Il reçoit son premier enseignement musical de son père Francesco Lorenzo, comme son jeune frère Giovanni Lorenzo .
Il part ensuite à Rome se perfectionner auprès de Corelli, de 1703 à 1706 puis, fort probablement, auprès de Vivaldi à Venise [1]. Revenu à Turin [2], musicien au service des ducs de Savoie [3], toute sa carrière se déroule en tant que violoniste de la chapelle ducale.
Il fut reconnu comme l’un des plus grands violonistes de son temps tant en Italie qu’en France. Il est à l’origine de l’école française de violon*, ayant eu pour élèves les Français Jean-Marie Leclair , Louis-Gabriel Guillemain et Jean-Pierre Guignon , et le Suisse Gaspard Fritz , attirés par sa renommée internationale. Parmi ses élèves italiens, on peut citer le professeur Giovanni Battista Viotti , Gaetano Pugnani .
Le 2 avril et le 14 mai 1733, il est accueilli au Concert Spirituel de Paris [4], où il offre une performance violonistique que le Mercure de France [5] loue comme l’ultime perfection.
Ces concerts ont contribué à le faire passer à la postérité comme ayant le plus fabuleux coup d’archet d’Europe.
L’enseignement de Somis a eu pour effet de transporter la tradition romaine de Corelli vers le Nord de l’Italie et le Piémont [6], et d’atteindre une renommée qu’il n’a pas pu atteindre en tant que compositeur, en dépit de ses 150 concertos (aujourd’hui perdus pour la plupart), de ses sonates [7] et d’un style souvent proche de celui de Leclair.
Plus de 80 de ses sonates et trios ont été publiés de son vivant, notamment ses trios de l’opus 5, écrit dans un style galant très ornementé par le recours à des agréments à la française.