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Gottfried Wilhelm Leibniz dit Von Leibniz

lundi 19 août 2019 (Date de rédaction antérieure : 4 novembre 2012).

Gottfried Wilhelm Leibniz dit Von Leibniz (1646-1716)

Baron de Leibnitz-Philosophe-scientifique et mathématicien

Gottfried Wilhelm Leibniz dit Von Leibniz Baron de Leibnitz-Philosophe-scientifique et mathématicien

Né à Leipzig [1] en Allemagne. Fils du jurisconsulte Friedrich de Leibnütz et de Catherina Schmuck et orphelin de père à 6 ans, il est suivi par son professeur de philosophie morale à l’Université de Leipzig. Avant qu’il ait eu 12 ans il savait lire le latin facilement, et avait commencé le grec. A 15 ans, il connaît les langues anciennes, les littératures grecque et latine et la scolastique et lit les auteurs modernes, notamment Descartes qui l’influencera beaucoup. En 1663, il obtient son baccalauréat en philosophie ancienne et étudie à Iéna [2]. Il a entre autres, comme professeur, le mathématicien et juriste Erhard Weigel . Plus tard à Altdorf, Leibniz écrira une théorie de la « jurisprudence naturelle », à savoir l’invention d’une théorie des probabilités en droit. Puis il étudie à Nuremberg [3] la chimie Il entre ensuite à l’université de droit de Leipzig [4].

En 1665 : la faculté de droit lui refuse le grade de docteur en raison de son jeune âge. En 1666, il devient docteur en droit à Nuremberg, sa thèse traitant de cas juridiques embarrassants. Il refuse peu après un poste de professeur. Il s’affilie à une société alchimique.

En 1667 : il rencontre le baron Johann Christian von Boyneburg qui le fait entrer dans la pratique politique.

En 1669, il devient conseiller à la Chancellerie de l’électorat de Mayence [5], auprès du baron Johann Christian Von Boyneburg. Il réside à Mayence à l’Hôtel de Boyneburg. Il prépare le projet d’une grande réforme du droit, “Nova methodus discendae docendaeque jurisprudentiae”. Il travaille alors sur plusieurs ouvrages concernant des thèmes politiques ou scientifiques.

Il est envoyé en mission diplomatique auprès de Louis XIV en 1672. Il est chargé de le convaincre de conquérir l’Égypte, il séjournera 4 ans à Paris. Il est au centre d’un réseau d’échanges et de correspondances entre les savants de toute l’Europe. À Paris il rencontre Christian Huygens et Nicolas de Malebranche, et leurs conversations, l’amena à étudier la géométrie.

En 1673, il effectue un voyage en Angleterre et rencontre Henry Oldenburg , le secrétaire de la Royal Society [6], avec lequel il s’entretient de mathématiques. Il est élu à la Royal Society. Ses travaux sur le calcul infinitésimal l’amènent à élaborer une théorie analogue à celle de Newton. Il conçoit une machine à calculer qui permet d’effectuer les quatre opérations, et qui inspirera bien des machines à calculer des 19 et 20ème siècles. Avant de rejoindre Hanovre, il se rend à Londres étudier certains écrits d’Isaac Newton, jetant, tous les deux, les bases du calcul intégral et différentiel. Il passe également par La Haye où il rencontre Baruch Spinoza.

Privé de sa protection allemande par la mort le baron Von Boyneburg et ne pouvant se fixer à Paris où Colbert lui a refusé une pension d’ingénieur, le duc Jean Frédéric de Brunswick-Calenberg le nomme bibliothécaire du Brunswick-Lunebourg [7]. Il reste à ce poste au service de la maison de Hanovre pendant près de 40 ans. Il écrit alors la plupart de ses ouvrages philosophiques tout en s’occupant de politique. Il soutient les droits des princes allemands dans l’Empire, publie un recueil du Droit des gens. Il voyage à travers l’Europe et rencontre les plus grands savants. Dans les années 1680 à 1686, il fait de nombreux voyages dans le Harz [8] pour s’occuper de l’exploitation des mines.

En 1684, il publie dans les “Acta Eruditorum” son article sur les différentielles et en 1686 celui sur les intégrales. En 1686, il publie en français ses “Discours de métaphysique”. En 1687, il se lance dans une Histoire de la maison de Brunswick, pour lequel il parcourt l’Italie en quête de documentations. En 1691, il publie à Paris, dans le Journal des savants, un Essai de dynamique où il introduit les termes énergie et action. En 1699 il est admis à l’Académie des sciences de Paris [9].

Il retourne en Allemagne en 1700 pour persuader Frédérique 1er de Prusse de fondé une Société des sciences, future Académie de Berlin, et propose à Pierre le Grand une société semblable avec un plan d’organisation culturelle. En 1710, il publie ses “Essais de Théodicée”, résultats de discussions avec le philosophe Pierre Bayle.

