Postumius Rufius Festus Avienus (4ème siècle)
Homme politique de l’Empire romain
Fils de Rufius Festus Avienus, corrector [1] de Lucanie [2], et de sa femme Petronia Probina.
Il fut proconsul [3] d’Achaïe [4] et d’Afrique [5] en 366 et un poète et écrivain connu. Il a composé des poèmes lyriques sur les sciences. Il a traduit en latin “Les Phénomènes” d’Aratus.
Il s’est marié avec Maecia Placida, fille de Marcus Maecius Memmius Furius Baburius Caecilianus Placidus et de sa femme Fabia Paulina Titiana.
Ils ont eu pour fils : Rufius Maecius Placidus, consularis vir* en 370, marié avec Valeria, fille de Lucius Valerius Maximus Basilius et de sa deuxième femme Vulcacia.
Notes
[1] Le corrector (ou correcteur) est un sénateur chargé de mission par l’empereur romain pour redresser la gestion de cités. Dans la période du Bas-Empire romain, c’est un gouverneur civil préposé à l’administration d’une province.
[2] Les Lucaniens étaient un peuple italique qui habitait en Lucanie, une région de Basilicate en Italie. La langue parlée par les Lucaniens est une langue indo-européenne osque qu’ils écrivaient avec des caractères grecs. Vers le milieu du 5ème siècle av. jc, les Lucaniens ont poussé les peuples indigènes de la région de l’actuelle Basilicate vers les montagnes intérieures. Ils avaient adopté une constitution démocratique, sauf en temps de guerre, lorsqu’ils choisissent un dictateur parmi les magistrats ordinaires. En 336 av.jc, ils sont alliés de la colonie grecque de Tarente lors de son conflit avec le roi Alexandre 1er d’Épire pour le contrôle de la Grande Grèce.
[3] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.
[4] L’Achaïe est une ancienne région de la Grèce antique, située au nord-ouest de la péninsule du Péloponnèse. Cette région s’étend sur plus de 6000 km², depuis le cap Avgo à l’est jusqu’au cap Araxos à l’ouest, du golfe de Corinthe jusqu’à la frontière avec Élis et l’Arcadie d’une part, et Sicyone d’autre part. L’Achaïe était organisée en villages, parfois protégés par des enceintes comme Araxos. Les villages se regroupèrent pour former des villes. Ainsi, selon la tradition, Patras fut formée par la réunion de sept villages. Le mouvement de concentration aboutit, au 5ème siècle av. jc, à la création de la Ligue achéenne, rassemblant 12 cités, sur une base sans doute plus religieuse que politique. Elle fut dissoute par les Macédoniens Démétrios 1er Poliorcète et Cassandre.
[5] L’Afrique ou Afrique proconsulaire, est une ancienne province romaine qui correspond à l’actuelle Nord et sud Est Tunisien, plus une partie de l’Algérie et de la Libye actuelle. La province d’Afrique est créée en 146 av. jc, après la destruction de Carthage, au terme de la 3ème guerre punique ; ayant Utique pour capitale, elle est séparée du royaume de Numidie par une ligne de démarcation, la fossa regia. En 46 av. jc, Rome annexe la Numidie avec le nom de « nouvelle province d’Afrique » (Africa Nova) pour la distinguer de la première (Africa Vetus). Vers 40-39 av. jc, les deux provinces sont réunies dans la province dite d’Afrique proconsulaire ; ayant Carthage pour capitale, elle s’étend, d’ouest en est, de l’embouchure de l’Ampsaga (auj. l’Oued-el-Kebir, en Algérie) au promontoire de l’Autel des frères Philènes (auj. Ras el-Ali, en Libye). En 303, celle-ci est divisée par Dioclétien en trois provinces : la Tripolitaine, la Byzacène et l’Afrique proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.