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L’Europe de 1715 à 1763

lundi 27 mai 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 11 décembre 2017).

L’Europe de 1715 à 1763

Diverses causes peuvent encore renouveler la guerre en Occident. En France, l’annulation du testament de Louis XIV par le parlement a donné la régence à Philippe duc d’Orléans.

En Espagne Philippe V, dominé par l’orgueil de sa seconde femme, Élisabeth de Parme ou Élisabeth Farnèse, par les intrigues de son ministre le cardinal Alberoni, prétend au titre de régent ou même de roi de France ; le duc du Maine Louis-Auguste de Bourbon , l’aîné des fils de Mme de Montespan, prince légitimé, seconde la conspiration espagnole.

Les prétentions de la famille Stuart [1] au trône d’Angleterre, l’alliance secrète, mais dévoilée, d’Alberoni avec Charles XII, pour renverser la maison de Hanovre [2], n’auront pas un résultat meilleur.

En Angleterre, George 1er se fortifie par la suspension de l’habeas corpus [3], par l’empire qu’il prend sur le parlement déclaré septennal et au dehors il s’allie avec le régent de France, qui assume sur sa mémoire la responsabilité des négociations de Dubois.

En Suède, La mort de Charles XII, qui sauve l’Europe de nouvelles craintes de guerre, la délivre d’un roi qui l’a réduite au dernier degré d’épuisement et de servitude. Les nobles se vengent sur le baron de Goertz Georg Heinrich von Görtz , principal ministre de Charles ; ils sentent la nécessité de tempérer la puissance souveraine et ne défèrent la couronne à la sœur de Charles XII que par une élection libre et en modifiant la forme du gouvernement ; mais ils transportent tous les pouvoirs dans le sénat, et par là préparent de longs troubles.

La France et l’Angleterre attirent à elles la Hollande et l’Autriche, contre l’Espagne. Le traité de Passarowitz [4] termine à propos la guerre de l’empereur d’Autriche Charles VI, uni aux Vénitiens [5], contre les Ottomans [6]. Philippe V ne désarme les puissances alliées qu’en renvoyant Alberoni.

En France, la régence du duc d’Orléans est fameuse par les débauches de la cour ; par l’insolence du parvenu Dubois, par la déliquescence des mœurs, la subversion des fortunes, les fureurs de l’agiotage, résultat de la confiance accordée au système de Law [7] ; mais aussi, à quelques égards, par le progrès des Lumières, par les encouragements donnés aux lettres, à l’industrie et au commerce. La déclaration de la majorité de Louis XV  ; le court ministère d’abord de Dubois puis du duc d’Orléans ; le gouvernement discutable du duc de Bourbon, qui amène une rupture avec l’Espagne ; le mariage du jeune roi avec la fille d’un roi détrôné, Stanislas Leszczynski, remplissent l’intervalle de la régence au ministère du cardinal Fleury .

La Russie est le seul pays, où le pouvoir réel soit alors exercé par le véritable souverain. Pierre le Grand, souverain discutable lui aussi par de nombreux aspects, s’est employé à rapprocher son pays du reste de l’Europe, en y important l’industrie et les lumières de l’Occident. Mais ses voyages en Europe ne lui ont appris à être ni moins despote, ni moins cruel. Le réformateur se fait le bourreau de son propre fils. Sa veuve Catherine 1ère se montre à la hauteur des défis posés par la succession de Pierre 1er, mais elle ne règnera que 2 ans.

A cette période, 2 longs ministères commencent presque en même temps. Dans un pays constitutionnel, en Angleterre, Walpole fonde la politique intérieure sur la corruption. Mais des guerres heureuses dans le nouveau monde, les progrès toujours croissants de la marine illustrent même alors le règne deGeorge Il. En France, Fleury, premier ministre à 73 ans, suivra pendant 17 ans, jusqu’à sa mort, ses immuables routines, son oppression et ses persécutions aussi polies que sournoises ; son amour aussi de la tranquillité, ne tiennent pas contre les provocations des courtisans ou des négociateurs étrangers qui flattent la vanité du ministre.

