Lors de la guerre civile [1], il servit le parti du roi et fut créé par Charles 1er Stuart chancelier de l’échiquier [2] et membre du conseil privé. Après l’exécution de Charles 1er, il rejoignit le fils de ce prince Charles II d’Angleterre et fut chargé par lui à Dunkerque [3] de négociations importantes.
En 1657, Charles II le nomma grand chancelier d’Angleterre [4]. Lors de la Restauration en 1660 [5], il le confirma dans cette dignité et y ajouta les titres de comte de Clarendon [6] et de pair. Le crédit dont il jouissait, son intolérance et quelques mesures impopulaires, comme la vente de Dunkerque à Louis XIV, lui firent beaucoup d’ennemis et ils finirent par le faire disgracier.
Le roi, importuné de sa vertu rigide ou des plaintes dont il était l’objet, le dépouilla de toutes ses places, et le parlement le bannit à perpétuité.
Il se retira en France et mourut à Rouen dans l’hôtel de Senneville [7] où il demeurait.
On a de lui : “Histoire de la rébellion”, depuis 1641 jusqu’au rétablissement de Charles II, publiée en 1702.
Il a aussi écrit sa propre biographie. Clarendon se trouvait allié à la famille royale, une de ses filles, Anne, ayant épousé le duc d’York (Jacques II d’Angleterre), et étant devenue mère des princesses Marie et Anne, qui régnèrent.