Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

L’Europe au XVIIIème siècle

vendredi 17 novembre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 5 novembre 2017).

L’Europe au XVIIIème siècle

Le 18ème, est une période quelque peu étriquée de l’histoire européenne. Il ne commence véritablement qu’après la mort de Louis XIV en 1715 dont le règne avait si fortement marqué de son empreinte toute la seconde moitié du siècle précédent, et s’achève, pour ainsi dire à la Révolution française en 1789. Ces jalons qui semblent ne concerner que la France ne doivent pas faire illusion.

Pendant la plus grande partie du 18ème siècle ce sont d’autre pays qui occupent le devant de la scène. Et se sont tout d’abord Pierre le Grand, en Russie, puis Frédéric Il , en Prusse, Joseph II en Allemagne, et, de nouveau en Russie, Catherine II, qui mènent le jeu ou du moins aspirent à ce rôle.

Signé en 1713, encore du vivant de Louis XIV, le traité d’Utrecht [1] vise sans y réussir à instaurer un statu quo dans la délimitation des pouvoirs sur l’Ouest du continent européen. La maison d’Autriche [2], menacée jusque dans Vienne [3] par l’armée ottomane [4] en 1683, avait refoulé les Turcs et recouvré la Hongrie, une partie de la Bosnie, de la Serbie et de la Valachie par les traités de Karlowitz en 1699 [5] et de Passarovitz en 1718 [6] ; mais, 20 ans après, elle rend aux Turcs la Valachie [7], la Serbie [8] et la Bosnie [9] par le traité de Belgrade en 1739 [10] ; une année plus tôt par le traité de Vienne en 1738 elle avait d’ailleurs déjà perdu une partie des domaines acquis par le traité d’Utrecht, ainsi que la Lorraine. Dans le même temps, la Prusse protestante, dont l’électeur avait reçu d’elle en 1701 le titre de roi, s’organise militairement dans le Nord de l’Allemagne, et devient sa rivale ; elle lui enlève la Silésie [11] en 1740 et, à travers des péripéties diverses, bat, dans la guerre de Sept Ans [12], les armées alliées à celles de la France et de la Russie. La Prusse est dès lors une des grandes puissances de l’Europe.

Quant à la Russie, elle a une première fois poussé ses conquêtes jusqu’à la mer Noire [13], mais elle a dû les abandonner à la suite d’une campagne malheureuse sur le Pruth [14] en 1711 et elle ne les recouvrera qu’en 1774 par le traité de Kaidnardji [15]. Par les traités de Nystadt en 1721 [16] et d’Abo en 1743 [17], elle obtient la cession de la Carélie [18], de la Livonie [19], de la moitié de la Finlande [20].

De complicité avec la Prusse et l’Autriche, elle dépèce la Pologne en 1772, prenant les provinces orientales jusqu’au Dniepr [21], et bientôt elle va compléter son œuvre par un second et par un 3ème partage qui portent sa frontière jusqu’à Bialistok [22].

L’Autriche aura dans son lot, après le 3ème partage, toute la Russie rouge et la Petite Pologne [23] ; la Prusse eut la Grande Pologne [24], la Prusse polonaise et la Mazovie [25] avec Varsovie [26]. En Italie, le royaume de Naples [27] est déjà passé de l’Autriche à la Sardaigne [28] et ensuite à une branche des Bourbons d’Espagne en 1733 ; la Toscane [29], au contraire, a été donnée à la maison de Lorraine Autriche en 1735 ; les ducs de Savoie sont devenus des rois depuis 1713. La France, victorieuse dans la guerre que termine le traité d’Aix-la-Chapelle en 1748 [30], souvent malheureuse sur terre et plus malheureuse encore sur mer et aux colonies dans la guerre de Sept ans de 1756 à 1763, acquiert cependant, sous le règne de Louis XV , la Lorraine par le traité de 1738 et sa prise de possession en 1766 et la Corse en 1768.

La fin du 18ème siècle se signale par l’inquiétude suscitée dans les monarchies européennes par la Révolution française en 1789 qui les pousse à se coaliser contre la France. Aux troubles intérieurs s’ajouteront ainsi pour elle, à l’extérieur, de nouvelles guerres qui dureront jusqu’au début du 19ème siècle.

