d’unités combinées dans ses formations militaires, où la cavalerie pouvait attaquer depuis la sécurité de l’arrière d’une ligne d’infanterie tout en étant renforcée par l’artillerie, et se retirer ensuite derrière cette ligne pour se regrouper après son raid.

L’armée de Gustave II Adolphe était très bien entraînée pour l’époque et ses mousquetaires étaient célèbres pour la précision de leurs tirs et la vitesse à laquelle ils rechargeaient leurs armes (trois fois plus vite que leurs adversaires). Pour maintenir la cohésion de ses forces et l’esprit de camaraderie, Gustave II Adolphe accordait à chaque arme le même traitement et la même considération, alors que dans les autres armées la cavalerie était considérée comme l’élite et l’infanterie généralement dédaignée. De plus, les différentes unités étaient entraînées à l’utilisation d’autres armes. Les cavaliers et les fantassins pouvaient se servir de canons, comme sa cavalerie lourde le fit quand elle captura l’artillerie ennemie à la bataille de Breitenfeld. Les piquiers pouvaient se servir d’armes à feu, et les fantassins et les artilleurs apprenaient aussi à monter à cheval pour être parés à toute éventualité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Monarques de Suède/ petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 607