Né à Laodicée du Lycos, en Carie [1] ou Phrygie [2] et originaire d’une famille romaine de rang consulaire. Il a passé une grande partie de sa vie à Smyrne [3]. Dès sa jeunesse, il reçut les honneurs civiques des citoyens de Smyrne pour les services qu’il avait rendus à la ville.
Maître de rhétorique, membre éminent de la Seconde sophistique [4], élève de Dion Chrysostome et Apollophane , il bénéficia du soutien des empereurs romains Trajan, Hadrien et Antonin le Pieux.
C’est de l’empereur Hadrien qu’il fut le plus proche. Polémon prononça ainsi le discours d’inauguration du Temple de Zeus Olympien d’Athènes, achevé par Hadrien en 131.
Il était à la tête de l’une des principales écoles de rhétorique de culture hellénique à Smyrne. Son style oratoire était imposant plutôt que plaisant, et il était de caractère hautain et réservé. Les seules œuvres de Polémon intégralement conservées sont, d’une part, les oraisons funèbres pour le général athénien Callimaque et le soldat Cynégire morts à la bataille de Marathon [5] en 490 av. jc. D’autre part, son traité “Sur la Physiognomonie ou Physionomie” fut conservé par une traduction arabe du 14ème siècle, traduite en latin au 19ème siècle.
Polémon serait mort de faim par privation volontaire dans le tombeau de ses ancêtres à Laodicée, souffrant de la goutte. Il se serait enfermé lui-même dans le tombeau pour mourir.