Les camisards de l’occitan languedocien « camiso », chemise, sont les paysans huguenots [1] français de la région montagneuse des Cévennes [2], qui se rebellèrent entre 1702 et 1705 contre le roi Louis XIV. Les camisards, ainsi appelés en raison des chemises blanches qu’ils portaient au-dessus de leurs armures durant leurs attaques nocturnes, avaient trouvé refuge dans les Cévennes après les persécutions qui suivirent la révocation par Louis XIV, le 18 octobre 1685, de l’édit de Nantes [3] en 1598, qui garantissait la liberté religieuse.
Cette révolte tire son origine de l’Édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV le 18 octobre 1685, qui révoque l’Édit de Nantes et interdit le protestantisme. Aussi dans les provinces à forte implantation protestante, le Poitou [4], la Guyenne [5], le Dauphiné [6] et le Languedoc [7], les protestants sont convertis de force au catholicisme dans le cadre des dragonnades [8]. De nombreux protestants préfèrent émigrer, d’autres continuent de célébrer leur culte clandestinement malgré leur conversion. Dès la fin octobre 1685, des Assemblées clandestines sont signalées, mais les peines contre ceux qui y participent se durcissent, une conversion rétractée étant considérée comme un crime très grave, les hommes sont condamnés à mort ou aux galères, les femmes sont tondues et emprisonnées et les enfants sont enlevés à leurs parents pour être envoyés dans des familles ou des collèges catholiques.
Dans les Cévennes, situées dans le Languedoc dirigé par l’intendant Nicolas de Lamoignon de Basville , 84 personnes sont exécutées, une cinquantaine sont condamnées aux galères et 300 sont déportées aux Amériques en 1686 et en 1687. Beaucoup périront au cours du voyage, de maladie, d’épuisement ou au cours de naufrages. La plupart de ceux qui résistèrent purent regagner l’Europe par des bateaux de pays protestants. Cette déportation, qui visait à terroriser les populations protestantes, toucha entre 500 et 1000 personnes.
Cette répression n’empêcha pas que les cultes, rassemblant nombre de réfractaires, se firent dorénavant dans la clandestinité, animés par les prédicants. Néanmoins les Assemblées se poursuivent les années suivantes, François Vivent de Valleraugue, le plus hardi des prédicants n’hésite pas à préconiser la défense armée des assemblées. Traqué, il doit se résoudre à négocier sa sortie du pays avec ses compagnons à la fin de l’année 1687.
De 1688 à 1689, le prophétisme se répand en Dauphiné avec Isabeau Vincent et en Vivarais [9] avec Gabriel Astier originaire de Cliousclat [10] dans le Dauphiné.
En Juillet 1689, Vivent revient en Languedoc avec d’autres prédicants qui s’étaient exilés avec lui et avec des nouveaux comme Claude Brousson . En Septembre 1689 a lieu une réunion armée à la Cam de l’Hospitalet provoquée par Vivent en vue d’un soulèvement. Mais c’est un échec du soulèvement et se solde par une forte répression dans la région de Florac [11]. Ce soulèvement était lié à un projet de pénétration en France des puissances protestantes.
En 1691, de nombreux prédicants sont exécutés, des meurtres de prêtres ou d’apostats par les hommes de la troupe du prédicant Vivent ont lieu. Le 19 février 1692, Vivent est tué dans la grotte de Carnoulès [12].
En Fin 1693, Brousson, qui après l’échec du soulèvement de Vivent avait adopté une position non-violente, quitte la France, et reçoit l’imposition des mains en Suisse en mars 1694. Après un séjour comme pasteur à La Haye [13], il reviendra dans le nord de la France.
En 1694/1696 de nouveaux prédicants se lèvent, dont Daniel Bas et surtout le Dauphinois Roman, le paquetou [14].
En 1697. La Paix de Ryswyk [15] met fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg [16] ayant opposé Louis XIV aux puissances protestantes d’Europe. Les protestants de France sont les oubliés de la paix.