L’Angleterre, traverse au cours de ce siècle ce qui apparaît comme une phase de consolidation. Les limites que l’on tend à lui imposer ne l’empêchent pas de rester puissante sur mer, et malgré l’indépendance des États-Unis, elle s’est désormais constituée un très vaste domaine colonial.

Du point de vue de la culture, le 18ème siècle va être surnommé le "siècle des Lumières", en référence au mouvement d’idées qui parcourt toute l’Europe à cette époque. Il se caractérise, dans le fond, par une foi dans le progrès des connaissances, L’encyclopédie de Diderot et d’ Alembert , les voyages de Cook et de La Pérouse , les œuvres de Buffon et de Linné , et de la société par Le Contrat Social de Rousseau , L’Esprit des Lois de Montesquieu*, etc., et dans la forme par une expression philosophique plus littéraire que technique Les œuvres de Voltaire, de Diderot, etc.

Les conquêtes pacifiques des idées promues par les "Lumières" s’attachent à détrôner les préjugés enfantés par l’ignorance, entretenus par le despotisme. Le goût des réformes, inspiré par les philosophes et les économistes, gagne les ministres et les princes. Mais s’ils semble vouloir se mettre au diapason des nouvelles idées, tout cela devra, à leur yeux, rester compatible avec le maintien du pouvoir absolu.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du Texte de Léonardon/ Imago mundi

Notes

[1] Les traités d’Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d’Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, et le second fut signé dans la même ville le 13 juillet entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.

[2] La maison de Habsbourg ou maison d’Autriche est une importante Maison souveraine d’Europe connue entre autres pour avoir fourni tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740, ainsi qu’une importante lignée de souverains d’Espagne et de l’empire d’Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Maison de Habsbourg-Lorraine » depuis 1780.

[3] Vienne est la capitale et la plus grande ville de l’Autriche ; elle est aussi l’un des neuf Länder (État fédéré) du pays. La ville est située dans l’est du pays et traversée par le Danube. Capitale du duché puis archiduché d’Autriche, elle fut de fait celle du monde germanique durant le règne de la maison de Habsbourg (devenue en 1745 la maison de Habsbourg-Lorraine) sur le Saint-Empire romain germanique (1273 – 1291, 1298 – 1308, 1438 – 1806) puis présida la Confédération germanique (1815 – 1866). Elle fut en même temps celle de l’empire d’Autriche (1804 – 1867) puis de l’Autriche-Hongrie (1867 – 1918).

[4] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[5] Le Traité de Karlowitz (ou traité de Karlovci) fut signé en 1699 à Sremski Karlovci ville aujourd’hui en Serbie, concluant la Grande guerre turque dans laquelle l’Empire ottoman, qui menaçait depuis plus de 150 ans l’Autriche et la Pologne, fut défait par l’Empire des Habsbourg.

[6] La paix de Passarowitz du 21 juillet 1718 est le traité qui met fin à la guerre de 1714-1718 entre l’Empire ottoman et la république de Venise commencée en 1714. Le Saint Empire était intervenu aux côtés des Vénitiens en avril 1716. Le traité est signé dans la ville serbe de Požarevac (connue des historiens sous son nom allemand de Passarowitz) par Ibrahim Aga et Mehmed Aga, représentants du sultan ottoman Ahmed III, par le baron Damian Hugo von Virmont et le comte Talman, représentants de l’empereur Charles VI, par Carlo Ruzzini pour Venise et par le chevalier Robert Sutton et le comte de Collyer représentant la médiation de la Grande-Bretagne et de la Hollande. Quelques jours après, la république de Venise signe un traité avec les représentants du sultan.

[7] La principauté de Valachie est un État européen historique. La Valachie est, avec la Moldavie et la Transylvanie, l’une des trois principautés médiévales à population roumanophone ; avec la Moldavie, elle est l’une des deux « principautés danubiennes » et, par son union avec la Moldavie en 1859, elle est à l’origine de la Roumanie. La Valachie était divisée en județe (comtés) et gouvernée par un voïvode (plus tard hospodar) élu par l’assemblée des boyards, assisté d’un Sfat domnesc (conseil princier). Elle avait une législation (Pravila), une armée (Oastea), une flotte sur le Danube (Bolozanele) et un corps diplomatique (Logofeții) : ce n’était donc pas, comme le représentent de façon inexacte la plupart des ouvrages historiques modernes, une province turque, mais une principauté d’abord indépendante, ensuite autonome, et seulement tributaire du sultan ottoman de Constantinople (à partir de 1460, mais avec des interruptions). La principauté de Valachie a eu successivement trois capitales : Curtea de Argeș, Târgoviște et Bucarest.

