Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 17ème siècle > Jacques Bénigne Bossuet dit l’Aigle de Meaux

Jacques Bénigne Bossuet dit l’Aigle de Meaux

vendredi 7 décembre 2012, par lucien jallamion

Jacques Bénigne Bossuet dit l’Aigle de Meaux (1627-1704)

Prélat-prédicateur et écrivain français

Jacques Bénigne Bossuet dit l'Aigle de Meaux Prélat-prédicateur et écrivain français

Né à Dijon, 5ème fils de Bénigne Bossuet conseiller au parlement de Dijon, et de Madeleine Mouchet. Originaires de Seurre, ses ancêtres, fixés à Dijon vers le début du 16ème siècle, se sont progressivement élevés dans la bourgeoisie parlementaire dijonnaise. Il fit ses études secondaires chez les jésuites du Collège des Godrans et lors de la nomination de son père en 1633 comme doyen des conseillers au Parlement de Metz, récemment créé, il fut laissé au soin de son oncle, Claude Bossuet d’Aiseray. Destiné très tôt à devenir homme d’Église, il reçoit la tonsure en 1635, à peine âgé de huit ans puis il devint chanoine au chapitre de Metz en 1640. A partir de 1642, il effectua des études supérieures au Collège de Navarre, une des maisons de l’Université de Paris ou il côtoie un milieu de débauchés et de libertins comme le futur abbé de Rancé. Il fut ordonné prêtre en 1652, l’année même où il est reçu docteur en théologie.

En 1659, il s’installe à Paris et commence à connaître le succès comme prédicateur. Il fut orienté vers la prédication par saint Vincent de Paul, dont il soutenait l’action. Il prend la parole devant la Cour et s’acquiert les faveurs d’Anne d’Autriche qui devient sa protectrice. Il devient évêque de Condom en 1669 et sera de 1670 à 1681 précepteurs du dauphin Louis de France, le fils du roi Louis XIV et de Marie-Thérèse, pour qui il a écrit son grand discours sur l’histoire universelle. En 1671, il entre à l’Académie française. Appelé en 1681 à l’évêché de Meaux par Louis XIV, il s’implique par la suite dans le conflit qui oppose le roi et le pape Innocent XI sur le droit d’ingérence du Saint-siège dans les affaires de la France. Il rédige la déclaration de 1682 sur les libertés de l’Église gallicane, qui fixe les limites du pouvoir spirituel des papes et du pouvoir temporel des rois.

Il écrivit en 1688 une Histoire des variations des Églises protestantes. De 1690 à 1693, il entretint avec le philosophe luthérien Leibniz une correspondance sur la réunification des Églises, que celui-ci pensait possible. La prise de partie virulente de Bossuet contre le protestantisme entrava les possibilités d’ouverture que pressentait Leibniz. Bossuet lutta également contre le quiétisme*, courant spirituel et mystique qui prônait la recherche de Dieu dans un pur amour. Il écrivit un pamphlet, Relation sur le quiétisme en 1698, qui entraîna en 1699 la condamnation à Rome de la doctrine de Mme Guyon et des écrits de Fénelon par Innocent XII, représentants français du quiétisme. Cette querelle bloquera pour longtemps le développement du mysticisme français. Bossuet mourut à Paris, le 12 avril 1704, en pleine polémique avec Richard Simon à propos de l’exégèse et de la critique historique des écrits bibliques.

Son prestige tenait surtout à son génie oratoire, qui se manifesta dans ses sermons et ses éloges funèbres.

Durant toute sa carrière, il s’est montré un redoutable polémiste : contre les protestants, contre les jésuites en défendant l’Eglise de France contre l’autorité excessive du Pape, contre les "quietistes" comme Fénelon. Il meurt à Paris en 1704.

Il en a écrit et prononcé près de 200 sermons. Le plus connu est le Sermon sur la mort (1662). Il fit le Panégyrique de Saint Paul en 1659. Ses oraisons funèbres les plus célèbres sont celles d’Henriette de France en 1669, d’Henriette d’Angleterre en 1670, et celle du Grand Condé en 1687.

En 1688, il écrit l’Histoire des variations des Eglises protestantes. En 1694, il fait paraître des Maximes et réflexions sur la comédie, où il condamne le théâtre qui déprave les moeurs. En 1698, il fait paraître sa Relation sur le quiétisme. L’année suivante, le Pape condamne cette doctrine. Il laisse de nombreux sermons et panégyriques. Oraison funèbre de Henriette Marie de France, reine de la Grande-Bretagne en 1669, Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans en 1670, Exposition de la doctrine de l’Église catholique en 1671 etc…