En 1697/1698. Brousson, après avoir parcouru le Dauphiné et le Vivarais revient en Languedoc et en Cévennes. Le 3 novembre 1698, il est arrêté à Oloron en Béarn [17], est condamné à mort et exécuté à Montpellier [18].
10 août 1699, le prédicant Roman, emprisonné, est délivré par la force par une troupe de protestants de la Gardonnenque, et se retire en Suisse. C’est la fin de la période des prédicants 1699-1702, il n’y a plus de prédicants en Cévennes et Bas-Languedoc. Comme une traînée de poudre se répand alors le prophétisme.
Au cours de centaines d’assemblées improvisées, la plupart du temps en plein jour, au vu et su de tout le monde, des jeunes gens et des jeunes filles " fanatisent " et appellent leurs auditeurs à la repentance. Les prisons regorgent vite de ces " inspirés ".
Mais à partir de 1701, les troubles se multiplient alors que la France est engagée dans la Guerre de Succession d’Espagne [19].
En Juin 1701 a lieu l’affaire de Vallérargues [20]. La population arrache les prophètes des mains des prêtres, et saccage l’église.
Au printemps 1702, Plusieurs de ceux qui seront parmi les "déclencheurs" de la guerre des camisards, sont déjà plus ou moins clandestins : c’est le cas par exemple d’Esprit Séguier ; de l’un des frères Rampon ; de Gédéon Laporte ; d ’Abraham Mazel .
La révolte est portée par un « réveil religieux » au sein des huguenots, alimenté par les prophéties des “inspirés”, tel Abraham Mazel. Dans un premier temps, la révolte partit du massif du Bougès [21], dans les Hautes-Cévennes, et plus précisément du hameau de Vieljouves, au-dessus du Rouve [22], où Abraham Mazel reçut le 22 juillet 1702 une “inspiration divine” lui enjoignant de libérer les huguenots faits prisonniers et torturés par François de Langlade du Chayla au Pont de Montvert [23]. Celui-ci fut assassiné le 24 juillet 1702 au cours de la libération par la force des prisonniers.
Cette date est traditionnellement retenue comme marquant le début de la guerre des camisards, dite à l’époque guerre des Cévennes.
Menés par des chefs dont principalement un fils de boulanger, Jean Cavalier , les camisards pratiquèrent contre les troupes royales des actions de guérilla à partir de leurs forteresses dans les montagnes.
Une importante rafle se déroule dans les Cévennes parmi les “Nouveaux Convertis”.
Le 28 juillet 1702, à lieu une escarmouche au Plan de Fontmort. Esprit Séguier est arrêté et sera exécuté au Pont-de-Montvert. Deux autres des probables auteurs du meurtre de l’abbé du Chaila seront exécutés : Moïse Bonnet devant l’église de St-André-de-Lancize, et Pierre Nouvel au château de la Devèze. Le 13 août 1702, a lieu Meurtre de Mr de Saint-Côme près de Vauvert dans le Gard.
Des églises catholiques furent incendiées et leurs prêtres tués ou forcés à fuir. Avec l’aval du pape Clément XI , qui rédigea une bulle excommuniant les camisards, les soldats du roi, dirigés par le maréchal de Montrevel Nicolas Auguste de La Baume rasèrent plus de 450 villages, tuant parfois tous leurs habitants.
La méthode forte de la répression fut sans résultat. Alors que la France était engagée dans la guerre de Succession d’Espagne, les camisards parvenaient à engager jusqu’à 20 000 soldats.
En 1704, le nouveau commandant des forces royales depuis mars, le maréchal de Villars, partisan de l’apaisement, rencontra Cavalier et parvint à composer avec lui.
Il fit sa soumission à Nîmes [24] en mai 1704. L’insurrection se poursuivit toutefois par la majorité des camisards qui refusèrent les propositions de l’autorité royale et qui demandaient la restauration complète de leurs droits garantis par l’édit de Nantes.
La lutte fut dès lors menée par d’autres chefs tel le berger Pierre Laporte dit Rolland , qui fut tué en 1704, comme l’ancien soldat Ravenel, mort exécuté. Elle connut un regain dans le Vivarais en 1709 et 1710 jusqu’à l’arrestation, du fait d’une trahison, et l’exécution du successeur de Cavalier, le prophète Abraham Mazel.
