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L’histoire pour le plaisir

Crésus

mercredi 28 septembre 2022, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 22 janvier 2013).

Crésus (vers 596 av. jc- ?)

Roi de Lydie de 561 environ à vers 547 av.jc

Fils d’ Alyatte II et d’une mère carienne [1], dernier roi de Lydie [2], de la lignée des Mermnades [3], il est célèbre par ses richesses et partagea son règne entre les plaisirs, la guerre et les arts. Il conquit la Pamphylie [4], la Mysie [5] et la Phrygie [6] jusqu’à l’Halys [7].

Dès le début de son règne, il dut faire face au parti de son demi-frère Pantaléon qui revendiquait lui aussi le pouvoir. Une fois sur le trône, il s’empara des cités grecques de la côte d’Asie mineure [8] et les incorpora dans son Empire.

Crésus aurait conclu différentes alliances, avec l’Égypte, Babylone [9] et Sparte [10] pour contrer Cyrus.

Crésus partit en campagne contre Cyrus pour venger son beau-frère Astyage roi des Mèdes [11] qui venait d’être déposé par Cyrus en 550 et pour agrandir son territoire vers l’Est. Après avoir franchi l’Halys, il fut vaincu en Ptérie [12] par les troupes de Cyrus et se replia sur Sardes [13].

Crésus, fut une nouvelle fois battu à la bataille de Thymbrée [14], puis assiégé dans Sardes. La ville fut prise d’assaut en. 547, et Crésus fut prisonnier.

Les sables aurifères de la rivière Pactole lui assurèrent une fortune colossale, laquelle lui permit de bâtir sa légende par des offrandes généreuses aux temples grecs. Il fit en particulier reconstruire le temple d’Artémis à Éphèse [15], l’une des sept merveilles du monde antique. Il fit porter au sanctuaire de Delphes [16] une quantité inimaginable d’offrandes. Lors d’un incendie, il perdit la moitié de son poids d’or. Le reste encore respectable fut placé dans le Trésor des Lacédémoniens [17].

Le règne de Crésus termine la dynastie des Mermnades fondée par Gygès en 687 av. jc.

Son nom est resté dans le langage courant avec l’expression “riche comme Crésus”.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Portail de la Grèce antique/ Personnalité légendaire de la Grèce antique

Notes

[1] La Carie est une ancienne province du sud-ouest de l’Asie mineure, située entre la Lycie à l’Est, la Phrygie au Nord, la Lydie à l’Ouest et la mer Égée au Sud. À l’origine, c’est une colonie phénicienne, prise ensuite par les Doriens qui fondent les cités de Cnide et d’Halicarnasse. Sous la domination des Perses, elle devient une satrapie, rapidement gouvernée par des satrapes locaux qui se comportent comme des monarques autonomes, comme Mausole ou sa femme Artémise II. Sous l’Empire romain, la Carie devient une province romaine d’Asie.

[2] La Lydie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé sur la mer Égée et dont la capitale était Sardes. Elle était connue par Homère sous le nom de Méonie. La Lydie est évoquée dans les légendes d’Héraclès et Omphale, ou de Tantale et Pélops. La Lydie était une région occidentale de l’Asie Mineure, bordée au nord par la Mysie, au sud par la Carie et à l’est par la Phrygie. Comprenant les vallées de l’Hermos et du Méandre, la Lydie était située sur le parcours des grandes routes commerciales, et disposait de nombreuses ressources minières propres.

[3] La dynastie des Mermnades régna sur la Lydie de 685 à 547 av. jc. Le mot Mermnades signifie faucons. Succédant au roi Candaule, dernier des Héraclides, Gygès fonde une nouvelle dynastie de cinq rois jusqu’à la déposition de Crésus par Cyrus II.

[4] La Pamphylie est le nom donné dans l’Antiquité à une région historique du sud de l’Asie Mineure située entre la Lycie au sud, la Cilicie à l’est, la Pisidie au nord et la Phrygie à l’ouest.

[5] La Mysie est une région historique d’Asie Mineure, sur la côte ouest, au nord de la Lydie, à l’ouest de la Phrygie et de la Bithynie, bordée par la Propontide (aujourd’hui mer de Marmara) au nord et par la mer Égée à l’ouest, englobant la Troade, l’Éolide et l’Abrettène. Elle fut successivement dominée par les Phrygiens, les Perses, le royaume de Pergame et Rome qui l’intégra dans sa province d’Asie mineure. Sous la domination romaine, la région achève de s’helléniser et se christianise au 4ème siècle.

