Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 5ème siècle > Chouchanik ou Shoushanik

Chouchanik ou Shoushanik

mardi 26 janvier 2021, par ljallamion

Chouchanik ou Shoushanik (vers 440-475)

Sainte et martyre chrétienne de l’Arménie médiévale

Elle fut tuée par son époux le prince Varsken dans la cité de Tsurtavi en Géorgie [1]. Elle mourut en défendant son droit à pratiquer sa religion chrétienne.

Chouchanik, née Vardeni Mamikonian, est la fille du sparapet [2]) Vardan II Mamikonian.

Elle avait épousé un important seigneur féodal de la famille des Mihranides [3], Varsken, fils d’ Arshousha ou Aršouša , qui portait le titre de vitaxe [4] de Gogarène [5] et à qui elle donne 3 enfants.

Varsken 1er était entré en conflit avec son suzerain le roi d’Ibérie [6] Vakhtang1er Gorgasali, contre lequel il avait pris le parti de l’Empire sassanide [7], renonçant même au christianisme et adoptant le zoroastrisme [8].

Il avait reçu en récompense des Iraniens le titre de vice-roi d’Aghbanie [9]. Il tue son épouse le 17 octobre 475 lorsque celle-ci refuse de se soumettre à son ordre d’apostasier [10] à son tour sa foi chrétienne. Varsken 1er est lui-même ensuite mis à mort en 482 par le roi Vakhtang 1er.

Chouchanik a été canonisée par l’Église géorgienne et est vénérée comme une sainte par l’Église apostolique arménienne [11].

Sa tombe se trouve dans l’église de Metekhi [12] à Tbilissi [13].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Shushanik »

Notes

[1] Pays sur la côte est de la mer Noire dans le Caucase, situé à la fois en Europe de l’Est et en Asie. Elle est considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant partie de l’Europe. Sa capitale est Tbilissi.

[2] commandant en chef des armées arméniennes

[3] Les Mihranides ou Maison de Mihrān sont une dynastie iranienne issue des sept grands clans ou maisons parthes des empires arsacide et sassanide.

[4] vice-roi

[5] Le Gougark, Gugark’ ou la Gogarène est la 13ème province de l’Arménie historique selon Anania de Shirak. Son territoire correspond aujourd’hui au nord de l’Arménie, au nord-est de la Turquie et au sud de la Géorgie. La ville d’Ardahan est son centre historique. Sous les rois artaxiades et arsacides, la province est l’un des quatre bdeshkhs (marche) protégeant le nord du royaume d’Arménie. En 387, lorsque le royaume est divisé entre Byzantins et Sassanides, elle est intégrée à l’Ibérie. En 652, les Arabes autorisent le prince arménien Théodoros Rechtouni à l’incorporer à ses possessions. Au cours des siècles suivants, la province connaît divers souverains ; au 8ème siècle, elle est intégrée à l’émirat de Tiflis, et, au 9ème siècle, elle est divisée entre Bagratides arméniens et géorgiens

[6] L’Ibérie, aussi connue sous le nom d’Ivérie, est le nom donné par les Grecs et les Romains à l’ancien royaume de Karthlie et correspondant approximativement aux parties méridionale et orientale de l’actuelle République de Géorgie. Les Ibères du Caucase forment une base pour le futur État géorgien et, en même temps que les Colches de Colchide, le noyau de la population géorgienne actuelle. La région n’était, jadis, habitée que par quelques tribus qui faisaient partie du peuple appelé « Ibères ».

[7] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[8] Le zoroastrisme est une religion monothéiste où Ahura Mazdâ est seul responsable de l’ordonnancement du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs. Cette réforme, fondée au cours du 1er millénaire av. jc dans l’actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu’à ce que l’islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les Iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d’importance aux fêtes zoroastriennes.

[9] L’Aghbanie ou Aghouanie ou Albanie du Caucase est un royaume antique couvrant le territoire actuel de la république d’Azerbaïdjan et le sud du Daguestan.

[10] L’apostasie, est l’attitude d’une personne, appelée apostat, qui renonce publiquement à une doctrine ou une religion.

[11] L’Église apostolique arménienne est une Église chrétienne autocéphale. C’est une des Églises des trois conciles dites aussi « Églises antéchalcédoniennes ». Elle revendique son titre d’« apostolique » en faisant remonter ses origines aux apôtres Thaddée et Barthélemy. Devenue religion officielle du royaume d’Arménie avec la conversion du roi Tiridate IV par saint Grégoire l’Illuminateur, elle développe son particularisme du 6ème au début du 8ème siècle, qui voit sa christologie se stabiliser selon la doctrine miaphysite.

[12] L’église de la Dormition de la Vierge de Metekhi est une église orthodoxe géorgienne située en surplomb de la Mtkvari (rive droite) en face de la vieille ville de Tbilissi. L’église s’élève sur le lieu où Tbilissi aurait été fondé par Vakhtang 1er et remonte à 455. Détruite en 1235 lors de l’invasion mongole elle est reconstruite en 1289 sous le règne de Démétrius II. Elle faisait partie de la forteresse royale dont les fortifications ont été détruites en 1937. Elle abrite le tombeau de Sainte Chouchanik

[13] Tbilissi est la capitale de la République de Géorgie, sur les rives de la rivière Koura (ou Mt’kvari). Située stratégiquement au cœur du Caucase, entre l’Europe et l’Asie, elle devient le principal objet de rivalités entre les différentes puissances voisines telles que l’Empire byzantin, la Perse, l’Arabie et la Turquie seldjoukide. Le développement culturel de la ville dépend ainsi des différents empires la dominant du 6ème au 10ème siècle. Toutefois, Tbilissi, comme le reste de la Géorgie orientale, réussit à préserver une autonomie notable vis-à-vis de ses conquérants. À partir de 570/580, les Perses prennent Tbilissi et y règnent pour environ une décennie. En 627, elle est prise et saccagée par les armées byzantines et khazares. Vers 737, les Arabes entrent dans la ville sous le commandement de Marwan al-J`adîy al-Himâr et établissent un émirat dans la région avec pour capitale Tbilissi. En 764, la ville est à nouveau prise par les Khazars mais reste sous domination arabe. En 853, les armées du général arabe Boughba le Turc envahissent Tbilissi dans le but d’établir une domination abbasside dans le Caucase. La domination arabe sur Tbilissi continue ainsi jusque dans les années 1050, les Géorgiens y résidant ne pouvant se révolter.