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Salomon 1er d’Armorique

lundi 4 mars 2024, par lucien jallamion

Salomon 1er d’Armorique

Roi légendaire d’Armorique qui aurait régné à la fin du 4ème siècle et au début du 5ème siècle

Dans son Historia regum Britanniae [1], Geoffroy de Monmouth indique qu’Aldroenus est le 4ème roi de Petite-Bretagne alors appelée d’Armorique depuis Conan Mériadec, sans préciser les noms de ses deux prédécesseurs. Cette lacune a été exploitée par l’historiographie depuis la Chronique de Saint-Brieuc [2] dont le manuscrit date d’environ 1400 jusqu’à Pierre-Hyacinthe Morice de Beaubois dit Dom Morice pour créer le personnage du roi Salomon 1er qui s’insère dans la liste des rois légendaires d’Armorique

Salomon ou Salaün est présenté comme le petit-fils, par Urbien-Congar, de Conan Mériadec et le fils du roi Gradlon à qui il succède en 405 ou 421.

Il aurait épousé la fille d’un patrice romain nommé Flavius et veillé aux bonnes relations avec l’empire romain en renouvelant avec Valentinien III le traité conclu par son aïeul. En 412 ou 435 selon les auteurs il aurait été tué à Nantes [3] par les Goths [4] d’Aquitaine [5] ou assassiné à La Martyre [6],trève [7] de Ploudiry [8] dans le pays de Léon [9] à 5 lieues de Landerneau [10].

Rejoignant ensuite partiellement le récit de Geoffroy de Monmouth relatif à Aldroenus, la tradition attribue à Salomon 1er et à son épouse plusieurs enfants.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Arthur de la Borderie Histoire de Bretagne Joseph Floch, imprimeur éditeur à Mayenne, 1975. « La dynastie de Conan Mériadec »

Notes

[1] L’Historia regum Britanniae (en français : « Histoire des rois de Bretagne ») est une œuvre rédigée en latin entre 1135 et 1138, par l’écrivain gallois Geoffroy de Monmouth. Le texte présente une histoire légendaire des rois de l’île de Bretagne depuis Brutus, fondateur mythique de la lignée, jusqu’à Cadwaladr. On y trouve la première apparition de personnages marquants tels que Merlin ou Uther Pendragon.

[2] Chronicon Briocense

[3] Nantes est une commune de l’ouest de la France, située au sud du Massif armoricain, qui s’étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l’océan Atlantique. Chef-lieu du département de la Loire-Atlantique, et préfecture de la région Pays de la Loire, elle fait partie de la Bretagne historique, située en Pays nantais, un des pays traditionnels de Bretagne.

[4] Les Goths faisaient partie des peuples germaniques. Selon leurs propres traditions, ils seraient originaires de la Scandinavie. Ils provenaient peut-être de l’île de Gotland. Mais ils pourraient également être issus du Götaland en Suède méridionale ou bien du Nord de la Pologne actuelle. Au début de notre ère, ils s’installèrent dans la région de l’estuaire de la Vistule. Dans la seconde partie du 2ème siècle, une partie des Goths migrèrent vers le sud-est en direction de la mer Noire. Dès le 3ème siècle les Goths étaient fixés dans la région de l’Ukraine moderne et de la Biélorussie où ils furent probablement rejoints par d’autres groupes qui ont été plus ou moins intégrés dans la tribu. Les Goths formaient un seul peuple jusqu’à la fin du 3ème siècle. Après un premier affrontement avec l’Empire romain dans le sud-est de l’Europe au début du siècle, ils se séparèrent en deux groupes : les Greuthunges à l’Est et les Tervinges à l’Ouest qui deviendront par la suite les Ostrogoths ou « Goths brillants », à l’Est, et les Wisigoths ou « Goths sages » à l’Ouest.

[5] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[6] La Martyre est une commune du département du Finistère

[7] Une trève est, en Bretagne, une succursale de paroisse, subdivision rendue nécessaire par l’éloignement du lieu de culte paroissial. Ce terme religieux a, en toponymie, le sens de quartier. L’habitant d’une trève est un trévien

[8] Ploudiry est une commune du département du Finistère. Elle était autrefois une paroisse très importante, qui avait pour trèves Pencran, Loc-Éguiner, La Roche, La Martyre et Pont-Christ, toutes devenues communes à l’exception de la dernière, qui a été absorbée par La Roche-Maurice.

[9] Le Pays de Léon, aussi qualifié de Léon ou bro Leon en breton, est une ancienne principauté de Basse-Bretagne : d’abord Comté puis évêché, rattaché ensuite au département du Finistère. C’est la patrie des Léonards qui se nomment, en breton léonard : al Leoniz. La ville de Brest en est l’agglomération principale. Le territoire forme la pointe nord-ouest du Finistère. Il doit à sa géographie et sa localisation d’avoir conservé un particularisme linguistique et culturel. Comté fondé selon la tradition mythologique bretonne par Even le Grand

[10] Landerneau est une commune du département du Finistère. Le nom de Landerneau apparaît en 1206, soit à une période où l’agglomération est en plein développement. L’établissement est alors la principale ville de la seigneurie de Léon, un fief né du démembrement de la vicomté du même nom. Il compte deux sanctuaires : l’église Saint-Houardon, et Saint-Thomas, un prieuré de l’abbaye de Daoulas érigé avant 1218 sous le patronage de Thomas Beckett canonisé. En 1336, un hôpital, dédié à saint Julien, est bâti près du pont