Les efforts tentés pour rendre la couronne de Pologne au beau-père de Louis XV mettront la France en guerre avec l’empire. Les Bourbons d’Espagne gagneront seuls à cette lutte nouvelle.

Le royaume des Deux-Siciles [8] reste à l’infant Don Carlos et la maison de Savoie qui a dû, depuis 15 ans, échanger la Sicile contre la Sardaigne, s’arrondit dans le Milanais.

La Lorraine et la Toscane changent de maisons princières. L’empereur Charles VI ne meurt en paix avec les Turcs qu’en leur rendant la Valachie [9], la Serbie [10] et Belgrade [11].

Paraît alors Frédéric Il . Ce prince, qui sera le plus célèbre monarque du 18ème siècle par les armes et par la politique, qui aspire au double renom de conquérant et de philosophe, malgré son sincère attrait pour les lettres, pratiquera les maximes du despotisme et ne dédaignera pas toujours les doctrines de Machiavel, qu’il a réfutées.

La tolérance n’est pas difficile à pratiquer pour un déiste, mais elle est plus rare chez les papes. Benoît XIV parviendra cependant à donner cette image et recevra les hommages même de la Prusse, de la Russie et de l’Angleterre. La mort de l’empereur Charles VI est le signal d’une guerre de succession pour Marie-Thérèse sa fille, les électeurs de Saxe et de Bavière, gendres de son frère aîné Joseph 1er, guerre d’ambition pour le roi de Prusse, qui convoite la Silésie [12]. Pour les rois de Sardaigne [13] et d’Espagne, qui voudraient se substituer aux Autrichiens dans l’Italie, la France poursuit contre l’Autriche, mais avec des ressources insuffisantes, la politique de Richelieu.

La chute de Robert Walpole et la mort de Fleury n’influent pas sur la politique générale de l’Europe. Mais la France est réduite à regretter le vieux cardinal, parce que le règne des maîtresses commence aussitôt après sa mort.

Marie-Thérèse perd la Silésie qui restera à la Prusse , mais le duc de Bavière, qui s’est fait proclamer empereur sous le nom de Charles VII , conserve à peine sa terre électorale, et meurt épuisé par le chagrin, son jeune fils renonçant à toute prétention sur la succession autrichienne.

La journée de Fontenoy [14], et l’occupation d’une partie des Pays-Bas par les Français vainqueurs, n’empêchent pas Marie-Thérèse de faire élire et couronner empereur à Francfort son époux, François 1er , qui est grand-duc de Toscane [15] depuis la paix de Vienne. Le traité d’Aix-la-Chapelle [16] affermit la maison d’Autriche, ou ne sert qu’à agrandir les possessions des Bourbons d’Espagne. La marine française est tombée bien au-dessous de celle de l’Angleterre.

La Hollande, menacée d’une invasion par Louis XV, est revenue au stathoudérat [17], en en faisant pour la maison d’Orange [18] une sorte de monarchie héréditaire tempérée par quelques restes d’institutions républicaines. Toutes les espérances de la maison des Stuarts, dont la France était complice, ont été ruinées dans la journée de Culloden [19].

Le long règne de Philippe V d’Espagne, qui a commencé avec le siècle, avait fini 2 ans avant cette paix, si favorable à sa maison ; son fils Ferdinand VI saura placer sa confiance dans d’habiles ministres. La plupart des gouvernements entrent dans la voie des réformes, ardemment provoquées par les esprits spéculatifs.

La Russie attendra près de 15 ans le véritable successeur de Pierre le Grand, Catherine II . Elle est déjà mariée à l’héritier présomptif d’une couronne qui a été placée sur tant de têtes de 1725 à 1763.

P.-S.

