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Jean Raoux (peintre)

vendredi 23 décembre 2022, par ljallamion

Jean Raoux (peintre) (1677-734)

Peintre français

Natif de Montpellier [1] Jean Raoux s’est formé auprès d’ Antoine Ranc . Même si sa carrière fut ensuite essentiellement italienne et parisienne, ses premières œuvres ont été peintes en Languedoc [2] pour des établissements religieux.

Raoux obtient le prix de Rome [3] en 1704 pour sa peinture “David tue Goliath d’un coup de fronde”, et part comme pensionnaire du roi à Rome pendant 3 ans. Il parcourt l’Italie et réalise notamment des fresques religieuses pour le dôme de Padoue [4].

Il travailla également à Venise [5], où il décora le palais Giustinian [6] situé sur le Grand Canal [7]. Durant son périple, Raoux rencontre celui qui deviendra son protecteur, Philippe de Vendôme, grand prieur de l’ordre de Malte [8]. De retour à Paris en 1711, ce dernier loge l’artiste et lui adresse de nombreuses commandes.

Bien qu’ayant été reçu, en 1717, à l’Académie royale [9] en tant que peintre d’histoire, titre le plus honorifique sur un tableau intitulé “la Fable de Pygmalion” comme morceau de réception, l’artiste se révèle être un grand portraitiste et peintre de scènes de genre.

De 1714 à sa mort, il fut avec Antoine Watteau l’un des peintres les plus en vue à Paris, et il contribua à renouveler la peinture française à l’époque dela Régence, par ailleurs féconde en changements culturels, politiques et sociaux.

Véritable artiste européen, Jean Raoux unit sa connaissance de l’art nordique, plus particulièrement l’art hollandais, à ses expériences françaises et vénitiennes pour créer une synthèse artistique novatrice. Voltaire , qu’il connut alors, avait pour lui la plus grande admiration et le qualifiait de peintre inégal ; mais, quand il a réussi, il a égalé le Rembrandt, ce qui est néanmoins révélateur de l’étendue de sa culture picturale.

Raoux fait évoluer la peinture vers un art plus sensuel, dominé par un fondu chromatique inspiré de la leçon vénitienne. Ses œuvres trouvent à la fois une dimension intimiste et gracieuse, ce qui se traduit tout particulièrement dans ses portraits par des draperies théâtralisées aux riches effets lumineux. Il s’attache tout au long de sa carrière à brosser une image de la femme dans toute sa beauté, sa fragilité, oscillant entre une pudeur et un érotisme discret, tout en exaltant sa jeunesse et sa beauté, avec des joues rondes et un teint de porcelaine.

Les grands amateurs du 18ème siècle, le duc de Choiseul Étienne-François de Choiseul , le prince de Conti Louis-François de Bourbon-Conti , l’électeur palatin duc de Schönborn Lothar Franz von Schönborn , l’impératrice Catherine II de Russie et le roi Frédéric II de Prusse collectionnèrent ses œuvres.

Un autre illustre Montpelliérain, Joseph Bonnier de la Mosson , lui commanda des tableaux afin d’orner son hôtel parisien, mais aussi son château de la Mosson à Montpellier, une folie remarquable par son originalité

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Raoux (peintre)/ Portail de l’histoire de l’art/ Catégories  : Peintre français du 18ème siècle/ Pensionnaire du Palais Mancini/ Peintre portraitiste français/ Membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture/ Membre de l’Académie de Saint-Luc/ Élève de l’École supérieure des beaux-arts de Montpellier

Notes

[1] La Seigneurie de Montpellier était une juridiction médiévale centrée sur la ville de Montpellier (France) et de ses environs. La Seigneurie de Montpellier voit le jour le 26 novembre 985, lorsque le comte Bernard II de Melgueil (Mauguio) octroie au chevalier Guilhèm en échange de son dévouement, l’ancien territoire situé entre l’antique voie domitienne, le Lez et La Mosson. Ses héritiers construiront sur leur nouveau fief un véritable bourg fortifié, doté d’un château et d’une chapelle qui deviendra la ville de Montpellier.

[2] Le Languedoc est un territoire du sud de la France traditionnellement divisé en Haut Languedoc, qui correspond approximativement à l’actuelle région Midi-Pyrénées, et Bas Languedoc, qui correspond approximativement à l’ancienne région Languedoc-Roussillon. Le Languedoc fait partie de l’Occitanie, vaste espace géographique de langue d’oc. Le territoire du Languedoc (région où l’on parle la langue d’oc) est rattaché au domaine royal au 13ème siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme. Le territoire sous contrôle des États de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc. C’est en 1359 que les villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du 14ème siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. En 1469, le Languedoc est amputé de presque toute la partie de la sénéchaussée de Toulouse située sur la rive gauche de la Garonne. Le roi Louis XI détache les deux jugeries de Rivière (Montréjeau) et de Verdun (aujourd’hui Verdun-sur-Garonne) de la sénéchaussée toulousaine pour les incorporer au duché de Guyenne, apanagé à son frère, le prince Charles. En contrepartie, le roi incorpore au Languedoc quelques communautés d’habitants du diocèse de Comminges, situées sur la rive droite de la Garonne, connues comme le Petit Comminges

[3] Le prix de Rome, expression qui date du 19ème siècle, désigne couramment le concours des Académies royales de l’Ancien Régime et la pension à Rome puis, à partir de la Révolution française et de l’Empire, le concours et la bourse d’étude de l’Académie des beaux-arts permettant aux jeunes artistes de se former en Italie.

[4] La Basilique Cathédrale Santa Maria Assunta (ou Dôme) est la troisième cathédrale de la ville de Padoue bâtie sur le même emplacement.

[5] Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel

[6] Le Palazzo Giustinian est un palais de Venise, dans le nord de l’Italie, situé dans le quartier de Dorsoduro et surplombant le Grand Canal à côté de Ca’ Foscari. C’est l’un des meilleurs exemples du gothique vénitien tardif et fut la dernière résidence de la princesse Louise d’Artois

[7] Le Grand Canal est la principale artère maritime qui traverse Venise, en Italie.

[8] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé aussi ordre des Hospitaliers, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des croisades jusqu’au début du 19ème siècle. Il est généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom d’Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani.

[9] L’Académie royale de peinture et de sculpture est une ancienne institution d’État chargée en France, de 1648 à 1793, de réguler et d’enseigner la peinture et la sculpture en France durant l’Ancien Régime. L’acte créant l’Académie royale de peinture et de sculpture date du 20 janvier 1648, jour de la requête au Conseil du roi de Louis XIV (alors enfant) par l’amateur d’art Martin de Charmois, conseiller d’État originaire de Carcassonne où il possède un cabinet de curiosité remarquable. Cette institution est ainsi fondée sur mandat royal, sous la régence d’Anne d’Autriche, à l’instigation d’un groupe de peintres et de sculpteurs réunis par Charles Le Brun, qui avait pris la première initiative.