Il est considéré comme l’un des fondateurs du classicisme européen, basé sur l’antiquité et l’héritage de la Renaissance.
Il est né en Normandie, dans Les Andelys [1]. Fils d’une famille bourgeoise de Normandie et apparemment n’a montré aucun intérêt pour les arts jusqu’à ce que le peintre Quentin Varin ait visité le village en 1612 pour produire plusieurs peintures pour l’église des Andelys. Peut-être est-ce auprès du peintre Quentin Varin qu’aux Andelys Poussin commence de se former au métier de peintre.
Il quitte à 18 ans ses parents qui n’acceptaient pas pour lui le choix d’une carrière de peintre et parti d’abord à Rouen, puis à Paris, il étudie à Paris dans l’atelier de Ferdinand Elle , dans celui de Georges Lallemand. Il gagne sa vie avec quelques commandes.
Sa formation fut renforcée par l’étude de l’art italien dans les collections royales. Vers 1610, il participe en particulier avec Philippe de Champaigne à la décoration du Palais du Luxembourg [2]. En 1623 il va en Italie, d’abord à Venise, où il enrichi sa formation française au contact de la peinture vénitienne. Il devient célèbre quand il exécute 6 tableaux racontant la Vie de saint Ignace de Loyola pour les jésuites, et qu’il fait d’autre part la rencontre de Giambattista Marino , poète à la cour des Médicis.
C’est à lui, qu’il doit de rencontrer, dans l’entourage du pape, le cardinal Francesco Barberini . Après le départ de celui-ci pour la France, Poussin connaît la gêne. Il partage avec le sculpteur François Duquesnoy un logement dans la strada Paolina. Dès son retour à Rome, le cardinal Barberini lui commande une toile sur le thème de la Mort de Germanicus [3].
En 1624, il va à Rome, où il restera toute sa vie, excepté son voyage à Paris de 1640 à 1642. Ces premières années à Rome furent intensives et il créa de nombreuses œuvres. Après son mariage, le 1er septembre 1630, avec la fille d’un cuisinier français qui a logé et soigné le peintre alors qu’il était atteint d’une grave maladie, Poussin devient en 1631 membre de l’académie de Saint-Luc.
Vers 1628, apprécié des érudits, Poussin, qui mène une vie dissolue, n’obtient que peu de commandes. Il réalise pour Saint-Pierre de Rome Le Martyre de saint Erasme en 1628-1629.
Avide de connaissances, il étudie l’optique, la géométrie, la perspective. Il se met à peindre des toiles moins grandes “L’Inspiration du poète, l’Enlèvement des Sabines” destinées à des personnes qui l’apprécient.
Dans la deuxième moitié des années 30 les jeunes artistes de Paris ont choisi de suivre le modèle de Poussin dans le genre historique. Les travaux de Poussin à Rome attirèrent l’attention de la cour française. Le cardinal Richelieu essaya de persuader Poussin de retourner en France. Poussin à contrecœur accéda à cette demande en 1640. À Paris Poussin fut immédiatement nommé responsable de tous les travaux d’art dans les palais du roi. Poussin peint alors pour le roi comme pour le cardinal. Mais son rôle de premier peintre l’oblige à concevoir des décors pour la grande galerie du Louvre et des motifs pour toutes sortes de décorations.
Ceci causa la jalousie de la part d’autres artistes de cour, Vouet dirigeant l’opposition et ne donnera à Richelieu que quelques tableaux, dont Le Triomphe de la Vérité et part pour Rome en 1642.
À Rome, il s’attaque à de nombreux tableaux mythologiques, “Orphée et Eurydice, Orion aveugle, Les Bergers d’Arcadie” et biblique “Les Quatre saisons”, qui lui assurent une gloire européenne.
En 1657, il y est élu prince de l’académie de Saint-Luc, mais il décline l’honneur. La santé de Poussin diminua à compter de 1660, et au début de 1665 il cessa de peindre. Lorsqu’il meurt, le 19 novembre 1665, il est devenu à Rome comme dans toute l’Europe l’une des références essentielles de la peinture. Le travail de Poussin influencera le développement ultérieur de la peinture européenne.
Il fut enterré dans San Lorenzo [4] l’église de sa paroisse.