Notes
[1] Le Norique est un royaume celtique qui s’est constitué au 2ème siècle av. jc. Les Noriques formaient une confédération avec leurs voisins les Boïens et les Taurisques. Par la suite le Norique est devenu une province de l’Empire romain. Elle était limitée au nord par le Danube, à l’ouest par la Rhétie, à l’est par la Pannonie et au sud par la Dalmatie. Elle correspond approximativement à la Styrie, la Carinthie et à des parties de la Bavière et aux régions de Vienne et Salzbourg. Pendant longtemps les habitants du Norique jouirent de l’indépendance autonomie du commerce avec les Romains. En 48 av. jc ils prirent le parti de Jules César dans la guerre contre Pompée. En 16 av. jc, s’étant joint aux habitants de la Pannonie dans l’invasion d’Histria, ils furent défaits par Publius Silius, proconsul d’Illyrie. La province du Norique fut alors annexée, sans avoir l’organisation d’une province romaine, mais en restant un royaume autonome (regnum Noricum). Elle était sous le contrôle d’un procurateur impérial. Ce n’est que sous le règne de Marc Antoine que la légion II Pia (appelée par la suite Italica) fut stationnée en Norique, et le commandant de la légion devint le gouverneur de la province. Aux alentours de 40, le royaume fut entièrement intégré dans l’Empire romain par Claude, comme province impériale avec pour capitale Virunum, près de Klagenfurt.
[2] Le Danube est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur (après la Volga qui coule entièrement en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg, se rencontrent à Donaueschingen où le fleuve prend le nom de Danube. La longueur du Danube dépend du point de départ considéré : 2 852 km pour la confluence de Donaueschingen mais 3 019 km à partir de la source de la Breg. Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centrale, orientale et méridionale
[3] Carnuntum était un camp militaire romain sur le Danube dans la province Norique après le 1er siècle, elle fut la capitale de la province Pannonie supérieure. Ses vestiges sont situés dans la Basse-Autriche à mi-chemin entre Vienne et Bratislava sur le "parc archéologique Carnuntum", s’étendant sur la superficie de 10 km ² à proximité des villages d’aujourd’hui Petronell-Carnuntum et Bad Deutsch-Altenburg .
[4] Passau est une ville de Bavière au confluent du Danube (Donau), de l’Inn et de l’Ilz. Du fait de cette particularité géographique, elle est surnommée Dreiflüssestadt, c’est-à-dire « la ville aux trois rivières ». Déjà au Moyen Âge, la navigation fluviale était une importante source de revenus.
[5] aujourd’hui Mautern
[6] L’hagiographie est l’écriture de la vie et/ou de l’œuvre des saints. Pour un texte particulier, on ne parle que rarement d’« une hagiographie », mais plutôt d’un texte hagiographique ou tout simplement d’une vie de saint. Le texte hagiographique étant destiné à être lu, soit lors de l’office des moines soit en public dans le cadre de la prédication. Un texte hagiographique recouvre plusieurs genres littéraires ou artistiques parmi lesquels on compte en premier lieu la vita, c’est-à-dire le récit biographique de la vie du saint. Une fresque à épisode est également une hagiographie, de même qu’une simple notice résumant la vie du bienheureux. Par rapport à une biographie, l’hagiographie est un genre littéraire qui veut mettre en avant le caractère de sainteté du personnage dont on raconte la vie. L’écrivain, l’hagiographe n’a pas d’abord une démarche d’historien, surtout lorsque le genre hagiographique s’est déployé. Aussi les hagiographies anciennes sont parsemées de passages merveilleux à l’historicité douteuse. De plus, des typologies de saints existaient au Moyen Âge, ce qui a conduit les hagiographes à se conformer à ces modèles et à faire de nombreux emprunts à des récits antérieurs.