L’Europe au 18ème siècle Source : Imago mundi Texte de Léonardon/ article de Fabienne Manière/herodote/ evenement/17720428/dossier 414

Notes

[1] Le fondateur de la maison Stuart est Walter, issu de la famille Fitzalan (ou Fils-Alain en français), arrière-petit-fils d’Alain Dapifer, sénéchal de Dol-de-Bretagne et noble breton qui combattit peut-être à la bataille d’Hastings en 1066. Walter Fitzalan entre au service du roi David 1er d’Écosse. Il devient grand sénéchal royal (steward en anglais) en 1150 et reçoit de vastes domaines dans le Lothian et le Renfrewshire. À sa mort, en 1177, la charge de steward passe à son fils. Devenue héréditaire au sein de la famille Fitzalan, celle-ci adopte le nom de « Stewart », transformé en « Stuart » par Marie Stuart. Le premier Stuart à monter sur le trône d’Écosse est Robert II Stuart, le neveu du précédent roi, David II Bruce, en 1371. Il fonde ainsi la dynastie royale des Stuart.

[2] Hanovre est une ville du Nord de l’Allemagne, capitale du Land de Basse-Saxe et située au bord de la rivière Leine. À partir du 17ème siècle, Hanovre joue un rôle politique international considérable : en 1714, le fils de Ernst-August de Hanovre monte sur le trône de Grande-Bretagne sous le nom de Georges 1er ; cette union personnelle entre la couronne britannique et la principauté de Hanovre procure à celle-ci un prestige considérable.

[3] Habeas corpus, plus exactement Habeas corpus ad subjiciendum et recipiendum, est une notion juridique qui énonce une liberté fondamentale, celle de ne pas être emprisonné sans jugement, contraire de l’arbitraire qui permet d’arrêter n’importe qui sans raison valable. En vertu du principe, toute personne arrêtée a le droit de savoir pourquoi elle est arrêtée et de quoi elle est accusée. Ensuite, elle peut être libérée sous caution, puis amenée dans les jours qui suivent devant un juge. Ses origines remontent à la Rome antique avec la provocatio, qui en est le précurseur, et son principe moderne naît dans l’Angleterre du Moyen Âge. Depuis, elle a été renforcée et précisée de façon à apporter des garanties réelles et efficaces contre la détention arbitraire par l’Habeas corpus Act (« la loi d’Habeas corpus ») de 1679. Devenue un des piliers des libertés publiques anglaises, elle s’applique dans les colonies et reste au 21ème siècle présente dans la plupart des pays qui appliquent la common law. Aux États-Unis, elle a valeur constitutionnelle, ne pouvant être suspendue qu’en temps de guerre. En revanche, au Royaume-Uni, elle est restée strictement anglaise, ne s’appliquant ni en Écosse, ni en Irlande du Nord.

[4] La paix de Passarowitz du 21 juillet 1718 est le traité qui met fin à la guerre de 1714-1718 entre l’Empire ottoman et la république de Venise commencée en 1714. Le Saint-Empire était intervenu aux côtés des Vénitiens en avril 1716. Le traité est signé dans la ville serbe de Požarevac (connue des historiens sous son nom allemand de Passarowitz) par Ibrahim Aga et Mehmed Aga, représentants du sultan ottoman Ahmed III, par le baron Damian Hugo von Virmont et le comte Talman, représentants de l’empereur Charles VI, par Carlo Ruzzini pour Venise et par le chevalier Robert Sutton et le comte de Collyer représentant la médiation de la Grande-Bretagne et de la Hollande. Quelques jours après, la république de Venise signe un traité avec les représentants du sultan.

[5] La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.

[6] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.