[8] La Serbie est frontalière de la Roumanie à l’est-nord-est, de la Bulgarie au sud-est, de la Macédoine du Nord au sud-sud-est, du Kosovo au sud, du Monténégro au sud-ouest, de la Bosnie-Herzégovine à l’ouest, de la Croatie au nord-ouest et de la Hongrie au nord-nord-ouest. Sa capitale est Belgrade. Les populations slaves, dont les Serbes, s’installèrent au début du 7ème siècle dans la région des Balkans. Auparavant, la population était constituée d’Illyriens (Albanais aujourd’hui), de Grecs Macédoniens et Thraces, et de petites ethnies montagnardes. Au Moyen Âge, un puissant État serbe se constitua progressivement, qui atteignit son apogée au 14ème siècle

[9] Le pachalik de Bosnie, appelé à l’origine sandjak de Bosnie (sandžak) et autrement désigné comme eyalet ou beylerbeylik de Bosnie, était une subdivision administrative de l’Empire ottoman. Son territoire correspondait grosso modo à ceux de l’actuelle Bosnie-Herzégovine et du Sandjak de Novipazar. Il devient en 1867 le vilayet de Bosnie.

[10] Le traité de Belgrade est un traité de paix signé avec la médiation de la France entre les Habsbourg et l’empire ottoman le 18 septembre 1739 à l’issue de la guerre austro-turque de 1737-1739, fixant la frontière austro-turque sur la Save. Il permet de sauvegarder les intérêts des Turcs face à l’Autriche à la suite de la politique de redressement du grand vizir Mehmed Yeyen. Les diplomates impériaux autrichiens, dirigés par Wilhelm Reinhard de Neipperg rendent deux des trois territoires acquis en 1718 : aux Turcs Belgrade avec la Serbie septentrionale, aux Valaques la petite Valachie ; ils ne gardent que le Banat.

[11] La Silésie est une région qui s’étend sur trois États : la majeure partie est située au sud-ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne.

[12] La guerre de Sept Ans, qui se déroule de 1756 à 1763, est un conflit majeur de l’histoire de l’Europe, le premier qui puisse être qualifié de « guerre mondiale ». Elle concerne en effet les grandes puissances européennes de cette époque, regroupées en deux systèmes d’alliance, et a lieu sur des théâtres d’opérations situés sur plusieurs continents, notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Inde.

[13] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.

[14] Le Prut ou Pruth est une rivière d’Europe, affluent de gauche du Danube, long de 811 km, drainant un bassin de 26.756 km². Il naît en Ukraine au Nord de Czerna Gora (2026 m), sur le flanc du mont Kowerla (2058 m), dans la forêt qui couvre le versant galicien des Carpates, se dirige vers le Nord, auprès du col de Tatarski (931 m), tourne à l’Est près de Delatyn, arrose Kolomyja, Sniatyn, se grossit de la Czeremosz (droite), traverse la Bukovine où il passe à Cernovcy (Czernowitz), puis, jusqu’à son confluent avec le Danube, durant 610 km, forme la frontière entre la Moldavie (Bessarabie) et la Roumanie (Moldavie roumaine) ; il se dirige alors vers vers le Sud. A partir d’Ungheni, près de Iasi (Jassy), il est navigable sur 270 km. Plus bas et à l’Ouest du Prut est la ville de Husi (Husch) ; c’est là que Pierre le Grand fut enveloppé par les Turcs et contraint de signer le traité du Prut (23 juillet 1711). Le Prut se joint au Danube près de Galati.

[15] Le traité de Kutchuk-Kaïnardji est conclu entre l’Empire russe et l’Empire ottoman le 21 juillet 1774, à l’issue de la guerre russo-turque de 1768-1774 qui vit les hospodars phanariotes et la noblesse des principautés danubiennes de Moldavie et Valachie, tributaires de la « Sublime Porte », prendre le parti russe, les populations d’une partie de la Grèce se soulever, et l’expédition des frères Orloff s’y joindre.

