Fille de Roger de Hales, un coroner [1] du comté de Norfolk [2], et de son épouse Alice Skogan. Elle est sans doute issue de la gentry [3] du Norfolk et est donc d’un rang franchement inférieur à celui de son futur époux.
Peu après août 1321, Alice épouse Thomas de Brotherton, 1er comte de Norfolk et demi-frère du roi Édouard II. Le fait qu’un mariage aussi extraordinaire ait lieu résulte possiblement d’une relation amoureuse entre Alice et Thomas, puisque ce dernier ne peut espérer tirer profit d’une importante dot de son épouse.
Leur union survient après l’échec de négociations entreprises par Édouard II pour marier son demi-frère à Marie d’Aragon et d’Anjou, la fille de Jacques II d’Aragon : en effet, Marie a préféré prendre le voile, avec l’accord de son père.
En dépit de ce mariage surprenant, Alice de Hales parvient à entretenir de bonnes relations avec son beau-frère Édouard II, même si son époux ne joue qu’un rôle modeste au cours de son règne. On sait ainsi qu’elle dîne avec le roi à Burgh [4], dans le Suffolk [5], le 30 janvier 1326. Il donne à cette occasion une livre à deux ménestrels [6], le harpiste Henry Newsom et le joueur de citole [7] Richardyn, venus jouer pour eux.
En signe d’affection, Édouard II accorde le 20 février suivant la garde de ses filles Aliénor de Woodstock dite Aliénor d’Angleterre et Jeanne de la Tour ou Jeanne d’Angleterre, à Joan Jermy, la sœur d’Alice. La comtesse de Norfolk reste par la suite en contact avec son beau-frère, puisque le roi paie à son messager cent shillings le 5 juin 1326 pour lui avoir apporté ses lettres. Alice de Hales meurt avant le 12 octobre 1330, date à laquelle une fondation est créée pour le salut de son âme à Bosham [8], dans le Sussex [9].
Alice de Hales et son époux Thomas de Brotherton ont eut 3 enfants.