Fils du roi Mithridate 1er Kallinicos Philhellène Philorhomaios et de Laodicé VII Théa Philadelphe. D’ascendance séleucide par sa mère, orontide et achéménide par son père, il tente par sa politique de conserver l’indépendance de son royaume vis-à-vis du puissant voisin romain, mais doit finalement se résoudre à voir la Commagène [1] devenir un client de Rome.
Ce n’est pas sans raisons qu’Antiochos 1er de Commagène se proclame philorhômaios [2], notamment dans la grande inscription cultuelle retrouvée sur le Nemroud Dagh, montagne au sommet de laquelle il fit installer son tombeau. Il figure sans doute parmi les 12 rois barbares qui viennent saluer Pompée en 66. À Pharsale, Pompée dispose de 200 Commagéniens dans ses troupes. En 51, Antiochos 1er annonce par lettre à Cicéron, alors gouverneur de Cilicie [3], que les Parthes [4] ont franchi l’Euphrate.
Cependant, Antiochos est accusé d’avoir aidé les Parthes, et Marc Antoine mène une expédition romaine contre lui en 37, mais en vain ; Samosate [5] se révélant imprenable. Il est probable qu’Antiochos 1er meurt peu après.
Il se fit officiellement surnommer Theos [6], fut l’initiateur d’une réforme religieuse originale comprenant l’instauration d’un culte royal en l’honneur de sa propre personne et de ses ancêtres divinisés, ainsi qu’un syncrétisme total, ou “théocrasie” entre les divinités grecques et celles du panthéon iranien.
Cette réforme nous est connue grâce à plusieurs inscriptions grecques retrouvées dans les principaux sanctuaires du royaume, notamment sur le Nemroud Dagh et à Arsaméia du Nymphaios.
Il épousa Isias Philostorgos, qui est vraisemblablement sa sœur