[16] Le Traité de Nystad, ou la paix de Nystad, a été signé le 30 août 1721 (10 septembre dans le calendrier grégorien) à Uusikaupunki, ville actuellement en Finlande mais appartenant à l’époque à la Suède (Nystad étant le nom suédois de la ville). Ce traité mit fin à la Grande Guerre du Nord et signa la cession du duché d’Estonie, de la Livonie et de l’Ingrie ainsi que d’une grande partie de la Carélie à la Russie. La passation de pouvoir se fit donc entre Frédéric 1er de Suède et le tsar Pierre 1er de Russie. Il marque l’avènement de la Russie comme puissance européenne et le déclin de la Suède

[17] Le traité d’Åbo également appelé traité de Turku est un traité de paix signé entre la Russie impériale et la Suède à Turku le 7 août 1743 à la suite de la guerre russo-suédoise de 1741-1743. À la fin du conflit, les troupes russes occupaient la majeure partie de la Finlande, amenant le maréchal Troubetzkoy et le chancelier Alexeï Bestouchev à demander l’application du principe d’uti possidetis juris. En annexant la Finlande, la classe politique russe visait à repousser la frontière suédoise bien plus au nord, amenuisant ainsi le danger d’une attaque suédoise sur la capitale russe, Saint-Pétersbourg. Dans l’espoir d’obtenir l’indépendance, les Finlandais réunis en diète offrirent l’éphémère trône de leur pays au duc Pierre III de Russie, l’héritier présomptif de la couronne impériale russe.

[18] La Carélie est une ancienne province de l’Est de la Finlande. La province marquait la frontière orientale du royaume de Suède lors de sa période de plus grande extension (16ème et 17ème siècles). Elle était bordée à l’est par la Savonie et l’Uusimaa, au nord par une section peu peuplée de l’Ostrobotnie, correspondant aujourd’hui au Kainuu.

[19] Livonie est le nom historique donné par les Allemands aux régions de la côte de la mer Baltique où vivaient les Lives, au nord de la Lithuanie. La Livonie a été un territoire correspondant à la quasi-totalité du territoire actuel des États baltes pour n’être plus maintenant que le nom d’une péninsule de l’actuelle Lettonie. En plus des Lives, d’autres populations se partageaient ces territoires, comme les Estes, les Curoniens, les Sémigaliens et à partir du 13ème siècle les Allemands et enfin des minorités slaves et juives.

[20] La Finlande, est un pays d’Europe du Nord, membre de l’Union européenne depuis 1995. La Finlande est baignée par la mer Baltique, plus précisément par le golfe de Finlande au sud et par le golfe de Botnie à l’ouest et au sud-ouest. Son territoire s’étend de part et d’autre du cercle arctique dans la partie orientale de la Fennoscandie, ce qui fait d’elle un pays nordique entièrement extérieur à la Scandinavie. Composé de plus de 3 000 lacs et d’innombrables îles, parmi lesquelles celles de l’archipel autonome d’Åland, il occupe une superficie totale de 338 145 km2 entre la Norvège au nord, la Russie à l’est et la Suède au nord-nord-ouest, ce qui en fait un des plus vastes pays de l’Union européenne en 5e position derrière la France, l’Espagne, l’Allemagne et la Suède. La Finlande est, pendant le Moyen Âge et jusqu’au début du 19ème siècle, une partie du royaume de Suède. Pour autant la délimitation exacte de ses frontières notamment septentrionales fait l’objet d’une évolution lente, marquée par les rapports de forces entre les différentes puissances voisines parfois alliées du Danemark, de la Norvège, de la Russie et de la Suède

[21] Le Dniepr est un fleuve de l’Europe de l’Est se jetant dans la mer Noire. Il se classe, avec ses 2 290 km, à la troisième place des fleuves d’Europe pour sa longueur. Son débit, 1 670 m3/s à son embouchure, en fait un fleuve d’importance comparable au Rhône. C’est le fleuve Boristhène du monde antique.

[22] Białystok est la plus grande ville du nord-est de la Pologne et le chef-lieu de la voïvodie de Podlasie, du powiat de Białystok et du powiat-ville de Białystok. Elle est située près des frontières biélorusse et lituanienne.

[23] La Petite-Pologne est une des régions historiques de Pologne. Située au sud-est du territoire de l’actuelle république de Pologne, elle avait une superficie triple de celle de la voïvodie qui aujourd’hui porte ce nom. Sa capitale est Cracovie. Le nom de Petite-Pologne provient d’une habitude polonaise. Lorsqu’un nouveau village est situé près d’un plus ancien, le nouveau prend le nom de l’ancien précédé du terme petit, l’ancien village étant lui-même précédé de grand.

