Né à Xanten [1] près de Cologne dans une famille apparentée à l’Empereur, il devient rapidement l’aumônier d’Henri V. Il fut d’abord un jeune seigneur à la vie dissolue. Il avait 33 ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d’un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête et fut foudroyé par un éclair. Laissé pour mort, il se releva pourtant et vit un miracle dans ce signe.
Devenu prêtre, il prêchait dans les rues de sa ville natale, habillé de guenilles. Il exhortait le clergé à montrer l’exemple de la pénitence mais ceux-ci, obtus, le persécutèrent. Il s’en alla alors rejoindre le Pape Gélase II pour obtenir un pouvoir officiel afin de prêcher partout.
Retournant vers sa province, il évangélisa le Nord de la France et fut bientôt assisté dans sa tâche par Hugues de Fosses dont il avait fait son disciple. Il s’installèrent près de Laon, à Prémontré [2] et y fonda en 1120 une communauté de chanoines vivant selon une règle. Ils prirent bientôt le nom de "Prémontrés" et Hugues prit leur tête lorsque Norbert fut nommé archevêque de Magdebourg en 1126 et il eut désormais outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions. Il travailla à la réforme de l’Église en Allemagne et s’efforça d’amener à la réforme le clergé de son diocèse, en dépit de l’agitation et des troubles populaires. Il manqua d’être assassiné 2 fois par celui-ci.
Il est compté à juste titre parmi ceux qui se sont dévoués avec le plus d’efficacité à la réforme grégorienne. Enfin il consacra ses principaux efforts à préserver et à développer la bonne harmonie entre le Siège Apostolique et l’Empire, tout en sauvegardant la liberté des élections ecclésiastiques. Il défendit la cause d’Innocent II contre l’antipape Anaclet.
Il mourut à Magdebourg en 1134, après être, comme St Bernard son ami, beaucoup intervenu dans les affaires de son temps.