Fils cadet de Robert d’Espinay et de Marguerite de la Courbe. Son père, grand maître d’hôtel [1] et conseiller du Duc Pierre II de Bretagne, s’efforça à placer ses enfants à des places honorifiques.
Il essaya de faire nommer Jacques comme évêque de Rennes [2] en 1447. N’ayant pas obtenu gain de cause, il a obtenu, le 10 juin 1449, la création d’un dixième évêché en Bretagne, à Redon [3], pour Jacques. Cet évêché dura 6 mois car une bulle du 20 décembre suspend l’exécution de la précédente jusqu’à nouvel ordre.
Le 7 janvier 1450, Jacques est nommé évêque de Saint-Malo* mais le siège lui est disputé par Jean L’Espervier nommé par bulle en juillet suivant. L’évêque de Rennes Robert de La Rivière étant mort le 18 mars 1450, Jacques est transféré à l’évêché de Rennes par bulle d’avril 1450 mais là aussi il se heurte à l’élu Jean de Coëtquis.
Il prête serment le 14 février 1454 et entre enfin en grande pompe à Rennes comme évêque le 28 mars 1454. De par cette cérémonie, il aurait dû payer au baron de Vitré [4] la somme de 64 écus d’or. L’évêque refuse et les serviteurs d’Anne de Laval qui était venu collecter la monnaie sont battus. Le problème fut vite réglé par un membre de la famille d’Espinay, et l’évêque accepta de payer son argent à Anne de Laval.
Jacques retrouve rapidement des relations amicales avec la famille de Laval, en dépit d’oppositions grandissantes entre l’évêque et le duc de Bretagne. Il sera choisi pour célébrer le mariage de Jean de Laval-La Roche Bernard et de Jeanne du Perier, le 27 février 1469/1470.
Jacques d’Espinay demeure l’un des représentants du parti pro français en Bretagne ce qui lui vaut l’inimitié de Pierre Landais , conseiller écouté du duc François II de Bretagne, dont la politique visait à maintenir l’autonomie ducale.
Dès 1474 les deux hommes s’opposent lors d’un synode tenue par l’évêque de Rennes au cours duquel Jean le lyonnais, abbé de Sainte-Melaine mais aussi ambassadeur et conseiller du duc est excommunié au nom du chapitre.
Une commission pontificale sollicitée par Landais parvient à la cour bretonne en mars 1480. L’évêque de Rennes est dépossédé de son diocèse qui est confié fin octobre 1481 au chantre de Saint-Malo Jacques Troussier pour l’administration spirituelle et à Jacques de La Villéon pour l’administration du temporel.
Jacque d’Espinay meurt en janvier suivant et son siège épiscopal est attribué à Michel Guibé neveu de Landais..