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Louis de Dampierre dit Louis de Male ou de Maele

mardi 31 mai 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 6 août 2012).

Louis de Dampierre dit Louis de Male ou de Maele (1330-1384)

Comte de Flandre, de Nevers et de Rethel de 1346 à 1384-Duc de brabant en 1356-Comte d’Artois et de Bourgogne de 1382 à 1384

Louis de Dampierre dit Louis de Male ou de Maele. Comte de Flandre, de Nevers et de Rethel de 1346 à 1384-Duc de brabant en 1356-Comte d'Artois et de Bourgogne de 1382 à 1384Fils du comte Louis 1er et de la comtesse de Bourgogne [1] et d’Artois [2] Marguerite 1ère et fut baptisé par l’évêque d’Arras [3] Pierre Roger le futur pape Clément VI.

Enfant, on lui fit épouser Marguerite de Brabant (1323-1380) pour sceller la réconciliation du duc Jean III de Brabant avec son père. Blessé, mais vivant à l’issue de la bataille de Crécy [4], où il avait assisté à la mort de son père, Louis de Male fut armé chevalier le 25 août 1346 par Philippe de Valois, réfugié à Amiens [5].

Devenu comte après la mort de son père tué à la bataille de Crécy, il rompit avec sa politique systématiquement profrançaise, pour adopter une attitude plus proche de ses sujets, louvoyant cyniquement mais lucidement entre les intérêts contradictoires des rois de France et d’Angleterre, alors en guerre ouverte. Il assura à la Flandre, malgré la peste noire de 1348, 30 ans de paix relative et de retour à la prospérité économique, longue période malheureusement encadrée par deux révoltes majeures menées par les tisserands de Gand [6].

Il prépara l’avènement de la Maison de Valois de Bourgogne dans le comté de Flandre par ses réformes administratives et par le mariage de sa fille unique à Philippe le Hardi, permettant le retour de la Flandre wallonne au comté.

Dès novembre1346, il était en Flandre, permettant à la vieille dynastie comtale de renouer avec les Flamands. Mais les Gantois, dominés par la puissante corporation des tisserands, voulaient imposer au comte un mariage anglais, garantie d’un approvisionnement des laines insulaires.

Retenu en garde courtoise dans sa capitale, il profita d’une chasse au faucon pour s’enfuir en France, puis au Brabant, et épouser Marguerite de Brabant, fille de l’allié du roi de France en 1347.

Gand se révolte immédiatement, mais le mécontentement des petites villes et la volonté de Bruges [7] et d’Ypres [8] de disputer son hégémonie à Gand fragilisa la révolte, d’autant que l’épouvantable épidémie de peste noire sévit en Flandre.

Contre toute attente, le comte signa un traité de neutralité avec le roi d’Angleterre le 25 août 1348, et appuyé sur les petites villes, Grammont [9], Termonde [10], Audenarde [11], reprit pied victorieusement en Flandre. Les tisserands gantois furent finalement écrasés par les foulons et les autres corporations le 13 janvier 1349.

Louis de Male s’assura une grande popularité en refusant en 1350 l’hommage au nouveau roi de France Jean II le Bon, réclamant le retour des villes de Flandre wallonne au comté. Ce qui lui permit de récupérer la suzeraineté directe sur la seigneurie de Termonde.

À la mort du duc Jean III, il réclama à ses successeurs Jeanne de Brabant et Wenceslas de Luxembourg les arriérés de paiement de la vente de Malines [12] et le paiement de la dot de sa femme, ce qui lui fut refusé.

Louis envahissait alors le Brabant, prenait Bruxelles [13] par la bataille de Scheut [14] le 17 août 1356 et s’emparait du duché.

Les Brabançons se révoltaient du 24 au 29 octobre 1356, mais la stratégie défensive du comte fut alors payante. Par la paix d’Ath [15] le 4 juin 1357, outre le titre de duc de Brabant qu’il conservait à titre viager et honorifique et ses droits à succéder, il reprenait Malines et gagnait Anvers [16] au comté.

L’une des grandes affaires de son règne fut le mariage de sa fille unique et héritière Marguerite. Une intense activité diplomatique y fut consacrée, tant l’héritage était convoitée, tant par les Anglais que par les Français.

