Né à Amiternum [1], issu d’une famille libre de souche plébéienne, obscure, mais probablement aisée, questeur en 55, tribun de la plèbe en 52, il soutient le parti des populares, soutenus par Jules César et Pompée, contre les optimates [2], de Titus Annius Milon et Cicéron. Lors du procès des meurtriers de Clodius Pulcher, chef des populares, il prend ouvertement parti contre Milon, accusant ce dernier d’avoir tué Clodius de ses propres mains.
Ami de Jules César, il est chargé de mener la flotte romaine en Illyrie [3]. Salluste est alors exclu du Sénat romain pour immoralité en 50. Il est battu par les pompéiens en 49.
De nouveau questeur, Salluste peut réintégrer le Sénat. César lui confie un commandement en Campanie, dont les légions se sont mutinées. Il y est battu.
Le domaine politique lui convient mieux. Élu préteur en 47, il accompagne César en Afrique et, par ses talents, se voit confier le gouvernement de la nouvelle province romaine de Numidie [4] en 46/45.
Après l’assassinat de Jules César en mars 44, voyant que sa carrière politique se termine irrémédiablement, il préfère se retirer de la vie publique.
Salluste est l’auteur de 3 grands ouvrages, dont seulement 2 nous sont parvenus entièrement.
“La Conjuration de Catilina” est le récit du complot de Catilina visant la prise du pouvoir, dénoncé par Cicéron . “La Guerre de Jugurtha” rapporte une guerre de Rome en Afrique du nord contre le roi numide Jugurtha, entre 112 et 105 av. jc.
Les Histoires sont très incomplètes. Elles traitent de l’histoire de Rome entre la mort de Sylla et la victoire de Pompée contre les pirates en 67.