D’autres protestants, sous l’impulsion des élites villageoises, préférèrent une attitude loyaliste et combattirent les Camisards. Ce fut le cas des habitants de Fraissinet-de-Lozère [25], pourtant très proches du Pont-de-Montvert. Ils seront cependant également victimes de la destruction de leurs maisons pendant le "Grand Brûlement des Cévennes" à la fin de l’année 1703
À partir de janvier 1703, les insurgés protestants, surnommés les “fanatiques” par les Royaux, prennent progressivement le nom de Camisards. Plusieurs bandes sont formées, les principaux chefs sont Jean Cavalier, à la tête de 700 hommes avec comme lieutenants : Rastelet, Abdias Maurel, dit Catinat, Ravanel, Bonbonnoux et Claris. Pierre Laporte, dit Rolland, commande 300 à 400 hommes auxquels se joignent souvent les 50 à 100 hommes d’Abraham Mazel. Nicolas Jouanny commande 300 à 400 hommes dans la montagne du Bougès. Enfin Castanet dirige une petite bande dans le mont Aigoual. On compte quelques autres chefs notamment Salomon Couderc. Les Camisards sont généralement des paysans ou des tondeurs de moutons et cardeurs de laine, dont la moyenne d’âge se situe entre 20 et 25 ans. Géographiquement l’insurrection a commencé dans le massif du Bougès, situé le long de la bordure sud-est de l’actuel département de la Lozère (Hautes-Cévennes) puis s’est répandue dans l’actuel département du Gard (Basses-Cévennes), à l’exception du territoire situé à l’est d’une ligne allant de Nîmes à Barjac et au nord d’une ligne entre Génolhac et Saint-Ambroix. Dans l’actuel arrondissement du Vigan, le territoire à l’ouest de la commune d’Aulas n’est pas touché.
Face aux Camisards, les troupes royales commandées par le lieutenant général Victor-Maurice de Broglie disposent dès mars 1703 de 20 000 soldats, fusiliers et dragons. De plus, plusieurs compagnies de milice sont formées dans les paroisses catholiques ; on y trouve les “Florentins” ou “Camisards blancs” ; 200 à 700 hommes, les “Cadets de la Croix” ; 1 500 à 2 000 hommes originaires de l’Uzège à l’est qui commettent de nombreuses exactions, et les “Compagnies franches de partisans”, 200 à 300 hommes originaires de La Vaunage au sud, formés comme des troupes régulières.
Pendant les mois qui suivent, de nombreux affrontements, escarmouches, embuscades et actes de guérilla, opposent les troupes royales aux Camisards.
Le 14 janvier 1703, le Maréchal de France, Nicolas Auguste de La Baume de Montrevel remplace le comte de Broglie à la tête des troupes royales et amène avec lui 3 000 Miquelets. Le 25 février, par ordonnance royale Basville et Montrevel reçoivent tous les pouvoirs ; les camisards pris les armes à la mains sont exécutés sans jugement, par pendaison ou par le supplice de la Roue, et parfois le bûcher, de plus leurs maisons sont rasées et leurs biens confisqués.
En février 1703, après une tourmente de neige, le maréchal de camp Jacques de Julien , signe une franche victoire contre la troupe de Cavalier, en rase campagne. Il reçoit à Versailles, le 5 janvier 1703, les ordres du Roi Louis XIV à cet égard. Il prend le parti de détruire les ressources des camisards en anéantissant toute la population qui les soutenait par le brûlement des bourgs et villages et la déportation des habitants. Il n’eut de cesse d’isoler le pays pour éviter toute extension de la rébellion en Vivarais en particulier, redoutant toute aide pouvant venir par la Suisse ou la Savoie des puissances extérieures.
Le 12 janvier 1703 a lieu le combat du mas de Gaffarel appelé aussi du Val de Bane. Le capitaine Poul y trouve la mort.
