Fille du duc de Bavière [1] Henri le Querelleur et d’une princesse de Bourgogne, elle fut l’épouse d’Etienne 1er et la première reine de Hongrie.
Elle reçoit une éducation chrétienne très poussée, notamment de la part de l’évêque Wolfgang de Ratisbonne , confesseur et conseiller de la cour ducale. Toute son enfance, elle voit son père en conflit presque constant avec la Hongrie. En août 995, son père meurt, laissant la Bavière à son fils aîné, le futur empereur Henri II. Gisèle est aussitôt fiancée à l’héritier de la Hongrie. Elle a alors une dizaine d’années.
Souhaité autant par la cour allemande d’Otton III que par Géza de Hongrie, l’union qui eut lieu au château de Scheyern [2] à la fin de 995 ou au début de 996 ne se fit pas sans concessions.
Les Hongrois cédaient le sud-ouest de la Moravie [3] et le bassin de Vienne (Autriche). De plus, ils acceptaient une évangélisation accrue du pays. En échange, la Bavière promettait la paix, durant 9 siècles, la frontière demeura presque stable sur la Morava [4] et la Leitha. Une suite nombreuse accompagna Gisèle au pays de son époux et beaucoup étaient des religieux.
Veuve en 1038, elle vit bientôt Pierre, neveu et successeur de son époux, renier ses engagements vis à vis de lui et tyranniser les habitants, elle comprise.
D’abord dépouillée de ses biens, elle finit par abandonner son pays d’adoption en 1045 pour regagner sa Bavière natale. Elle se retira au monastère de Niedernburg, à Passau [5], y prit le voile et y mourut vers 1060.