[7] papier-monnaie

[8] En 1720, l’empereur Charles VI du Saint-Empire échange la Sardaigne contre la Sicile à Victor-Amédée II et la Maison de Savoie se retire donc de la partie insulaire. Le royaume de Naples et celui de Sicile se retrouvent réunis pour la troisième fois depuis leur séparation en 1282. En 1738, à l’issue de la guerre de Succession de Pologne, les deux royaumes passent à la dynastie des Bourbons d’Espagne en la personne de Charles III d’Espagne. En 1734, Charles III, fils du roi d’Espagne, commence à conquérir le royaume de Naples puis le royaume de Sicile dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne en mettant ainsi la dynastie des Bourbons d’Espagne sur le trône. Le 2 janvier 1735, il est couronné roi de Naples, puis en juillet de la même année, roi de Sicile. Il décide de maintenir les deux royaumes séparés en régnant sur Naples comme despote éclairé, contrairement à la Sicile où il partage le pouvoir avec le Parlement sicilien. Charles III ne jouit pas d’une situation stable dans ses deux royaumes jusqu’en 1738, date à laquelle l’Autriche lui cède définitivement et officiellement le royaume de Naples, le royaume de Sicile ainsi que l’État des Présides (petit territoire italien entre Naples et la Toscane) lors du Traité de Vienne. En 1759, il devient roi d’Espagne. Son fils aîné Charles IV étant destiné à lui succéder sur le trône espagnol, c’est son fils cadet âgé de 8 ans, Ferdinando, qui accède aux trônes de Sicile et de Naples sous les noms de Ferdinand III dans la partie insulaire et de Ferdinand IV dans la partie péninsulaire. Il est le fondateur de la maison de Bourbon-Siciles qui règne par la suite sur le royaume des Deux-Siciles dont il est lui-même le premier monarque.

[9] La principauté de Valachie est un État européen historique. La Valachie est, avec la Moldavie et la Transylvanie, l’une des trois principautés médiévales à population roumanophone ; avec la Moldavie, elle est l’une des deux « principautés danubiennes » et, par son union avec la Moldavie en 1859, elle est à l’origine de la Roumanie. La Valachie était divisée en județe (comtés) et gouvernée par un voïvode (plus tard hospodar) élu par l’assemblée des boyards, assisté d’un Sfat domnesc (conseil princier). Elle avait une législation (Pravila), une armée (Oastea), une flotte sur le Danube (Bolozanele) et un corps diplomatique (Logofeții) : ce n’était donc pas, comme le représentent de façon inexacte la plupart des ouvrages historiques modernes, une province turque, mais une principauté d’abord indépendante, ensuite autonome, et seulement tributaire du sultan ottoman de Constantinople (à partir de 1460, mais avec des interruptions). La principauté de Valachie a eu successivement trois capitales : Curtea de Argeș, Târgoviște et Bucarest.

[10] La Serbie est frontalière de la Roumanie à l’est-nord-est, de la Bulgarie au sud-est, de la Macédoine du Nord au sud-sud-est, du Kosovo au sud, du Monténégro au sud-ouest, de la Bosnie-Herzégovine à l’ouest, de la Croatie au nord-ouest et de la Hongrie au nord-nord-ouest. Sa capitale est Belgrade. Les populations slaves, dont les Serbes, s’installèrent au début du 7ème siècle dans la région des Balkans. Auparavant, la population était constituée d’Illyriens (Albanais aujourd’hui), de Grecs Macédoniens et Thraces, et de petites ethnies montagnardes. Au Moyen Âge, un puissant État serbe se constitua progressivement, qui atteignit son apogée au 14ème siècle

[11] Belgrade est la capitale et la plus grande ville de Serbie. Belgrade est l’une des plus anciennes cités d’Europe, avec une histoire qui s’étend sur plus de 7 000 ans. Selon les historiens, on évalue la destruction de la ville entre 28 et 33 fois, sa position stratégique en Europe étant son bonheur et son malheur

[12] La Silésie est une région qui s’étend sur trois États : la majeure partie est située au Sud-Ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne. Cette région fut au 10ème siècle l’objet d’un conflit entre la dynastie tchèque des Přemyslides et la dynastie polonaise des Piast. En 990, Mieszko 1er de Pologne achète cette région à Boleslav II de Bohême. Après avoir appartenu à la Pologne, la Silésie fut rattachée en 1335 à la couronne de Bohême, ensuite à l’Autriche qui domina la Bohême dès 1526, puis à la Prusse en 1742 par le traité de Hubertusburg qui mit fin aux guerres de Silésie.