Marguerite fut mariée une première fois à Philippe de Rouvres, mariage annonçant le retour de l’Artois dans le giron flamand. La mort du jeune duc en 1361 provoqua le retour inopiné de l’Artois, puisque la mère de Louis de Male en héritait elle-même.

Dotée de la promesse de deux nouvelles provinces, Marguerite devint une nouvelle fois la cible des prétendants des deux camps. Longtemps favorable au mariage anglais, Louis de Male lui fit épouser le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, le plus jeune frère du roi Charles V, en échange de quoi la Flandre wallonne faisait retour au comté le 25 avril 1369. Une vieille revendication flamande était enfin satisfaite. Ce qui n’empêcha pas le comte de continuer une politique indépendante, recevant les alliés d’Édouard III ou prenant parti contre le pape d’Avignon pendant le Grand Schisme, pourtant favori du roi de France.

L’œuvre administrative du comte fut considérable, il scinda le Conseil comtal en organes spécialisés, le Conseil se maintenant comme organe des affaires politiques, dissocié de la personne du comte. Un souverain bailli, un receveur général et un procureur général furent également créés. Le comte s’entoura de juristes spécialisés de noblesse récente. Enfin le comte entreprit également une politique de grands travaux, décidant le percement du canal entre Bruges, dont il avait fait sa résidence principale, et la Lys [17].

Dans le domaine privé, Louis II de Male agit comme un prince de son temps. Il menait grand train, entretenait un zoo, s’entouraient d’une cour de saltimbanques et de bateleurs, organisaient des tournois, bref se ruinait en dépenses somptuaires. On lui comptait 11 bâtards. Toujours à court d’argent, il obérait de plus en plus les villes flamandes, ce qui suscita des mécontentements, notamment à Ypres, Bruges et Gand. Ses dernières années furent marquées par le retour sanglant des troubles.

La révolte des Chaperons blancs [18] nommés ainsi à cause du signe de ralliement adoptés par les Gantois éclata en 1379 et ne s’acheva qu’après la mort de Louis de Male. Les tisserands reprirent le pouvoir à Gand en août 1379, puis dans le reste de la Flandre septentrionale. Le comte, se réfugia à Lille, puis à Bruges après la révolte des petits métiers de la ville contre les tisserands le 29 mai 1380 et la victoire de Nevele [19] sur les Gantois en 1381.

Louis II mourut le 30 janvier 1384 avant même la soumission complète de Gand le 18 décembre 1385. Il fut enterré avec Marguerite de Brabant en l’église Saint-Pierre à Lille.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Georges-Henri Dumont, Histoire de la Belgique, Histoire/Le Cri, Bruxelles 1977 (ISBN 2-87106-182-3).

Notes

[1] Le comté de Bourgogne, appelée aussi Franche Comté de Bourgogne était un important comté fondé en 986 par le comte Otte-Guillaume de Bourgogne et dont le territoire correspond aujourd’hui approximativement à l’actuelle région de Franche-Comté. Il avait pour capitale Dole (château de Dole) et était gouverné du 10ème au 17ème siècle par les comtes palatins de Bourgogne. Ce comté est formé par la réunion des quatre circonscriptions administratives carolingiennes (pagi bourguignons) : l’Amous (région de la Saône, de l’Ognon et du Doubs), l’Escuens (région de Château-Chalon), le Portois (région de Port-sur-Saône) et le Varais (région enserrée dans le « M » que forme le tracé de la rivière le Doubs).

