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L’histoire pour le plaisir

Michel de La Barre

vendredi 4 novembre 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 6 janvier 2015).

Michel de La Barre (vers 1675-1745)

Compositeur Français-Musicien de la Chambre du roi

Michel de La Barre Compositeur Français-Musicien de la Chambre du roi

Né à Paris, fils d’un marchand de vin du quartier Saint-Paul à Paris [1], il est le premier des grands flûtistes français connus. Grâce à ses compositions, de simple exécutant, il fonda probablement la première école de flûte traversière française. Musicien de la Chambre du roi et de l’orchestre de l’Opéra de Paris*, il a laissé des œuvres pour flûte.

En 1702 il écrit sa première œuvre pour flûte traversière.

Collaborateur des premiers temps des 2 flûtistes, joueur de Flûte Allemande, préférés de Lully et de Louis XIV, René Pignon Descoteaux et Philibert Rebillé dit Philbert, il officia rapidement dans les salons de Versailles, aux côtés de François Couperin, Antoine Forqueray ou les frères Hotteterre, lors de ces fameux concerts de chambre que le roi goûtait fort.

Michel de La Barre développa un goût particulier pour la formation en trio, qui illustrait à merveille le goût noble et fastueux du monarque et avait été initiée à Versailles par Lully pour les célèbres « couchers du roi ».

Imitant Marin Marais qui s’était frotté en 1692 au genre, il n’est donc pas étonnant que la première œuvre de Michel de La Barre, publiée par Christophe Ballard en 1694, ait été un livre de trios sur le frontispice duquel il est qualifié de “flûte de la Chambre du Roy”.

Mais l’année 1700 voit surtout la première contribution de La Barre à l’Opéra : “le Triomphe des Arts”, opéra-ballet en cinq actes, sans prologue, sur un livret d’ Houdar de La Motte est donné le 16 mai. Bien qu’il n’ai pas obtenu le succès escompté et qu’aucune reprise n’ait été enregistrée, le dernier acte sera revu par Ballot de Sauvot et mis en musique par Rameau en 1748 sous le titre de “Pygmalion”.

Lorsque le jeune duc d’Anjou accède au trône d’Espagne, en 1701, par le jeu des testaments royaux, il accompagne le jeune souverain à la frontière espagnole, en compagnie de 20 autres musiciens. Ce périple, resté célèbre par sa relation dans le Mercure galant mentionne clairement : “Mrs Labarre, Joüeur de Flûte Allemande, La Lande , Violon, Robel , Violon”, musiciens de la suite du duc d’Ayen et accompagnant le futur roi. Il pourrait également expliquer les titres à caractère “ibériques” de certaines pièces du Premier Livre pour flûte publié en 1702 par le compositeur mais vraisemblablement composé plus tôt.

Il est nommé, le 27 mai 1704, “ hautbois et musette de Poitou de la Chambre et de la Grande Ecurie” et y restera jusqu’en 1730.

Il est alors déjà employé par Lully en renfort pour ses divertissements et ne tarde pas, en 1700 à intégrer l’orchestre de l’Opéra et à y devenir l’un des meilleurs solistes du “petit chœur”, ainsi qu’on le décrivait en 1713.

Il laisse des œuvres spécialement écrites pour la flûte traversière son instrument comme, Pièces pour flûte avec basse, Pièces en trio pour violon, flûte et hautbois. On lui doit un ballet “Le temple des arts”, une comédie ballet “La Vénitienne”, comédie en trois actes en 1705 ainsi qu’un Recueil d’airs à boire à deux parties en 1724.

En juillet 1717 ainsi que le 17 octobre 1721, 2 autres privilèges royaux lui prolongent le droit d’éditer sa musique de 12 années supplémentaires. La Barre y est alors considéré comme “l’un des musiciens de Chambre pour la flûte traversière”.

En 1720/21 il se retire, pensionné, de l’orchestre de l’Académie Royale de Musique [2]. Le 20 décembre 1730, il démissionne également de sa charge de “hautbois et musette de Poitou” qui est alors rachetée par Jacques Chéron. Il meurt en 1745

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de flute.etoile/ Compositeurs - B - Michel de la Barre

Notes

[1] Le quartier Saint-Paul est un quartier historique de Paris qui fait partie du Marais. Il est situé dans le 4e arrondissement de Paris, dans le quartier administratif Saint-Gervais. Le quartier doit son nom à l’ancienne église Saint-Paul-des-Champs (détruite en 1796-1799, elle faisait l’angle entre la rue Saint-Paul et la rue Neuve-Saint-Pierre), dont le nom est repris depuis 1802 par l’église voisine Saint-Paul-Saint-Louis.

[2] L’académie royale de musique désigne en France, l’académie royale de musique, ancêtre de l’Opéra de Paris.