Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 12ème siècle > Adèle de France ou Alix de France

Adèle de France ou Alix de France

lundi 28 juin 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 mars 2012).

Adèle de France ou Alix de France (1160-1221)

Carte du comté de Ponthieu et de ses alentours en 1180.Fille du roi Louis VII et de sa deuxième épouse Constance de Castille . En 1169 elle est fiancée à Richard Cœur de Lion, fils d’Henri II Plantagenêt. Celui-ci la fit venir en Angleterre, pour prendre possession des terres constituant sa dot, comté d’Aumale [1] et comté d’Eu [2], mais, dès qu’elle fut nubile, il abusa d’elle, en fit sa maîtresse et retarda le mariage.

Par la paix d’Ivry, le 21 septembre 1174, le roi Henri II renouvela à Louis VII, la promesse du mariage entre Alix et son fils Richard, mais il ne s’y tint pas, et en 1177, le pape Alexandre III intervint pour le sommer, sous peine d’excommunication, de procéder au mariage convenu. Le Berry [3] devait être sa dot. Il renouvela sa promesse en décembre 1183 et au carême 1186, mais ne tint toujours pas ses promesses.

Après la mort du roi Henri II Plantagenêt, le 6 juillet 1189, son fils et successeur, Richard Cœur de Lion, fit venir Alix à Rouen en février 1190, mais en 1191, il avertit le roi de France Philippe Auguste qu’il ne saurait prendre sa sœur comme femme à cause du déshonneur dont on l’accusait.

Après avoir tenté de la donner pour femme à Jean sans Terre, frère de Richard Cœur de Lion, le roi Philippe Auguste la maria le 20 août 1195 à Guillaume II Talvas ou Guillaume II de Ponthieu , comte de Ponthieu [4]. Elle apporta dans sa dot le comté d’Eu, le comté d’Arques [5] et un prêt de 5000 marcs.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Adèle de France/ Portail du royaume de France/ Catégories  : Maîtresse d’un roi d’Angleterre/ Capétien direct/ Fille de France

Notes

[1] Aumale est une actuelle commune du département français de la Seine-Maritime. Son histoire est marquée par le long usage des titulaires de son nom. Vers 1055 ou peu après, Aumale est définitivement rattaché à la Normandie. En 1194, Philippe II Auguste, roi de France, confisque Aumale à Guillaume des Forts. Il confie le comté en 1204 à Renaud de Dammartin, ancien comte de Boulogne. Le système de pairie d’Angleterre continuera à attribuer des titres de comte et duc liés à Aumale, mais en utilisant sa forme latine : Albemarle. Les « honneurs d’Aumale », un ensemble de terres dans le Yorkshire anciennement associé au titre normand, constituera le fief des comtes et ducs anglais

[2] Le comté d’Eu était l’un des comtés constitutifs du duché de Normandie.

[3] Le Berry est une province historique de la France de l’Ancien Régime, ayant pour capitale Bourges, mais dont toute structure administrative disparaît définitivement avec la Révolution française. Le Berry est érigé en duché en 1360, que le roi de France Jean II le Bon confie en apanage à son fils Jean 1er de Berry (1340-1416). Le duché de Berry revient dans le domaine royal à la mort du Duc Jean, en 1416, avant de passer entre les mains de deux fils du roi Charles VI : d’abord à Jean puis à Charles, le futur Charles VII. Le duché de Berry est de nouveau concédé à Jeanne de France, fille de Louis XI en 1498. Le titre de duc de Berry sera ensuite épisodiquement donné à plusieurs princes de la famille royale, dont les plus célèbres sont Charles de France (1686-1714), cadet des petit-fils de Louis XIV, le futur Louis XVI et le second fils du roi Charles X. Le 31 décembre 1661, Philippe de Clérembault, comte de Palluau fut nommé gouverneur du Berry.

[4] Le comté de Ponthieu est un ancien pays de France dont la capitale était Abbeville et la principale place-forte Montreuil. À l’époque du Duc Guillaume, le comté était borné par l’Artois à l’orient, la Normandie à l’occident, y compris le pays de Caux et le comté d’Eu. Au midi, se trouvaient le bailliage et le pays d’Amiens et le Boulonnois au septentrion (avant 960, par démembrement du comté de Flandre).

[5] Le comté d’Arques est une ancienne subdivision féodale du duché de Normandie, située dans sa partie nord-est. Il doit son nom à sa principale forteresse : le château d’Arques, élevé au cours du 11ème siècle. Dans les années 1030-1040, au temps de la minorité de Guillaume le Bâtard, cette vicomté fut donnée à Guillaume d’Arques, fils illégitime du duc Richard II de Normandie, frère de Mauger de Rouen. Au passage, elle fut augmentée de la partie normande du pagus de Talou. Guillaume, le comte d’Arques, fit bâtir vers 1037 un puissant château à Arques. Mais, se révoltant contre le jeune duc, son neveu, ce dernier dut conquérir le château une première fois en 1052, puis de nouveau en 1054. Guillaume le Bâtard retira ses fiefs au comte d’Arques, qui s’exila. À partir de cette date, le comté d’Arques fut réuni au domaine ducal de Normandie. Il fut de nouveau administré pour le duc par des vicomtes, il redevint la vicomté d’Arques.