En 1712, le tsar Pierre le Grand le nomme « conseiller intime de justice ». En 1714, l’Électeur de Hanovre monte sur le trône d’Angleterre devenant George 1er. Nommé conseiller privé de Pierre le Grand de Russie, il vécut deux ans à Vienne de 1712 à 1714, puis retourna à Hanovre, où il est mort dans une solitude totale le 14 novembre 1716. Seule l’Académie de Paris lui rend hommage par un éloge de Bernard Le Bouyer de Fontenelle en 1717.

Les dernières années de Leibniz sont assombries par la retentissante controverse avec Newton sur l’antériorité de l’invention du calcul infinitésimal.

Il attendra vainement des princes qu’il servit naguère une nomination d’historien de la Cour ou un appui dans sa querelle avec Newton. Il était non seulement philosophe et mathématicien, mais encore linguiste, juriste, historien, géographe, diplomate et théologien. Cette diversité du savoir se retrouve à travers les quelque 200.000 pages manuscrites conservées à la bibliothèque de Hanovre. Homme politique actif, il sera engagé dans tous les combats de son temps.

Sa fonction de bibliothécaire, qu’il exerce auprès des ducs de Hanovre et d’autres grands princes, est pour lui beaucoup plus qu’un gagne-pain ; jusqu’à sa mort il manifeste un vif intérêt pour cette activité : il écrit des textes théoriques qui feront progresser la classification, le catalogage alphabétique et la rédaction des résumés.

Esprit pacifiste et homme politique actif, il rêve de réunir les états européens, de faire l’unité des savants, de rapprocher catholiques et protestants. Il travaille d’ailleurs avec Bossuet sur une possibilité de fusion des Églises catholique et réformée.

Esprit scientifique, il croit dans le progrès des sciences non seulement pour accroître le bien- être matériel des peuples, mais aussi pour grandir l’homme en amour et en vertu.

Vulgarisateur, il souhaite ouvrir la science à tous ; il est évidemment partisan de l’emploi de la langue vernaculaire et critique l’usage du latin.

Aussi universel que Descartes, ses œuvres sont malheureusement restées inédites pendant longtemps, notamment en logique et en algèbre. Les algorithmes et notations qu’il a introduits en calcul infinitésimal ont eu beaucoup plus d’influence que ceux de Newton, et sont encore en usage aujourd’hui.

Savant universel s’occupant surtout de mathématiques et fréquentant les plus grands géomètres : il fit plusieurs découvertes importantes, entre autres celle d’une machine arithmétique et celle du calcul différentiel. Il est aussi connu comme philosophe.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de wikipedai/ Portail de la philosophie

Notes

[1] Leipzig est une ville-arrondissement d’Allemagne centrale, au nord-ouest du Land de Saxe. En 1409 est fondée l’université de Leipzig, l’Alma Mater Lipsiensis (la mère nourricière lipsienne), une des plus anciennes universités d’Allemagne. En 1497, l’empereur Maximilien 1er étend les privilèges des (désormais trois) marchés annuels, en en faisant des foires impériales ; concrètement, aucune ville dans un rayon d’environ 115 km n’a le droit d’organiser des foires. Fortes de ce droit, les trois foires de Leipzig se développent considérablement jusqu’à devenir les plus importantes d’Allemagne au 18ème siècle devançant celles de Francfort-sur-le-Main. Il s’agit des foires du Nouvel An, de Pâques, et de la Saint-Michel. Au 18ème siècle, constituant une véritable plateforme commerciale où s’échangent des marchandises de l’Europe occidentale, centrale, et orientale, de l’Empire russe et même de la Perse (par l’intermédiaire des marchands juifs de la Pologne-Lituanie).

[2] Iéna est une grande ville industrielle et universitaire de Thuringe. Pour peu de temps (1672–1690), Iéna devint capitale d’une principauté autonome de Saxe-Iéna, dont les ducs firent construire en 1471 puis agrandir en 1662 le château de la ville pour y vivre ; leur administration était logée en ville jusqu’en 1809. À la mort du duc de Saxe-Iéna, en 1692, la ville échut à la lignée ernestine de Saxe-Eisenach puis en 1741 au duché de Saxe-Weimar, avant d’être annexée en 1815 au grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, auquel elle resta attachée jusqu’en 1918. Au fil des disputes théologiques de la fin du 16ème siècle, l’université s’imposa comme le centre de l’orthodoxie luthérienne avec Matthias Flacius ; à la fin de la guerre de Trente Ans, elle connut son apogée et avec quelque 1800 étudiants, elle était de 1706 à 1720 la plus grande université allemande. L’âge baroque en Thuringe se distingua par l’exubérance de ses édifices. La cour ducale donnait le ton pour la culture artistique et en particulier musicale avec l’ouverture du Collegium Musicum en 1570, qui avec la réorganisation de 1769 pourvoira aux « Concerts académiques » jusqu’au 20ème siècle.

