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Caius Scribonius Curio (consul) ou Curion l’Ancien

jeudi 2 mai 2024, par lucien jallamion

Caius Scribonius Curio (consul) ou Curion l’Ancien (mort en 53 av. jc)

Homme d’État et orateur romain

Emblème de la République romaine.Il a été remarqué pour ses talents d’orateur et la pureté de son latin. Il est le père de Curion.

En 90 av. jc, il est tribun de la plèbe [1].

Il sert ensuite sous Sylla en Grèce en tant que légat [2] en Asie [3] pendant la campagne visant à restaurer les royaumes abandonnés de Mithridate VI. Il assiège en 87 av. jc le tyran Aristion d’Athènes , qui avait pris position sur l’Acropole [4], pendant l’attaque d’Athènes [5], que Sylla fait ensuite exécuter.

En 76 av. jc, il est nommé consul, avec Cnaeus Octavius comme collègue, puis effectue son proconsulat [6] comme gouverneur de la province de Macédoine [7].

Il combat avec succès les Dardaniens [8] et les Mésiens [9], sur lesquels il remporte un triomphe militaire.

Il est le premier général romain à atteindre le bas Danube [10].

Ami deCicéron, il le soutient pendant la conjuration de Catilina [11].

Il défend Publius Clodius Pulcher lorsque celui-ci est jugé pour avoir violé les rites de Bona Dea [12], contre Cicéron, ce qui n’altérera pas leur amitié.

Devenu un adversaire de Jules César, il écrira un dialogue politique contre lui.

En 57 av. jc, il est nommé pontife [13].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Caius Scribonius Curio (consul)/ Portail de la Rome antique/ Catégories  : Consul de la République romaine/ Pontife

Notes

[1] La plèbe est une partie du peuple (populus) romain, c’est-à-dire les citoyens romains, distincts des esclaves. La plèbe ou les plébéiens se définit par opposition aux patriciens. Dans le langage courant, la plèbe désigne le peuple par opposition aux élites de pouvoir.

[2] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique

[3] La province romaine d’Asie comprenait la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade.

[4] L’acropole d’Athènes est un plateau rocheux calcaire s’élevant au centre de la ville d’Athènes à laquelle elle a longtemps servi de citadelle, de l’Athènes antique à l’occupation ottomane, ainsi que de sanctuaire religieux durant l’Antiquité. La colline s’élève à 156 mètres. Sa partie plate s’étend sur un peu moins de 300 mètres d’est en ouest et 85 mètres du nord au sud dans son état naturel, mais les travaux du 5ème siècle av. jc l’ont élargie jusqu’à près de 150 mètres. L’Acropole n’est accessible que par le côté ouest. Le plateau a d’abord été utilisé comme habitat, puis comme forteresse, avant de devenir, au cours de l’époque archaïque, puis de l’époque classique, un grand sanctuaire principalement consacré au culte d’Athéna, comprenant plusieurs temples, dont le Parthénon, l’Érechthéion et le temple d’Athéna Nikè. Les autres monuments remarquables de l’Acropole sont les Propylées, le théâtre de Dionysos, l’odéon d’Hérode Atticus.

[5] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[6] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[7] La province fut fondée en 146 av. jc. Elle succédait au royaume de Macédoine dont le dernier souverain, Andriscus, avait été défait en 148 av. jc par le général Cæcilius Metellus. Cette province était sénatoriale gouvernée par un ancien préteur. Son territoire recouvrait :

- La Bottiée (Bottǐaea, -ae) ;

- La Haute-Macédoine composée de l’Élimée (Elimēa ou Elimĩa, -ae) ou Élimiotide (Elimiōtis, -ǐdis), l’Éordée (Eordaea, -ae)

[8] La Dardanie était une région entourant le secteur de l’État actuel du Kosovo. Elle se trouvait plus précisément au Kosovo, au sud de la Serbie actuelle, à l’ouest de la République de Macédoine, et au nord-est de l’Albanie actuelle. Les habitants de la Dardanie antique étaient une tribu d’Illyriens dont certains pensent qu’elle était mélangée avec des peuples Thraces. Ces tribus semblent avoir souvent représenté une menace pour le royaume de la Macédoine. Les plus grandes villes de la Dardanie étaient : Naissus (Niš, aujourd’hui en Serbie), Scupi (Skopje, aujourd’hui capitale de la République de Macédoine), et sa capitale était Ulpiana (aujourd’hui Prishtina, la capitale actuelle du Kosovo. Le secteur fut conquis par les Romains en 28 av. J.-C. et devint une partie de la province romaine de Mésie, province qui constituait la frontière entre les Provinces illyriennes et la Macédoine.

[9] La Mésie est une ancienne région géographique et historique située au sud du cours inférieur du Danube, dans les actuelles Serbie, Bulgarie (nord) et Roumanie (extrémité sud-est).

[10] Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube. La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale

[11] La conjuration de Catilina est un complot politique visant la prise du pouvoir à Rome en 63 av.jc. Devenue la capitale d’un empire en croissance rapide, la Ville est alors depuis longtemps à l’abri d’une attaque ennemie, mais depuis la Guerre sociale (de 91 à 88), elle doit faire face à de nombreux troubles qui mettent à mal les institutions de la République romaine et sa population. Le complot ourdi par le sénateur Lucius Sergius Catilina et ses partisans ne ressemble pourtant en rien à ce que la République romaine a connu jusqu’alors. Déçu par un triple échec lors de l’élection au consulat, Catilina organise secrètement une conjuration qui vise à éliminer une partie de l’élite politique romaine et à s’emparer du pouvoir politique suprême en s’appuyant sur les frustrations d’une partie de la nobilitas romaine et de certains notables italiens. Sur sa route, le conspirateur voit ses visées contrecarrées par la détermination du consul Cicéron, dont le mandat touche à sa fin au moment des faits.

[12] Bona Dea (la Bonne Déesse) est une divinité romaine de la chasteté à la personnalité assez floue, qui fut importée à Rome dans la première moitié du 3ème siècle avant jc, après la prise de Tarente en 272. On trouve des traces de sa pratique dans plusieurs cités de l’Italie centrale, dont Ostie1 et Bovillae, près de Rome. On n’en parlerait guère s’il n’y avait eu, en 62 av. jc, le scandale que provoqua la découverte d’un homme, Publius Clodius Pulcher, qui, déguisé en joueuse de flûte, avait réussi à s’introduire dans les mystères de la Bona Dea, afin d’y rencontrer la femme de Jules César, Pompeia Sulla, dont il était épris.

[13] Le terme pontife, du latin pontifex, est utilisé dans la Rome antique pour désigner les membres de l’un des quatre collèges sacerdotaux de la religion romaine, le collège pontifical.