[2] Le comté d’Artois est une ancienne province du Nord de la France. Louis VIII, qui mourut le 8 novembre 1226, avait par son testament constitué l’Artois en apanage à son second fils, Robert, encore enfant. Ce ne fut qu’en 1237 que Robert releva de son frère Louis IX la terre d’Artois : Arras, Saint-Omer, Aire, Hesdin, Bapaume, Lens et leurs dépendances. Louis IX avait confirmé les dispositions de son père à cet égard, en ajoutant que Hesdin, Bapaume et Lens, qui formaient le douaire de leur mère Blanche de Castille, ne devaient être remis à Robert qu’à la mort de Blanche ; mais celle-ci survécut à son fils : Robert 1er d’Artois périt à Mansourah en 1250 et la reine ne mourut qu’en 1252. L’Artois passa au fils de Robert 1er, Robert II. En 1297, le comté d’Artois est érigé en comté-pairie. Robert II fut tué à Courtrai en 1302. Le comté est alors disputé entre son petit-fils Robert III et sa fille Mahaut, et la Cour des pairs finit par trancher en faveur de la comtesse Mahaut. Mahaut épousa Othon IV, comte de Bourgogne. Elle mourut en 1329, laissant une fille Jeanne, qui, dès 1315, avait tenu le comté de Bourgogne comme héritage de son frère (Robert l’Enfant) et qui, en Artois, succéda à sa mère, à laquelle elle ne survécut que de quelques mois. Jeanne, mariée au roi Philippe V, en avait eu une fille du même nom qui, en 1318, épousa Eudes IV, duc de Bourgogne, auquel en 1330, à la mort de sa mère, elle fit passer l’Artois et la Franche-Comté. Eudes IV mourut en 1350. Son petit-fils, Philippe de Rouvre fut uni, en 1357, à Marguerite de Male, encore enfant à cette époque et qui se trouva veuve dès 1361. Huit ans plus tard, Marguerite se remariait avec Philippe le Hardi que son père, le roi Jean II, venait d’investir le 6 septembre 1363 du duché de Bourgogne, vacant par le décès de Philippe de Rouvre. Quant à l’Artois et à la Franche-Comté, que ce même Philippe de Rouvre avait tenus de son aïeule Jeanne, femme d’Eudes IV, ils remontèrent à sa grand-tante, Marguerite de France, sœur de Jeanne, fille de Philippe V1. Marguerite de France était veuve alors de Louis de Crécy mort en 1346, et à sa mort, en 1382, ce fut leur fils Louis de Male qui hérita de ces principautés

[3] Le diocèse d’Arras est un diocèse de l’Église catholique en France. Il a été érigé au 6ème siècle. C’est un diocèse historique de l’Artois. Depuis 1801, il couvre le département du Pas-de-Calais. Depuis 1853, les évêques diocésains d’Arras relèvent le titre d’évêque de Boulogne et celui d’évêque de Saint-Omer.

[4] La bataille de Crécy opposa à partir du milieu de l’après-midi du 26 août 1346 l’armée du royaume de France à une armée venue d’Angleterre pour saccager et piller les terres proches des rivages de la Manche. Cette bataille violente et sanglante où les monarques respectifs, Philippe VI de Valois et Édouard III, furent présents et actifs, se conclut au soir du second jour par une victoire écrasante de l’armée anglaise, pourtant en infériorité numérique, sur la chevalerie et l’infanterie française et de ses alliés, qui accusèrent des pertes très importantes du fait de l’indiscipline et des lacunes du commandement. Cette grande bataille marqua le début de la guerre de Cent Ans et le retour d’une technique traditionnelle d’archerie.

[5] Amiens est une commune française, préfecture du département de la Somme. Capitale historique de la Picardie. Au cours des 13ème et 14ème siècles, la ville est le théâtre de grands événements. Le 23 janvier 1264, dans la cathédrale encore en construction, Saint Louis rend un arbitrage célèbre en faveur du roi d’Angleterre Henri III connu sous le nom de Dit d’Amiens. En 1279, le roi de France Philippe III le Hardi et le roi d’Angleterre Édouard 1er paraphent le traité d’Amiens qui met fin au conflit entre Capétiens et Plantagenêt. En 1329, dans la cathédrale, le roi d’Angleterre Édouard III prête hommage au roi de France Philippe VI de Valois. Le 17 juillet 1385, Charles VI y épouse Isabeau de Bavière.