[3] Nuremberg est une ville de Bavière, en Allemagne. Du 15ème au 16ème siècle, Nuremberg s’impose comme une vraie cité artistique et même comme le berceau de l’humanisme allemand. En effet, de grands artistes tels que le peintre Albrecht Dürer, qui se fera connaître comme peintre et graveur de même que Michael Wolgemut, le sculpteur sur bois Veit Stoss et le tailleur de pierre Adam Kraft créent à Nuremberg des œuvres d’une grande notoriété. Hans Sachs et les Meistersinger (maîtres-chanteurs) donnent dès le 13ème siècle un nouvel essor à la poésie allemande. Ils inspireront à Richard Wagner son opéra de 1868, Die Meistersinger von Nürnberg (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg). Dans les domaines de l’astronomie et de la géographie, c’est à Nuremberg que Martin Behaim réalise vers 1492 le premier globe terrestre parvenu jusqu’à notre époque, toujours conservé au musée historique de la ville. Hartmann Schedel y publie en 1493 les Chroniques de Nuremberg et Nicolas Copernic en 1543 De Revolutionibus Orbium Coelestium (De la révolution des sphères célestes). En 1623, l’université de la ville est inaugurée à Altdorf.

[4] L’université de Leipzig, située dans le land de Saxe, est l’une des plus anciennes universités d’Allemagne. En 1409, par le décret de Kuttenberg, le roi des Romains Venceslas donnait la primauté aux Tchèques sur les Allemands. Mécontents, les Allemands quittèrent alors Prague pour Leipzig et obtinrent des landgraves Frédéric 1er de Saxe et Guillaume II de Misnie la fondation d’une nouvelle université. À l’origine, elle comptait quatre facultés ; on en trouve maintenant quatorze, avec environ 29 000 étudiants, ce qui en fait la deuxième université de Saxe. Elle est en activité sans interruption depuis bientôt 6 siècles, et rassemble aujourd’hui plus de 150 départements, pour 190 programmes de formations débouchant notamment sur de nombreux masters et certificats d’aptitudes à l’enseignement. L’université de Leipzig est notamment réputée pour sa faculté de médecine.

[5] L’électorat de Mayence était une principauté du Saint Empire romain germanique administrée par le prince archevêque de Mayence. Il formait, avec l’électorat de Cologne et l’électorat de Trèves, l’une des trois principautés ecclésiastiques électorales du Saint Empire. Aux trois archevêques rhénans revenait depuis le 13ème siècle, avec le comte palatin du Rhin, le margrave de Brandebourg, le duc de Saxe et le roi de Bohême, le droit exclusif d’élire le roi de Germanie et l’empereur. À partir de 1512, l’électorat de Mayence rejoint le cercle électoral du Rhin.

[6] La Royal Society, dont le nom officiel est Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge et que l’on peut traduire littéralement par « Société royale de Londres pour l’amélioration des connaissances naturelles », est une institution fondée en 1660 siégeant au Carlton House Terrace à Londres et destinée à la promotion des sciences. Cette société savante est l’équivalent de l’Académie des sciences en France. La Royal Irish Academy, fondée en 1782, lui est affiliée. La Royal Society of Edinburgh, fondée en 1783, est une institution écossaise indépendante.

[7] Le duché de Brunswick-Lunebourg était une principauté et un État du Saint Empire romain germanique, situé dans l’actuel Land de Basse-Saxe. C’est l’une des entités suivantes de l’ancien duché de Saxe, créée en 1235 lorsque l’empereur Frédéric II donna le fief à Othon l’Enfant de la famille des Welf. Le duché a été partagé pour la première fois en 1269, entre les fils d’Othon, Albert 1er et son frère cadet Jean. À partir de là, les principautés de Brunswick-Wolfenbüttel et de Lunebourg constituaient le duché ; plusieurs divisions et fusions ont suivi. Après la dissolution du Saint-Empire en 1806, le congrès de Vienne a désigné deux États successeurs : le royaume de Hanovre et le duché de Brunswick.

[8] Le Harz, est à la fois le nom donné à une région, à un district allemand, à un massif montagneux couvrant environ 2 000 km² au centre nord de l’Allemagne et à la forêt qui le couvre ou le couvrait, parfois considérée comme une relique de la forêt hercynienne décrite par les auteurs antiques et médiévaux, elle-même relique de la forêt préhistorique européenne. Le massif du Harz est situé à cheval sur deux régions allemandes et est souvent divisé en deux parties d’aspects différents

[9] L’Académie des sciences, nommée l’« Académie royale des sciences » lors de sa création en 1666, est l’une des cinq académies regroupées au sein de l’Institut de France. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.