Attila, "le fléau de Dieu", était monté sur le trône des Huns [1] en 434. Il fit l’unité des Huns. Réputé pour sa férocité, il soumit d’abord de nombreux peuples barbares. Après 7 ans de règne, il s’était approprié un vaste empire barbare allant des Balkans au Caucase et au-delà. Grâce au tribut annuel que lui versait Théodose, il ne causa pas de graves soucis à l’empire avant 447. Son armée avançait simultanément dans 2 directions, vers le sud en Thessalie [2], et vers l’est en direction de Constantinople. Le mur de Théodose fut construit juste à temps et les Huns firent demi-tour à la recherche de pillages plus accessibles. Mais ils infligèrent une cuisante défaite à l’armée byzantine à Gallipoli [3], et ne se retirèrent qu’après que l’empereur Théodose II eut accepté de tripler le tribut annuel. À partir de ce moment, des messagers circulèrent constamment entre Attila et Théodose. Attila croyait à juste titre que l’empereur était terrifié par lui, quant à Théodose, il ne connaissait que la politique de l’apaisement pour laquelle il était prêt non seulement à épuiser sa propre trésorerie, mais à saigner à blanc ses sujets.
Après que Théodose fut tué en tombant de cheval, le 28 juillet 450 ne laissant pas d’héritier mâle le problème de la succession fut résolu par Pulchérie. En dépit de son vœu de virginité, elle contracta un mariage blanc avec un sénateur de Thrace, un ancien soldat du nom de Marcien. Elle le fit promptement Auguste et le plaça avec elle sur le trône, en affirmant qu’il y avait été nommé par Théodose sur son lit de mort. Un des premiers actes de Marcien fut de refuser au roi des Huns son tribut annuel. Sachant qu’Attila préparait une vaste opération contre l’empire d’Occident, il paria qu’il ne retarderait pas son projet pour une expédition punitive en Orient. Il gagna son pari, et tous se réjouirent à Constantinople quand on annonça que l’armée des Huns était partie vers l’Italie et la Gaule.
Il envahit la Gaule en 451 jusqu’aux fortifications d’Orléans, mais fut battu à la bataille des Champs Catalauniques [4] en 451 par les Romains deAetius et les Wisigoths [5] de Alaric.
Après cette défaite qui sauva l’Occident, celui que l’on surnommait le Fléau de Dieu se replia en Pannonie [6]. L’année suivante, il marcha sur l’Italie, mais épargna Rome à la demande du pape Léon le Grand. Il meurt en 453 sur les bords du Danube ; son empire disparaît avec lui
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de Attila, le fléau de Dieu, le Hun /Histoire du Monde/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 109