Le 6 février, les camisards investissent les villages de Mons et Monteils. Ils essayent de pénétrer en Vivarais, mais ils sont battus à Vagnas. Le 14 février, le maréchal de Montrevel remplace de Broglie à la tête de l’armée Le 21 février à lieu le massacre du village catholique de Fraissinet-de-Fourques [26] par les camisards, mais ces derniers subissent une défaite le 6 mars 1703 à Pompignan [27].
Les 27/29 mars a lieu l’arrestation des habitants protestants de Mialet et de Saumane. Ils seront déportés à Perpignan et le 1er avril le massacre des protestants assemblés au moulin de l’Agau à Nîmes a lieu. Fin avril à lieu le combat de la Tour de Billot près d’Alès et le 12 mai le baron de Salgas est arrêté et condamné aux galères, il y restera jusqu’en 1713.
Le 18 mai a lieu la bataille de Bruyès près des bois d’Euzet dans le Gard et le 4 juillet à lieu le massacre de Valsauve dans le Gard par les camisards. Le 12 septembre nouveau massacre de Potelières par les camisards
Le 18 septembre, tentative de soulèvement du Rouergue [28] avec Catinat et le 20 septembre, massacres de Saturargues et St-Sériès par les camisards. Dans le même temps en Septembre, la décision de dépeupler les hautes Cévennes est prise.
Du 30 septembre au 14 décembre, brûlement des Cévennes par les troupes royales commandées par le maréchal Julien. Le 20 décembre, combat de la Madeleine près de Tornac.
De leur côté les Huguenots français réfugiés à l’étranger, le marquis de Miremont notamment, tentent de convaincre les pays en guerre contre la France de débarquer des troupes pour appuyer les Camisards. Des navires anglais et hollandais s’approchent des côtes dans les environs de Sète mais Montrevel prend la menace au sérieux et fait surveiller les côtes ce qui provoque l’échec de la tentative de jonction.
Cependant les troupes royales restent tenues en échec et en septembre, Basville décide de dépeupler les Cévennes afin d’isoler les Camisards de la population et de les laisser sans vivres ni ressources. Selon son plan, approuvé par le Roi, les 31 paroisses désignées doivent être détruites et réduites en cendres.
En Février 1704, a lieu l’insurrection camisarde dans le Vivarais qui sera noyée dans le sang. Le village de Franchassis est détruit, massacres de Catinat en Camargue. meurtres et pillage des Cadets de la Croix.
Mais, le 14 mars 1704, 1 100 Camisards commandés par Jean Cavalier remportent leur plus grande victoire, 400 à 600 soldats d’élite de la marine et 60 dragons sont mis en déroute à Martignargues, entre 180 et 350 soldats royaux sont tués lors de l’affrontement contre une vingtaine de morts pour les Camisards. À l’annonce de cette nouvelle, Louis XIV renvoie Montrevel et nomme un autre maréchal de France Claude Louis Hector de Villars pour le remplacer.
En avril, 150 paysans sont massacrés par les Royaux à Branoux-les-Taillades et Saint Paul la Coste.
Néanmoins, le 19 avril, 2 jours avant son départ, Montrevel à la tête de 1 000 hommes bat Cavalier et s’empare même de son quartier général. Le 30 avril, Jean Cavalier entame des négociations avec les Royaux.
Le 12 mai, entrevue de Cavalier et de Lalande au pont d’Avènes près d’Alès, engagement de pourparlers de paix. Le 13 mai 1704, embuscade de Rolland au Plan de Fontmort entre Barre et St-Germain-de-Calberte en Lozère.
Le 16 mai, Cavalier rencontre à Nîmes le Maréchal de Villars. Cavalier demande l’amnistie pour lui et ses hommes, l’autorisation de quitter la France et la libération des prisonniers.
Une trêve est conclue en attendant la réponse du Roi. Celle-ci arrive le 27 mai et permet à Cavalier, suivi d’une centaine de fidèles, de quitter la France le 23 juin, mais aucune garantie sur la liberté de culte, première revendication des camisards, n’est accordée par Versailles. La capitulation de Cavalier n’est pas du tout approuvée par les autres chefs camisards, en particulier Pierre Laporte, qui décident de poursuivre les combats.