[24] La Grande Pologne est une région historique de la Pologne, située dans le centre ouest du pays, comportant une grande partie du secteur irrigué par le fleuve Warta et ses affluents, ainsi que le fleuve Noteć.

[25] La Masovie ou Mazovie est une région géographique et historique situé dans le centre et le nord-est de la Pologne, de part et d’autre des cours moyen de la Vistule et de ses affluents le Bug et la Narew. Ses capitales historiques sont Płock, qui reçoit des privilèges urbains en 1237, Czersk puis Varsovie à partir de 1413. Ses frontières diffèrent de celles de l’actuelle voïvodie de Mazovie.

[26] Varsovie est depuis 1596 la capitale de la Pologne. Elle est située sur la Vistule, à environ 320 km de la mer Baltique et des Carpates. La ville est citée à partir du 14ème siècle sous les noms de Warseuiensis (1321) et Varschewia (1342), puis Warschouia (1482), pour devenir plus tard Warszowa et enfin Warszawa, le nom polonais actuel de Varsovie. La couronne polonaise y fut transférée en 1596, quand le roi Sigismond Vasa déplaça la cour de Cracovie à Varsovie. Dans les années qui suivirent, la ville s’étendit sur les terres de l’actuelle banlieue, sous forme de vastes domaines privés indépendants, possédés par la haute noblesse et administrés selon leurs propres lois. Entre 1655 et 1658, la ville fut assiégée trois fois et trois fois elle fut prise et pillée par les troupes suédoises, brandebourgeoises et transylvaniennes

[27] Le royaume naquit de la scission de fait du royaume de Sicile, provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Le roi Charles d’Anjou, chassé de l’île de Sicile par les troupes de Pierre III d’Aragon, ne se maintint que sur la partie continentale du royaume. Naples devint la capitale de ce nouveau royaume, ce qui provoqua une forte croissance de la ville qui était auparavant supplantée par Palerme. Sous le règne de Robert 1er, le royaume connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fit de Naples l’un des centres culturels de l’Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace. La seconde partie du 14ème siècle vit cependant s’amorcer une période de déclin due à la lutte fratricide entre deux branches adverses de la dynastie angevine pour régler la succession de Robert 1er puis celle de sa fille, la reine Jeanne 1ère. La maison d’Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fit assassiner la reine Jeanne en 1382. Son fils, Ladislas 1er, étendit provisoirement le royaume sur une bonne partie de l’Italie centrale, caressant le rêve d’unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414 c’est sa sœur, Jeanne II, qui monta sur le trône.

[28] Le royaume de Sardaigne officiellement États du roi de Sardaigne jusqu’en 1847 est un État européen ayant existé de 1720 à 1861. Plus précisément, il s’agit de la dénomination et de la forme qu’ont pris les États de la maison de Savoie à partir de l’échange de l’île de Sicile pour celle de Sardaigne, jusqu’à la fondation du royaume d’Italie. En effet, le titre de roi de Sardaigne est obtenu par les ducs de Savoie contre la cession forcée du royaume de Sicile à l’Autriche en 1720, conséquence du traité de Londres et de la paix de La Haye. Le royaume de Sardaigne est à l’origine de la création du royaume d’Italie lors du Risorgimento et donc de l’Italie moderne.

[29] La Toscane, dirigée d’abord par des margraves et des marquis aux 9ème et 10ème siècles, devint un ensemble de cité-États à statut républicain-oligarchique. Au 15ème siècle, avec Cosme de Médicis, elle est progressivement réunifiée dans une seule entité politique et passe entre les mains de la famille des Médicis, l’une des plus puissantes durant la Renaissance. Cette famille a gouverné la Toscane du 15ème au 18ème siècle.

[30] Le second traité d’Aix-la-Chapelle (ou paix d’Aix-la-Chapelle) fut signé à l’issue du congrès d’Aix-la-Chapelle, réuni dans cette ville depuis le mois de mars 1748 qui met fin à la guerre de Succession d’Autriche ; congrès, dont les négociations durèrent du 24 avril au 18 octobre 1748. Il voit l’émergence d’une nouvelle puissance non signataire (au niveau fédéral du Saint-Empire), la Prusse