Moine franciscain italien originaire de Pérouse [1], cet homme s’était acquis une réputation de diplomate lors des missions qu’il a mené en Saxe, en Pologne et en Hongrie. Il fut l’ambassadeur du pape Innocent IV auprès du descendant de Gensis Khan, en Mongolie, avec mission de s’en faire un allié.
Parti de Lyon, à dos d’âne, en 1245, il s’adjoignit en route Benoîst de Pologne, un moine qui connaissait les langues slaves. Tous 2 traversèrent l’Ukraine et s’enfoncèrent en Asie, dans l’empire des Steppes immenses. Ils arrivèrent enfin à Karakorum [2] où le Khân Guyuk les reçu sous sa tente impériale.
Plan Carpin lui remit le message du pape. Guyuk, homme de bonne volonté, interrogea : "Existe-t-il à Rome des gens qui connaissent le russe et le tartare ?" Le franciscain, gêné, lui avoua qu’il ne le pensait pas. Le Tartare demanda alors à Benoîst d’ajouter une traduction en latin aux réponses qu’il leur a faites. L’ambassade s’acheva sans résultat politique bien positif.
Elle fut pourtant riche d’enseignements car l’envoyé pontifical était apparemment un fin observateur, et il consigna par écrit ses expériences de voyage.
Sur ses carnets, il brossa des descriptions très précises des lieux qu’il traversait et des peuples qu’il rencontrait.
Ses carnets de voyage permirent de tordre le cou aux légendes absurdes et apportèrent une véritable connaissance sur les mœurs des Mongols, leurs religions et leurs coutumes. Ses écrits furent rassemblés dans le “speculum” de Vincent de Beauvais et connurent un grand succès et une grande diffusion. Il rentra à Lyon, en 1248 et mourut en 1252