[6] Gand est une ville belge néerlandophone, située en Région flamande au confluent de la Lys et de l’Escaut. C’est le chef-lieu de la province de Flandre-Orientale et depuis 1559 le siège de l’évêché de Gand. Capitale de l’ancien comté de Flandre, grande cité drapière et commerçante, puis ville natale de Charles Quint, elle connut à partir du 12ème siècle, et plus encore du 14ème au 16ème siècle, une période de floraison tant économique que culturelle. En 1500, Jeanne de Castille y donna naissance à Charles Quint, futur empereur romain germanique et roi d’Espagne. Quoique natif de Gand, celui-ci prit des mesures brutales pour réprimer la révolte de Gand en 1539, exigeant que les notables de la ville défilent pieds nus avec une corde autour du cou : depuis cette époque, les Gantois sont surnommés Stroppendragers (les « garrotés »). La congrégation de Saint-Bavon fut dissoute, son monastère rasé et remplacé par une caserne ducale. Seuls quelques édifices de l’ancienne abbaye échappèrent à la démolition. La fin du 16ème et le début du 17ème siècle se traduisirent par des bouleversements liés à la guerre de Quatre-Vingts Ans. Face à la menace des troupes espagnoles, des états généraux des Dix-Sept Provinces se tiennent à Gand en 1576. Il en résulte un acte de pacification qui affirme l’autonomie nationale contre les ministres et les troupes espagnoles. Don Juan d’Autriche est obligé d’accepter la pacification de Gand. Cependant, la minorité calviniste, organisée en un parti d’une grande efficacité, s’empare du pouvoir par la force. En 1577, les calvinistes s’appuient sur le programme du prince d’Orange qui promet la restauration des libertés communales. Les vieilles magistratures municipales retrouvèrent leurs prérogatives, les chartes confisquées réapparurent et les métiers siégèrent derechef à la Collace. Gand est pour un temps une république calviniste. Mais bientôt les Espagnols, conduits par Alexandre Farnèse, reprirent la ville, la convertissant définitivement au catholicisme. Les conflits de la guerre de Quatre-Vingts Ans mirent un terme au rayonnement international de Gand. La ville est prise en 1678 par Vauban

[7] Bruges est une ville de Belgique située en Région flamande, chef-lieu et plus grande ville de la province de Flandre-Occidentale. Bruges apparaît au 10ème siècle en tant que place forte du comté de Flandre. En 1134, un raz-de-marée a pour conséquence bénéfique d’ouvrir un bras de mer, le Zwin, donnant un accès direct à la mer pour la ville, ce qui entraîne un développement urbain spectaculaire entre le 12ème et le 15ème siècle, avec le creusement de nombreux canaux. Forte de son indépendance communale symbolisée par son beffroi, Bruges devient une plaque tournante portuaire, commerciale et financière centrale dans l’Europe du Moyen Âge, reliant les pays de la mer du Nord et de la Baltique à la Méditerranée. Les riches marchands brugeois traitaient avec ceux de toute l’Europe.

[8] Ypres est une ville de Belgique située en Région flamande, chef-lieu d’arrondissement en province de Flandre-Occidentale. Elle est située dans le Nord-ouest de la Belgique dans la région du Westhoek.

[9] Grammont est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande dans la province de Flandre-Orientale et le pays de la Dendre.

[10] Termonde est une ville néerlandophone de Belgique, chef-lieu d’arrondissement situé dans la province de Flandre-Orientale en Région flamande, dans le Denderstreek. La ville se situe au confluent de l’Escaut et de la Dendre. La seigneurie de Termonde a été acquise au 11ème siècle, peut-être à la suite d’un mariage, par la famille gantoise qui exerçait l’avouerie de Saint-Bavon. Reingot de Termonde, fils de Reingot le Chauve de Gand, mourut le 3 octobre 1106. On suppose qu’il laissa une fille qui fut mariée à Daniel, petit-fils de Baudouin 1er d’Alost. Tout comme son cousin Iwan, seigneur d’Alost, Daniel joua un grand rôle dans les événements qui assurèrent à Thierry d’Alsace l’héritage de la Flandre. C’est probablement Thierry d’Alsace ou peut-être avant lui Charles le Bon qui accepta l’inféodation de Termonde en y ajoutant certaines terres de son propre domaine. La seigneurie devint donc un fief flamand

[11] Audenarde est une ville néerlandophone de Belgique, située en province de Flandre-Orientale. La ville est située au sud de Gand, sur les rives de l’Escaut.