Le 21 juin, Départ de Cavalier avec seulement une poignée de fidèles de sa troupe. Fin juin, les Anglais et les Hollandais tentent de débarquer dans le golfe du Lion mais l’expédition échoue à cause d’une tempête.
Des hommes de Cavalier s’étant joints à lui, Rolland commande 1 200 hommes. Cependant, trahi, Rolland est tué au château de Castelnau Valence le 13 août 1704. Finalement en septembre et octobre, les chefs camisards, Castanet, Jouany, Couderc, la Rose et Mazel se soumettent. Ils sont autorisés à quitter la France et se réfugient en Suisse.
En décembre, les derniers irréductibles sont réduits par Villars. La guerre des Cévennes est terminée, Villars quitte la région et est remplacé par le Maréchal de France Jacques Fitz-James de Berwick, des troubles sporadiques se maintiennent jusqu’en 1710.
Malgré la pacification, Ravanel et Claris ont refusé de se soumettre, de même Mazel ne reste pas longtemps inactif et organise des assemblées il est néanmoins arrêté en janvier 1705. Plusieurs chefs camisards exilés, comme Catinat, Castanet ou Élie Marion ne tardent pas à rentrer en France et tentent de relancer la guerre. Ils sont cependant traqués par les troupes royales et ne disposent plus du soutien de la population, aussi la plupart sont rapidement capturés et exécutés. Castanet est roué vif à Montpellier en mars 1705.
En avril 1705, Vilas, un protestant de Genève s’associe avec Catinat et Ravanel et organise le complot de la “ligue des enfants de dieu” visant à enlever le duc de Berwick et Nicolas de Lamoignon de Basville, à prendre le port de Sète pour faire débarquer les troupes anglaises et soulever de nouveau les Cévennes. Mais le complot est déjoué, et une centaine de personnes sont arrêtées et jugées. Trente sont condamnées à mort parmi lesquels Vilas, roué vif, ainsi que Catinat et Ravanel qui sont brûlés vifs. Salomon Couderc périt à son tour sur le bûcher un mois plus tard.
De son côté, Jean Cavalier forme un régiment, en partie composé de Camisards, pour le service du Royaume d’Angleterre et combat contre le Royaume de France, néanmoins son régiment est détruit le 25 avril 1707 à la bataille d’Almansa, Cavalier, lui-même grièvement blessé se réfugie en Angleterre et cesse dès lors toute activité militaire.
Emprisonné, Abraham Mazel s’évade en juillet 1705 et s’enfuit en Angleterre. Il regagne la France en 1709 et tente d’organiser une nouvelle insurrection avec le soutien des Anglais. Mazel rassemble une centaine d’hommes, exige le rétablissement de l’édit de Nantes et la libération des Camisards prisonniers et galériens, capturés depuis la pacification. Mais les Camisards sont écrasés.
Mazel n’abandonne pas, en 1710, secondé par Claris, il tente d’organiser un débarquement de troupes anglaises. En juillet les Anglais débarquent à Sète mais face à l’arrivée de troupes françaises, réembarquent presque aussitôt. Finalement, dénoncé, Mazel est tué près d’Uzès le 14 octobre 1710. Claris est roué vif en octobre et Jouany est exécuté en 1711.
En 1713, le Royaume de France signe la paix avec le Royaume de Grande-Bretagne, la Guerre de Succession d’Espagne est presque terminée. À la demande de Anne, reine de Grande-Bretagne, Louis XIV gracie 136 galériens emprisonnés pour fait de religion, ils sont relâchés et exilés en Angleterre.
Les persécutions du Royaume de France contre les protestants cesseront définitivement le 7 novembre 1787 par l’Édit de Versailles, dit édit de tolérance [29], signé par Louis XVI , et dont Chrétien François de Lamoignon de Bâville , le propre fils de Nicolas de Lamoignon de Basville avait été à l’origine.