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Calas (général)

jeudi 27 février 2025, par lucien jallamion

Calas (général)

carte de la macédoine 4ème siècle av. jcIssu de la famille princière d’Élimée [1], Calas serait le fils d’Harpale, le trésorier royal, et le cousin d’Antigone le Borgne. En 336 av. jc, avec Parménion et Attale, Calas est chargé par Philippe II de conduire les premiers contingents de troupes en Asie Mineure [2] en traversant par l’Hellespont [3]. Les Macédoniens conquièrent l’intérieur de la Troade [4], mais sont repoussés jusqu’à l’Hellespont après une contre-offensive des Perses menée par Memnon de Rhodes. Ils y occupent une tête de pont par laquelle Alexandre pénètre avec son armée sur le sol asiatique au printemps 334. Lors de la bataille du Granique [5], Calas s’illustre à la tête de la cavalerie thessalienne [6].


Après la victoire du Granique, Calas est nommé gouverneur de la province de Phrygie hellespontique [7] et se voit remplacer dans son précédent commandement par Alexandre le Lynceste . Il devient non seulement le premier gouverneur macédonien en Asie, mais il reçoit aussi le titre perse de satrape [8]. Selon Arrien, Alexandre souligne par là la légitimité de sa conquête. Calas a la charge de sécuriser l’Hellespont, d’importance stratégique ; raison pour laquelle sa province est le plus souvent désignée sous le nom de Phrygie hellespontique. Sous la gouvernance de Calas, les anciennes structures administratives perses sont conservées.

En 333, Calas soumet les Paphlagoniens [9], soumis volontairement à Alexandre avant de rallier les Perses. Il périt, à une date indéterminée, dans une bataille pour la conquête de la Bithynie [10] contre le dynaste Bas. Il est remplacé à son poste par Démarque .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Calas (général)/ Portail de la Grèce antique/ Portail de l’histoire militaire/ Catégories  : Gouverneur ou satrape d’Alexandre le Grand/ Satrape de Phrygie

Notes

[1] L’Élimée ou Élimiotis ou Élimiotide est une région de Macédoine antique. Située le long de l’Aliakmon en Haute-Macédoine, l’Élimée est comprise entre la Thessalie au sud, la Piérie à l’est, l’Épire à l’ouest et l’Orestide au nord. Elle a été habitée par la tribu des Élimiotes avec pour capitale Aiani. Elle perd son indépendance en étant intégrée au royaume argéade en 355 av. jc sous Philippe II qui épouse Phila, la sœur de Derdas III, le dernier archonte de l’Élimée.

[2] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[3] Les anciens grecs désignaient le détroit sous le nom d’Hellēspontos qui fut latinisé en Hellespont. Le détroit des Dardanelles est un passage maritime reliant la mer Égée à la mer de Marmara. Originellement, le terme de Dardanelles et d’Hellespont désignait les régions situées de part et d’autre du détroit. Par extension, le mot désigne aujourd’hui le détroit lui-même. La possession de ce détroit, comme de celui du Bosphore, permet le contrôle des liaisons maritimes entre la mer Méditerranée et la mer Noire. Le détroit est long de 61 km, mais large de seulement 1,2 à 6 km, avec une profondeur maximale de 82 m pour une moyenne de 55 m.

[4] La Troade est une ancienne région historique du nord-ouest de l’Asie mineure délimitée au nord par la Propontide, au sud par le golfe d’Adramyttion (qui donne sur l’île de Lesbos) et à l’Est par le mont Ida qui culmine à plus de 1700 m. Elle est quelquefois appelée Teucrie par les poètes, du nom de son premier roi Teucros. On y trouve les ruines de la ville de Troie. Cette région et l’Éolide faisaient partie de la Mysie.

[5] La bataille du Granique oppose en mai 334 av. jc pour la première fois l’armée macédonienne à l’armée perse sur les rives du fleuve Granique, actuel Biga Çayı en Turquie. Alexandre le Grand remporte une victoire contre les satrapes perses qui lui ouvre les portes de l’Asie Mineure. Cet affrontement est la première d’une série de trois victoires des Macédoniens contre les Perses.

[6] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[7] La Phrygie hellespontique était une satrapie achéménide dans l’Anatolie antique ; elle comprenait les territoires de Troade, de Mysie et de Bithynie et sa capitale était à Dascylion, au sud de Cyzique, en Mysie. Pharnabaze III y était satrape de Darius III, jusqu’à ce qu’Alexandre le Grand y eût nommé Calas qui fut remplacé par Arrhidée après les Accords de Triparadisos. Selon Strabon, la Phrygie hellespontique et la Phrygie épictète comprenaient la Phrygie mineure (ou Mysie). D’autres géographes voient les choses différemment

[8] Un satrape est le gouverneur d’une satrapie, c’est-à-dire une division administrative de l’Empire perse.

[9] La Paphlagonie est une ancienne région de l’Asie Mineure, sur la côte nord, entre la Bithynie et le Pont, bornée au sud par la Galatie, qui avait pour capitale Amastris (Amasra) et comme villes principales Gangra (Çankırı) et Sinope (Sinop). Selon Hérodote, la Paphlagonie est au 6ème siècle av jc sous la domination de Crésus, roi de Lydie. En 480 av jc, elle envoie un contingent, dirigé par un certain Dotos, fils de Mégasidrès à Xerxès 1er pour son invasion de la Grèce. Après Alexandre le Grand, la Paphlagonie devint un royaume, dont le dernier roi Pylémène II, légua à sa mort, en 121 av jc, son territoire au père de Mithridate VI. Ce pays devint dès lors un sujet de guerre entre les rois du Pont et ceux de Bithynie. Les Romains, vainqueurs de Mithridate, la réduisirent en province romaine, et la réunirent à la province du Pont en 63 av jc. Elle en fut séparée et fit partie sous Dioclétien du diocèse du Pont.

[10] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie. Située au bord du Pont-Euxin, elle était limitée par la Paphlagonie à l’est, la Galatie et la Phrygie au sud, la Propontide et la Mysie à l’ouest. Les Bithyniens sont, selon Hérodote et Xénophon, d’origine thrace. Ils forment d’abord un État indépendant avant d’être annexés par Crésus, qui ajoute leur territoire à la Lydie. Ils passent ensuite sous domination perse, où la Bithynie est incluse dans la satrapie de Phrygie. Mais dès avant Alexandre le Grand, la Bithynie retrouve son indépendance. Nicomède 1er est le premier à se proclamer roi. Durant son long règne de 278 à 243av jc, le royaume connaît la prospérité et jouit d’une position respectée parmi les petits royaumes d’Asie Mineure. Cependant, le dernier roi, Nicomède IV, échoue à contenir le roi Mithridate VI du Pont. Restauré sur le trône par l’Empire romain, il lègue par testament son royaume à Rome en 74 av jc. La Bithynie devient alors province romaine. Sous Auguste elle devient province sénatoriale en 27av jc puis province impériale en 135.