Originaire de Cœlé-Syrie [1], il fut le fondateur du mouvement chrétien anoméen [2], de tendance arienne. Il est l’auteur d’un “Syntagmation”.
Aétius grandit dans la pauvreté et l’esclavage. Il travaille comme orfèvre à Antioche [3] pour subvenir au besoin de sa mère, devenue veuve, et étudie la philosophie. Après la mort de sa mère, Aétius poursuit son commerce et étend son champ d’études aux écrits chrétiens, à la théologie chrétienne et à la médecine.
Après avoir travaillé comme vigneron puis de nouveau orfèvre, il se fait médecin ambulant et fait montre d’une grande habileté dans les discussions ayant trait aux sujets médicaux. Cependant, sa capacité de controverse trouve rapidement un nouveau champ d’exercice dans les grandes questions théologiques de l’époque. Il étudie successivement auprès des ariens, de Paulinus, évêque d’Antioche, d’ Athanase d’Anazarbe et du prêtre Antoine de Tarse.
En 350, il est ordonné diacre [4] par Léonce d’Antioche mais est, peu de temps après, contraint de quitter la ville sous la pression des partisans du trinitarisme. Au premier synode de Sirmium [5], il remporte une victoire dialectique sur les évêques homoiousiens [6] Basilius et Eustathius, qui cherchent en conséquence à lui attirer l’inimitié de l’empereur Constantius Gallus.
En 356, il part pour Alexandrie avec Eunomius afin de défendre l’arianisme [7], mais est banni par Constance II. Julien le rappelle d’exil, lui octroie une résidence sur l’île de Lesbos [8] et l’accueille un temps en sa cour de Constantinople.
Ordonné évêque, il use de son autorité en faveur de l’arianisme en ordonnant à son tour d’autres évêques de cette mouvance. Lors de l’accession au pouvoir de Valens, en 364, il se retire dans sa résidence de Lesbos mais revient rapidement à Constantinople, où il meurt en 367.