[7] La Pannonie est une ancienne région de l’Europe centrale, limitée au Nord par le Danube et située à l’emplacement de l’actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie et de la Serbie. Les habitants originaux sont les Pannoniens, qui sont envahis par les Celtes et les Boïens au 4ème siècle av. jc. Vers 105 apr. jc, Trajan divise la province en Pannonie supérieure à l’ouest et Pannonie inférieure à l’est. Ces qualificatifs ne sont pas seulement déterminés par le sens du cours du Danube, mais aussi par l’éloignement par rapport à Rome en suivant les itinéraires routiers : le voyageur venant d’Italie rencontre d’abord la Pannonie supérieure, puis la Pannonie inférieure. Le Pannonien Maximien est associé au pouvoir en 285. Les tétrarques réorganisent les provinces pour en améliorer l’administration et la défense : la Pannonie inférieure est divisée en deux : au nord la Valeria, du nom de famille de Dioclétien, avec pour capitale Aquincum ; au sud, la Pannonia Secunda, avec pour capitale Sirmium
[8] Le Bas-Empire constitue, avec le Haut-Empire le second élément de la division chronologique de l’Empire romain instituée par l’historiographie francophone. Si ces termes restent largement utilisés, d’une part la date de la transition du Haut-Empire au Bas-Empire fait l’objet de discussions ; d’autre part « Bas-Empire » a une connotation péjorative synonyme de « décadence » et est de plus en plus remplacé par « Antiquité tardive », plus neutre. Certains historiens proposent de faire commencer le Bas-Empire à la fin de la dynastie des Antonins en 192, d’autres avec le renversement de la dynastie des Sévères en 235, d’autres encore avec le début du règne de Dioclétien. Pour Paul Petit et pour l’historiographie moderne de l’Empire romain d’Orient, le Bas-Empire prend fin en 395, à la mort de Théodose, dernier empereur de l’empire uni ; en revanche, pour l’historiographie de l’Empire romain d’Occident, le Bas-Empire s’achève avec l’avènement des royaumes barbares, en 476.
[9] aujourd’hui Mautern
[10] Les Alamans ou Alémans étaient un ensemble de tribus germaniques établies d’abord sur le cours moyen et inférieur de l’Elbe puis le long du Main, où ils furent mentionnés pour la première fois par Dion Cassius en 213. Ces peuples avaient pour point commun de rivaliser avec les Francs, sans doute à l’origine un autre regroupement d’ethnies établies plus au nord sur la rive droite du Rhin. Le royaume alaman désigne le territoire des Alamans décrit à partir de 269.
[11] Les peuples germaniques ou Germains sont des ethnies indo-européennes originellement établies en Europe septentrionale. Leur protohistoire se situe dans les territoires connus sous le nom de Germanie (latin Germania), de Thulé (terme grec désignant probablement la Scandinavie ou le nord de l’Allemagne), ou encore sur les rives de la mer Noire. Mieux connus dans le monde latin à partir du 1er siècle, principalement à travers l’œuvre de l’historien Tacite, l’expansion originelle des Germains est attestée à l’âge du bronze danois. C’est à cette période que la linguistique fait remonter la différenciation linguistique en trois grands groupes : Germains orientaux, Germains occidentaux et Germains septentrionaux. Cette communauté linguistique est constitutive du paradigme de « Germains ».
[12] Les Ruges sont un peuple germanique originaire des rives de la mer Baltique. Émigrés aux marches de l’Empire romain vers le 4ème siècle, ils remontent l’Oder et passent en Silésie, puis, après avoir chassé les Quades en 406, en Moravie. Après l’effondrement de l’empire d’Attila, ils se séparent en deux groupes :
un premier groupe s’établit en Thrace et entre au service de l’Empire d’Orient (Jordanès, Getica, 266).
un second groupe, plus important, s’installe dans un territoire difficile à délimiter au nord du Danube entre la Basse-Autriche et la Moravie. Après l’effondrement de l’empire d’Attila en 453, les Ruges vivent sous la pression du royaume ostrogoth de Pannonie. Le roi des Ruges, Flaccithe, se joint alors à la coalition de peuples germaniques dirigée contre les Ostrogoths. La coalition subit une défaite sur la Bolia en 469. Il faut attendre le retrait volontaire des Ostrogoths en 472 pour voir la situation des Ruges s’améliorer. Ils peuvent alors étendre leur influence dans cette région danubienne de la Norique, notamment sous le règne du roi Feva (ou Fewa).
[13] Campanie