Par la famille de sa mère, elle est la nièce de Platon de Sakkoudion et la cousine de Théodore Studite.
Vers 794, Théodote était une des koubikoularia [1] d’Irène, veuve de Léon IV le Khazar et mère de Constantin VI.
Constantin VI était alors uni à Marie d’Amnia, qui lui avait donné deux filles. Selon Théophane le Confesseur, il en vient à se détourner d’elle et prend Théodote pour maîtresse. En 795, en l’espace de 8 mois, il répudie sa première épouse, s’unit avec Théodote et la fait couronner Augusta.
La légalité du mariage a d’emblée suscité une controverse religieuse. La répudiation et surtout le remariage alors que la première épouse était encore en vie a été considéré comme une tentative de légalisation de l’adultère. Si Taraise, Patriarche de Constantinople [2] avait autorisé à contrecœur le divorce et le remariage, il refusa d’officier à la cérémonie. C’est l’higoumène [3] Joseph, de Sainte-Sophie [4], qui le célèbrera. Ce “ schisme mœchien”, est mené par la propre famille de l’impératrice Platon de Sakkoudion et Théodore Studite s’opposent vivement à cette union, et réclament l’excommunication de Joseph. Devant l’échec d’une tentative de négociation, Constantin VI fait enfermer Platon dans un monastère situé dans l’enceinte du Palais et fait fouetter et exiler Théodore et 10 autres moines à Thessalonique [5]. En août 797, Constantin est renversé par sa mère, qui annule les condamnations prononcées à l’égard des deux défenseurs de l’acribie [6] religieuse. Théodote est autorisée à se retirer dans un palais privé avec son mari.