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Quintus Fufius Calenus

mardi 20 juin 2023, par ljallamion

Quintus Fufius Calenus

Homme politique du dernier siècle de la République romaine

Emblème de la République romaine.En 61, il est tribun du peuple [1]. Il est le principal personnage dans l’acquittement dePublius Clodius Pulcher, contre sa profanation des mystères de Bona Dea [2].

En 59, il est préteur [3], élu avec le soutien de César. Il fait une loi en vertu de laquelle les sénateurs, les chevaliers [4], et les tribuns de l’aerarium, qui composent les jurys, devraient voter séparément, de sorte que tout en gardant secret le vote individuel, on pourrait connaître le vote de chaque décurie, et savoir à laquelle attribuer les bonnes et les mauvaises décisions.

En 51, il commande deux légions de César durant la guerre des Gaules puis en 49, il suit César en Italie, en Espagne.

En 48, César le charge de transférer en Épire [5] le reste des troupes basées en Italie. Mais la plupart des bateaux sont capturés par Bibulus et Calenus lui-même s’échappe avec difficulté.

En 47, César le nomme au consulat. En 44, après la mort du dictateur César, il se rallie à Antoine, et lors des débats au Sénat au début de 43, il s’oppose plusieurs fois aux Philippiques [6] de Cicéron, qui veut que l’on déclare la guerre à Antoine.

En 41, il commande une armée en Gaule transalpine [7] et est sur le point de marcher contre Octavien, lorsqu’il meurt subitement. Son fils apporte le soutien de ses légions au futur empereur.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Quintus Fufius Calenus/ Portail de la Rome antique/ Catégories  : Consul de la République romaine

Notes

[1] Dans la Rome antique, les tribuns de la plèbe sont les représentants de la plèbe, élus pour une durée d’un an par le concile plébéien.

[2] Bona Dea (la Bonne Déesse) est une divinité romaine de la chasteté à la personnalité assez floue, qui fut importée à Rome dans la première moitié du 3ème siècle avant jc, après la prise de Tarente en 272. On trouve des traces de sa pratique dans plusieurs cités de l’Italie centrale, dont Ostie1 et Bovillae, près de Rome. On n’en parlerait guère s’il n’y avait eu, en 62 av. jc, le scandale que provoqua la découverte d’un homme, Publius Clodius Pulcher, qui, déguisé en joueuse de flûte, avait réussi à s’introduire dans les mystères de la Bona Dea, afin d’y rencontrer la femme de Jules César, Pompeia Sulla, dont il était épris.

[3] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[4] Les chevaliers sont un groupe de citoyens de la Rome antique capables financièrement de s’équiper pour servir dans l’armée à cheval sous la République. Les chevaliers se virent attribuer un poids politique privilégié dans les institutions de la République romaine. Les chevaliers sont organisés sous l’Empire en ordre équestre (equester ordo), venant immédiatement après l’ordre sénatorial. Choisis par les censeurs, ce sont les plus fortunés (possession d’au moins 400 000 sesterces du 2ème siècle av. jc jusqu’au début de l’Empire) et les plus honorables des citoyens en dehors des sénateurs. Cette appartenance pouvait être théoriquement remise en cause à chaque censure.

[5] Région montagneuse des Balkans, partagée entre la Grèce et l’Albanie. Épire se traduit par "Continent" en français. Ses habitants sont les Épirotes. Le terme peut désigner plus particulièrement :
- la périphérie d’Épire, l’une des 13 périphéries de la Grèce. Elle est bordée à l’ouest par la Mer Ionienne ; elle est limitrophe au sud-ouest de l’Albanie, au nord de la région de Macédoine de l’Ouest, à l’est de la région de Thessalie. La périphérie (capitale Ioannina (57 000 habitants) est divisée en 4 préfectures : Thesprotie, Ioannina, Arta et Preveza.
- l’Épire du Nord, une région d’Albanie La dynastie des rois éacides du peuple des Molosses y fonda un royaume puissant au 5ème siècle av. jc, avec les autres peuples Chaones, et Thesprôtes. Pyrrhus est un des membres de cette dynastie, ainsi qu’Olympias, la mère d’Alexandre le Grand.

[6] Les Philippiques sont une série de quatorze discours prononcés par Cicéron en 44 et 43 av. jc, attaquant de plus en plus violemment Marc Antoine, qui se pose en successeur de Jules César. Il les nomme ainsi en avril 43 en l’honneur des Philippiques de Démosthène, qu’il admirait beaucoup. Toutefois sous l’Empire, les rhéteurs continuent à les désigner sous leur appellation initiale Antonianae

[7] Le concept de « Gaule transalpine » (Gallia Transalpina ou Gallia Ulterior) est une dénomination romaine pour désigner une région qui comprend presque l’ensemble des Gaules, en dehors de la Gaule cisalpine. Le terme signifie Gaule au-delà des Alpes. Elle se distingue ainsi de la Gaule cisalpine, qui était avant les Alpes du point de vue romain