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Hugues III de Bourgogne

mardi 9 janvier 2024, par lucien jallamion

Hugues III de Bourgogne (1148-1192)

Duc de Bourgogne de 1162 à 1192

Fils de Eudes II de Bourgogne et de Marie de Blois-Champagne fille du comte Thibaud le Grand et de Mathilde de Carinthie .

Il régna d’abord sous la tutelle de sa mère, puis s’en dégagea. Il combattit le comte de Chalon [1] en 1166, aidé par Louis VII. En 1171, Hugues partit, avec le comte Étienne 1er de Sancerre , combattre en Terre sainte. De retour en France, il lutta contre le comte de Nevers [2] Guy de Nevers en 1174, puis contre le seigneur de Vergy [3] qui lui refusaient l’hommage.

Après la chute de Jérusalem [4], il s’engagea dans la troisième croisade [5], participa à la bataille d’Ascalon [6] et à la prise d’Acre [7]. Philippe II Auguste, lorsqu’il rentra en France, lui confia le commandement du détachement français [8]. Il combat au côté de Richard Cœur de Lion et meurt à Tyr [9].

En 1165, il épouse en premières noces Alix de Lorraine , fille de Matthieu 1er de Lorraine , et de Judith-Berthe de Hohenstaufen .

Il répudie Alix en 1183 et se remarie en 1184 avec Béatrice d’Albon , héritière du Dauphiné [10], fille de Guigues V d’Albon , dauphin de Viennois [11] et de Béatrice de Montferrat.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Histoire et Archéologie médiévales, n° 14 », 2005 (ISBN 272970762X)

Notes

[1] Le comté de Chalon est un comté centré sur Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire dépendant du duché de Bourgogne.

[2] Le Comté de Nevers est un comté historique au centre de la France. Sa principale ville était Nevers. Il correspond sensiblement à l’ancienne province du Nivernais et au département moderne de la Nièvre. Le comté lui-même date approximativement du début du 10ème siècle. Le comté a été fréquemment associé au Duché de Bourgogne voisin ; il faisait partie des terres et des titres détenus par Henri 1er de Bourgogne. En 1032, le Comté de Nevers est joint au Comté d’Auxerre, mais entre en conflit rapidement avec l’évêque d’Auxerre. Son premier titulaire a été Renaud 1er de Nevers. Nevers est passé sous la domination des comtes de Flandre au 14ème siècle, et à partir de là, est devenu possession de Philippe II le Hardi, Duc de Bourgogne, qui a brièvement réuni les deux terres. Philippe de Bourgogne, le plus jeune fils de Philippe le Hardi, a reçu le comté de Nevers qui est devenu plus tard possession d’une branche cadette des ducs de Clèves. À partir de 1521, les dirigeants de Nevers se sont appelés ducs de Nivernais.

[3] La maison de Vergy est une grande famille du Moyen Âge, originaire de Bourgogne. Elle tire son nom du château de Vergy, situé à Reulle-Vergy, entre Dijon et Beaune (Côte-d’Or). Plusieurs anciennes familles et titulaires se sont succédé jusqu’au 11ème siècle sur le fief de Vergy, dont les liens éventuels restent controversés, différents auteurs ayant donné différentes versions. La dernière famille connue sous ce nom est attestée à partir de la fin du 11ème siècle. Elle forma plusieurs branches, implantées en Bourgogne et en Franche-Comté, et s’éteignit en 1630 avec son dernier représentant, issu de la branche de Champvent et de Champlitte. La seigneurie de Vergy et son château ont quitté la maison de Vergy dès 1199 au profit des ducs de Bourgogne, par le mariage d’Alix de Vergy avec le duc Eudes III de Bourgogne.

[4] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[5] La troisième croisade, qui débuta en 1189 et s’acheva en 1192, est une série d’expéditions menées par Frédéric Barberousse, empereur germanique, Philippe Auguste, roi de France, et Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, dans le but de reprendre Jérusalem et la Terre sainte à Saladin. Cette croisade a permis la reprise d’un certain nombre de ports de Terre sainte, mais n’a pas permis la reconquête de l’arrière-pays, ni la reprise de Jérusalem. Cependant, la libre circulation à Jérusalem fut autorisée aux pèlerins et marchands chrétiens.

[6] Ashkelon ou Ascalon est une ville balnéaire d’Israël sur la côte méditerranéenne dans le district sud, au nord de la Bande de Gaza. Elle est située à 64 km au sud de Tel-Aviv. Elle est conquise par les Arabes en 638 par le calife `Umar. Elle est occupée par l’émir Mu`âwiya gouverneur de la Syrie et futur calife omeyyade. En 1098, le calife fatimide Al-Mustansir Billah fait construire un mechhed (lieu d’un martyr) pour y recevoir le crâne de Husayn troisième imam chiite. Ce crâne aurait été transféré au Caire dans un autre mechhed. En août 1099, les Croisés, sous le commandement de Godefroi de Bouillon, assiègent la ville. Ils la prennent provisoirement aux Fatimides en 1102, mais la forteresse résiste jusqu’en 1153. Ce n’est qu’à cette date que la ville est véritablement intégrée au royaume de Jérusalem par Baudouin III. La bataille navale d’Ascalon, confirme la domination maritime de Venise sur Constantinople en 1126. La ville est reprise par Saladin en 1187. La forteresse est rasée pour ne pas tomber entre les mains de Richard Cœur de Lion roi d’Angleterre. Le roi d’Angleterre prend Ascalon et Jaffa, négocie auprès de Saladin le libre accès des pèlerins à Jérusalem et retourne en Angleterre en 1192. En 1270, le sultan mamelouk Baybars rase complètement la ville.

[7] Acre est une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa, sur un promontoire et dotée d’un port en eaux profondes. Acre est située à 152 km de Jérusalem et dépend administrativement du district nord. Cette ville côtière donne son nom à la plaine d’Acre qui comporte plusieurs villages. Son ancien port de commerce florissant dans l’Antiquité, est devenu une zone de pêche et de plaisance de moindre importance. Elle devient au 13ème siècle la capitale du Royaume de Jérusalem et le principal port de Terre sainte.

[8] près de 10 000 hommes

[9] Tyr se situe dans la Phénicie méridionale, à un peu plus de 70 km au sud de Beyrouth et à 35 km au sud de Sidon, presque à mi-chemin entre Sidon au nord et Acre au sud, et à quelques kilomètres au sud du Litani.

[10] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.

[11] Le Dauphiné de Viennois est une principauté du Saint-Empire romain germanique, qui a existé de 1142 à 1349. Son territoire est une extension de celui de l’ancien comté d’Albon-Viennois, par la réunion progressive aux comtés du Grésivaudan et du Briançonnais, de ceux de Gapençais et d’Embrunais, puis par la création vers 1282 de bailliages de Viennois - Saint-Marcellin, et de Viennois - La Tour et l’intégration des anciennes baronnies du Dauphiné. Du fait de son expansion rapide attirant les convoitises de la maison capétienne de Valois et contrastant avec la vie fastueuse et dépensière du dauphin Humbert II, celui-ci, sans héritier, vendit au Royaume de France de Philippe VI de Valois, le 30 mars 1349, par le traité de Romans, le Dauphiné de Viennois qui devint la province du Dauphiné.