[12] La seigneurie de Malines fut longtemps une enclave de la principauté de Liège à l’intérieur du Duché de Brabant. Jusqu’au début du 14ème siècle, la seigneurie de Malines fut dominée par une puissante famille de propriétaires terriens, les Berthout, qui furent fréquemment en conflit avec les princes évêques de Liège. Le dernier représentant de cette influente lignée fut Florent Berthout. En 1333, le comte de Flandre Louis de Nevers acheta la seigneurie de Malines au prince évêque de Liège Elle fut ensuite cédée au duc de Brabant. Par la Paix d’Ath, qui mit fin à la guerre de Succession de Brabant, Louis de Male la récupéra en 1357. À la mort de Louis en 1384, Malines revint finalement au duc de Bourgogne Philippe le Hardi qui avait épousé sa fille Marguerite.

[13] Bruxelles, est une ville et une agglomération de Belgique. Celle-ci s’étend au-delà des limites administratives de la Région de Bruxelles-Capitale pour englober des parties du Brabant flamand et du Brabant wallon. En son centre se trouve la commune de Bruxelles proprement dite, dont le nom utilisé par la constitution belge est ville de Bruxelles. À l’aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États généraux, d’une part, au roi d’Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l’autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S’y ajoute le conflit né de l’expansion du protestantisme auquel s’oppose Philippe II. L’exécution capitale à Bruxelles des chefs de l’opposition, les comtes d’Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s’étend à tous les Pays-Bas jusqu’au nord de la Hollande. C’est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants et subit un siège d’un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure la Contre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. Au 17ème siècle, la ville est capitale de l’industrie de la dentelle.

[14] La bataille de Scheut est le siège de Bruxelles par le comté de Flandre, tenu depuis Scheut, le 17 août 1356, dans le cadre de la guerre de succession du duché de Brabant. Bruxelles tombera le 18 août, mais se libérera le 25 octobre

[15] Ath est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d’arrondissement en province de Hainaut. Elle est le siège d’une Justice de paix.

[16] Anvers est une ville belge dans la Région flamande, chef-lieu de la province d’Anvers et de l’arrondissement administratif du même nom, située au cœur de la Dorsale européenne. Sa véritable expansion ne remonterait selon l’historiographie classique qu’aux alentours de l’an 900, lorsque les habitants agrandissent le légendaire Aanwerp, terrain surélevé de la primitive jetée qui donne son nom à Anvers. En 970, une fois l’ordre ottonien imposé, Anvers n’est encore qu’un poste frontière de l’Empire germanique, on y construit des fortifications en bois, remplacées plus tard au 12ème siècle par un château fort en pierre (le Steen). L’extension de la ville se poursuit d’abord vers le sud, comme le prouve l’installation de l’ordre des Prémontrés, attiré par les milieux urbanisé ou péri-urbanisé avec la construction suite à des dons seigneuriaux, sous l’égide de saint Norbert, de l’abbaye Saint-Michel. Par la suite, les chanoines de la petite église se déplacent vers le nord et fondent une nouvelle paroisse, avec au centre l’église Notre-Dame, ancêtre de la cathédrale actuelle. Dans les décennies qui suivent, la ville continue à se développer en vagues concentriques créant une succession de remparts que l’on devine encore dans sa topographie.

[17] La Lys est une rivière du Nord de la France et de Belgique, affluent en rive gauche de l’Escaut qu’elle rejoint à Gand. L’essentiel de son cours est aujourd’hui canalisé.

[18] La révolte des chaperons blancs ou révolte des tisserands gantois éclate le 5 septembre 1379 à Gand, contre le comte de Flandre Louis de Maele. Elle atteint Bruges et Ypres puis se répand à travers toute la Flandre. Une trêve est signée avec le comte fin novembre 1379 mais le conflit reprend en février 1380. Philippe van Artevelde prend la tête de la révolte en 1382. Finalement, le roi de France Charles VI écrase la révolte le 27 novembre 1382 à la bataille de Roosebeke, lors de laquelle Philippe van Artevelde est tué.

[19] Nevele est une ancienne commune néerlandophone de Belgique située en Région flamande, dans la province de Flandre-Orientale. Le 13 mai 1381, les troupes de Louis II de Flandre y remportèrent une victoire sur les Gantois révoltés commandés par Jehan de Launay (révolte des chaperons blancs).