Natif de Cition [1], son père s’appelle Démétrios. Ami et disciple de Zénon de Cition, tous deux habitaient la même maison. Il fait partie des gens que Zénon envoya au roi de Macédoine Antigonos II lorsqu’il refusa son invitation à la cour de Pella [2].
Persée fut précepteur de l’éducation du fils d’Antigonos II, Alcyonée. Apprécié par Antigonos, il fut fait archonte [3] de Corinthe [4] lorsqu’il prit la ville en 244 av. jc, et mourut l’année suivante au combat contre la Ligue achéenne [5] commandée par Aratos de Sicyone.
“Selon le Livre II de Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres” de Diogène Laerce, Persée étudia les textes homonymes d’Antisthène et Eschine de Sphettos afin de séparer les falsifications et rétablir les authentiques.
Selon Persée, tous les crimes, tous les péchés se valent. D’après Cicéron, Persée enseignait que le caractère divin était discernable à travers les hommes, créateurs des arts vitaux, mais également à travers les objets que les hommes utilisent.
Ariston de Chios combattit le scepticisme de l’Académie [6] sous le scolarque [7] Arcésilas de Pitane, soutenant la thèse selon laquelle le sage est sans représentation fausse. Persée mit cette prétention d’Ariston à l’épreuve en lui faisant remettre un objet par un jumeau, et en le faisant reprendre par l’autre.
Ariston hésita, Persée tint cela pour une réfutation. Plutarque cite une anecdote à son propos, dans son traité “De la Fausse Honte”.