[6] La Phrygie est un ancien pays d’Asie Mineure, situé entre la Lydie et la Cappadoce, sur la partie occidentale du plateau anatolien. Les Phrygiens sont un peuple indo-européen venu de Thrace ou de la région du Danube. Ils ont occupé vers 1200 av.jc la partie centrale et occidentale de l’Asie Mineure, profitant de l’effondrement de l’Empire hittite.

[7] Le Kızılırmak (Rivière rouge en turc), appelé Halys dans l’Antiquité, est un fleuve d’Anatolie qui se jette dans la mer Noire. Avec ses 1 150 km, il s’agit du plus long fleuve de Turquie. Même s’il n’est pas navigable, c’est une importante source d’énergie hydroélectrique

[8] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[9] Le royaume de Babylone s’est épanoui en Mésopotamie du sud du début du 2ème millénaire avant jc jusqu’en 539 av. jc, date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s’affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du 18ème siècle av. jc, sous l’impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av jc, Babylone passe sous l’autorité d’une dynastie d’origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l’Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d’instabilité entre 1100 et 800 av. jc, la Babylonie passe sous la coupe de l’Assyrie pendant plus un siècle (728-626 av. jc), avant d’initier une réaction qui aboutit à la destruction de l’Assyrie et à la formation de l’empire néo-babylonien (626-539 av. jc) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l’histoire du royaume de Babylone est brève, s’achevant en 539 av. jc par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n’est plus dominée par une dynastie d’origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. jc) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. jc), puis les Parthes Arsacides (141 av. jc-224 ap. jc). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu’aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s’éteint lentement.

[10] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[11] Les Mèdes étaient un ancien peuple iranien qui vivait dans une région du nord-ouest de l’Iran. Aux alentours de 1100 à 1000 av. jc, ils occupaient la région montagneuse du nord-ouest de l’Iran et la région nord-est et orientale de la Mésopotamie située dans la région de Hamadan (Ecbatane). On pense que leur émergence en Iran s’est produite entre 800 av. jc et 700 av. jc. Au 7ème siècle av. jc, tout l’ouest de l’Iran et certains autres territoires étaient sous domination mède, mais leur extension géographique précise reste inconnue. Bien qu’une place importante dans l’histoire du Moyen-Orient antique lui soit généralement reconnue, ce peuple n’a laissé aucune source textuelle permettant de reconstituer son histoire.

[12] La bataille de la Ptérie (vers 547 av. jc) est un affrontement qui opposa des troupes lydiennes emmenées par le roi de Lydie Crésus, aux troupes perses. Les principales sources relatant cette bataille sont Hérodote, Diodore de Sicile et Polyen. Après la chute d’Ecbatane (capitale des Mèdes) aux mains de Cyrus II, Crésus, selon les dires d’Hérodote, partit en campagne contre le roi des Perses car : premièrement le roi lydien désirait venger son beau-frère (Astyage, le roi mède déchu) ; deuxièmement, il voulait annexer une nouvelle province à ses États ; troisièmement il voulait arrêter la puissance perse tant qu’il en était encore temps. Une fois en Cappadoce, Crésus prit la ville de Ptérie et ravagea ses alentours. Il en chassa également les Syriens qui ne lui avaient pourtant rien fait.

[13] Sardes est une ancienne ville d’Asie mineure, capitale de la Lydie, sur la rivière Pactole, dans la vallée de l’Hermos.

[14] La bataille de Thymbrée, qui eut lieu dans les derniers mois de 545 ou les premiers de 546 av. jc, fut la bataille décisive de la guerre entre Cyrus II, de la dynastie Achéménide, et Crésus, roi de Lydie. Cyrus, ayant pénétré en Lydie à la suite de la bataille de la Ptérie, se porta à la rencontre de l’armée de Crésus dans une plaine au nord de Sardes. Malgré les renforts reçus par les Lydiens, Cyrus remporta une victoire totale en dépit d’un désavantage numérique de un contre deux. À la suite de cette bataille, les Perses mirent le siège devant Sardes, qui tomba deux semaines plus tard, et la Lydie fut conquise par la Perse

[15] Éphèse est l’une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d’Asie Mineure, la première de l’Ionie. Bien que ses vestiges soient situés près de 7 kilomètres à l’intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l’Ouest de l’actuelle Turquie, Éphèse était dans l’Antiquité, et encore à l’époque byzantine, l’un des ports les plus actifs de la mer Égée ; il est situé près de l’embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l’origine situé sur le rivage.

[16] Delphes est le site d’un sanctuaire panhellénique, situé au pied du mont Parnasse, en Phocide, où parlait l’oracle d’Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie

[17] Sparte