[13] Le royaume de Sardaigne officiellement États du roi de Sardaigne jusqu’en 1847 est un État européen ayant existé de 1720 à 1861. Plus précisément, il s’agit de la dénomination et de la forme qu’ont pris les États de la maison de Savoie à partir de l’échange de l’île de Sicile pour celle de Sardaigne, jusqu’à la fondation du royaume d’Italie. En effet, le titre de roi de Sardaigne est obtenu par les ducs de Savoie contre la cession forcée du royaume de Sicile à l’Autriche en 1720, conséquence du traité de Londres et de la paix de La Haye. Le royaume de Sardaigne est à l’origine de la création du royaume d’Italie lors du Risorgimento et donc de l’Italie moderne.

[14] La bataille de Fontenoy est un affrontement de la guerre de Succession d’Autriche qui se déroula le 11 mai 1745 près de Fontenoy dans les Pays-Bas autrichiens, actuellement une localité de la ville belge d’Antoing, dans la province du Hainaut, non loin de la frontière entre la Belgique et la France. Elle opposa les forces du roi de France, Louis XV, à une armée coalisée, formée de troupes des Provinces-Unies, de la Grande-Bretagne, de Hanovre et de l’Autriche, commandée par William Augustus, duc de Cumberland. La bataille se solda par une victoire française et leur permit de reprendre la ville de Tournai, située à quelques kilomètres au nord, et sa citadelle après y avoir commencé le siège deux semaines plus tôt.

[15] Le grand-duché de Toscane est fondé officiellement au début du 16ème siècle, lorsque Cosme de Médicis (1519-1574) reçoit le titre de duc puis de grand-duc. Le grand-duché disparaît en 1801, lorsque Napoléon Bonaparte le transforme en royaume d’Étrurie. Le titre et le grand-duché renaissent en 1814, après l’effondrement napoléonien. L’un et l’autre perdurent jusqu’en 1860, date à laquelle le grand-duché est incorporé dans le nouveau royaume d’Italie. Cependant, le titre de grand-duc de Toscane perdure et est toujours porté par une branche cadette de la famille de Habsbourg-Lorraine.

[16] Le second traité d’Aix-la-Chapelle (ou paix d’Aix-la-Chapelle) fut signé à l’issue du congrès d’Aix-la-Chapelle, réuni dans cette ville depuis le mois de mars 1748 qui met fin à la guerre de Succession d’Autriche ; congrès, dont les négociations durèrent du 24 avril au 18 octobre 1748. Il voit l’émergence d’une nouvelle puissance non signataire (au niveau fédéral du Saint-Empire), la Prusse.

[17] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.

[18] Dès le 16ème siècle, cette famille qui descend du prince d’Orange et comte de Nassau Guillaume 1er a joué un rôle militaire important au sein de la république des Provinces-Unies, qui avait confié à plusieurs de ses membres la fonction de stathouder de la province de Hollande. Ils ne furent jamais ni seigneurs ni souverains des Pays-Bas avant 1813, la souveraineté étant exercée par les États généraux des Provinces-Unies. Les stathouders n’étaient que des officiers militaires, nommés par les États des différentes provinces et soumis à leur autorité.

[19] La bataille de Culloden eut lieu le 16 avril 1746 à Culloden (Écosse). Elle marque l’échec du quatrième des débarquements royalistes en Écosse, après ceux de 1692, 1708, et 1715, et la fin des espoirs de restauration de la lignée des Stuarts sur les trônes d’Écosse et d’Angleterre, avec la fuite du prince Charles Édouard Stuart réduit à implorer l’aide de la jeune Flora MacDonald. Elle s’accompagne d’une intensification de la pression contre le mode de vie traditionnel des Highlanders (qui inclut les clans, les tartans et la cornemuse).