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L’histoire pour le plaisir

François Anguier

samedi 14 octobre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 13 novembre 2012).

François Anguier (1604-1669)

Sculpteur

Né à Eu [1] en Seine-Maritime. Il entre en 1621 dans l’atelier du sculpteur Martin Caron à Abbeville [2].

S’installant à Paris autour de 1628, il participe, sous la direction de Simon Guillain au retable de l’église des Carmélites près du jardin du Luxembourg [3]. Il part ensuite pour l’Angleterre.

Avec son frère cadet, Michel, il rejoint Rome en 1641 et fréquente l’atelier de Alessandro Algardi dit l’Algarde et de François Duquesnoy. De retour en France dès 1643, il rejoint son frère à Moulins [4] où il travaille alors au tombeau du dernier des ducs de Montmorency, Henri II.

On lui doit le tombeau du cardinal de Bérulle, d’Henri de Montmorency à Moulins, celui de Jacques de Thou, premier président du parlement de Paris [5] et un crucifix en marbre pour le maître-autel de la Sorbonne [6], il fit les décors du Louvre avec son frère Michel.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Anthony Blunt, Art et architecture en France. 1500 - 1700, éditions Macula, Paris, 1983

Notes

[1] Eu est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime. Située tout au nord du département, et avec un territoire formant une protubérance sur la rive droite, Eu est un chef-lieu de canton bordé par la forêt d’Eu et traversé par la Bresle, fleuve côtier dont l’embouchure dans la Manche est à 4 km, au Tréport. Eu est située à 5 km de Mers-les-Bains, à 7 km d’Ault, à 12 km de Friville-Escarbotin, à 13 km de Gamaches, à 22 km de Blangy-sur-Bresle, à 24 km de Saint-Valery-sur-Somme, à 25 km d’Envermeu, à 28 km de Londinières, à 31 km d’Abbeville, à 32 km de Dieppe et à 42 km de Neufchâtel-en-Bray, à 102 km de Rouen et à 179 km de la capitale.

[2] Abbeville est une commune française, sous-préfecture du département de la Somme. Ancienne capitale du Ponthieu, elle faisait partie de la province de Picardie. En 992, Hugues Capet fait fortifier la ville et la donne à sa fille, Gisèle, lors de son mariage avec Hugues 1er comte de Ponthieu qui résidait alors à Montreuil.

[3] Le jardin du Luxembourg est un jardin ouvert au public, situé dans le 6e arrondissement de Paris. Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis pour accompagner le palais du Luxembourg, il a fait l’objet d’une restauration dirigée par l’architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin sous le Premier Empire et appartient désormais au domaine du Sénat. Il s’étend sur 23 hectares (21 ouverts au public) agrémentés de parterres de fleurs et de sculptures.

[4] Capitale historique du Bourbonnais, l’agglomération s’étend le long de l’Allier. L’histoire de la ville de Moulins est étroitement liée à celle des ducs de Bourbon, puisqu’elle devient la capitale du duché et de ses importantes dépendances en 1327. Cet état de fait perdurera jusqu’en 1523, avec la défection du connétable de Bourbon. En 1327, la seigneurie du Bourbonnais est érigée en duché par le roi de France Charles IV Le Bel. Louis 1er Le Grand, premier duc de Bourbon, réside peu à Moulins, de même que son fils et successeur, Pierre 1er. Le duché n’avait pas alors de capitale fixe : la famille, originaire de Bourbon-l’Archambault, résidait aléatoirement dans cette même ville, à Moulins, Souvigny ou Chantelle. Les travaux qu’ils entreprennent sont minimes : édification des soubassements de la Malcoiffée, le donjon du palais ducal, pour le premier ; autorisation de l’installation du couvent des Carmes, plus vieil établissement religieux de la ville, pour le second. C’est avec Louis II Le Bon que Moulins devient effectivement capitale du duché, et, comme lieu de résidence des ducs, de facto la capitale des territoires sous leur administration

[5] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[6] La Sorbonne est un bâtiment du Quartier latin dans le 5e arrondissement, c’est une propriété de la ville de Paris. Il tire son nom du théologien et chapelain de Saint Louis, du 13ème siècle, Robert de Sorbon, le fondateur du collège de Sorbonne de l’Université de Paris, collège consacré à la théologie dont il définit ainsi le projet : « Vivre en bonne société, collégialement, moralement et studieusement ». Ce terme de Sorbonne est aussi utilisé par métonymie pour désigner l’ancienne Université de Paris, sous l’Ancien Régime de 1200 à 1793, puis de 1896 à 1971, ainsi que les anciennes facultés des sciences (1811) et des lettres de Paris (1808) au cours du 19ème siècle.