Selon les Chroniques géorgiennes [1], il serait le fils d’un roi perse nommé Kasré ou Kasré Ardachir et d’une esclave. Il aurait été choisi par son père à l’âge de 7 ans pour épouser en 284, à la demande de la noblesse géorgienne, Abeschoura, la fille et héritière d’ Aspagour 1er , le dernier roi arsacide [2].
Il règne au début comme vassal de la Perse où se succède son père puis son frère nommé Bartom par la Chronique géorgienne et enfin son neveu.
Selon Pierre le Patrice, il est également reconnu par Rome en 298 lors de la Paix de Nisibe [3] qui prévoit qu’il recevra des Romains les insignes royaux.
Dans ce contexte, il se rapproche ensuite de l’Arménie à la suite de l’union de son fils aîné Rev II, associé au trône, avec la fille de Tiridate IV d’Arménie, et de l’empereur romain Constantin 1er, qui reçoit son autre fils Bakar comme otage à Rome.
Le roi Mirian III devient le premier roi chrétien d’Ibérie [4]. Il établit le christianisme comme religion d’État. Il fonde une église dans sa capitale Mtskheta [5] sur le lieu où est plus tard élevée la cathédrale de Svétitskhovéli [6].
La conversion vers 337 du roi et de son épouse, la reine Nana, qui bénéficie d’une guérison miraculeuse, est longuement décrite dans la Chronique géorgienne.
En se convertissant au christianisme en 337 au-delà du choix spirituel, Mirian III fait un choix politique car il s’affranchit du puissant clergé païen de l’époque et obtient le soutien, contre les menaces iraniennes, de la puissante communauté chrétienne implantée déjà dans de nombreuses villes de l’Empire romain.