Notes
[1] Acre est une ville d’Israël, située au nord de la baie de Haïfa, sur un promontoire et dotée d’un port en eaux profondes. Acre est située à 152 km de Jérusalem et dépend administrativement du district nord. Cette ville côtière donne son nom à la plaine d’Acre qui comporte plusieurs villages. Son ancien port de commerce florissant dans l’Antiquité, est devenu une zone de pêche et de plaisance de moindre importance. Elle devient au 13ème siècle la capitale du Royaume de Jérusalem et le principal port de Terre sainte.
[2] La bataille de Bouvines est une bataille qui se déroula le dimanche 27 juillet 1214 près de Bouvines, dans le comté de Flandre (aujourd’hui dans le département du Nord), en France, et opposant les troupes royales françaises de Philippe Auguste, renforcées par quelques milices communales et soutenues par Frédéric II de Hohenstaufen, à une coalition constituée de princes et seigneurs français, menée par Jean sans Terre, duc d’Aquitaine, de Normandie et roi d’Angleterre, et soutenue par l’empereur du Saint Empire Otton IV. La victoire est emportée par le roi de France et marque le début du déclin de la prédominance seigneuriale.
[3] La Maison de Châtillon, est une antique famille originaire de Champagne dont l’origine remonte au 9ème siècle. Elle tirait son nom d’un comté champenois dont Châtillon-sur-Marne était le chef-lieu, et forma de nombreuses branches dont les comtes de Saint-Pol, les comtes de Blois, les duc de Penthièvre, les ducs de Chartres, les ducs de Châtillon, etc. Elle possédait de vastes domaines et était alliée à plusieurs maisons souveraines. Son dernier membre fut Gaucher Louis duc de Châtillon, pair de France, lieutenant-Général en Bretagne (1737-1762) et elle s’éteignit au 19ème siècle avec ses deux filles dans les maisons de Crussol, ducs d’Uzès et de La Trémoille, ducs de Thouars.
[4] La maison de Breteuil, qui tient son nom de la ville de Breteuil-sur-Noye en Picardie, est une famille noble originaire du Chartrain qui s’installa ensuite en Picardie.
[5] Le comté de Saint-Pol (Saint-Pol-sur-Ternoise) correspond au pays du Ternois, région comprise dans le département du Pas-de-Calais entre l’Artois et la Picardie. Il tire son nom de sa capitale, Saint-Pol-sur-Ternoise, qui était à son origine une forteresse composée de deux châteaux très élevés, séparés par un fossé large et profond.
[6] Crécy-la-Chapelle est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. La commune de Crécy-la-Chapelle est née le 1er octobre 1972 de la fusion entre les anciennes communes de Crécy-en-Brie et de La Chapelle-sur-Crécy. C’est à partir des 9ème et 10ème siècles que fut édifiée la première forteresse. Isabelle, comtesse de Crécy, apporta la ville en dot à Guy le Rouge, comte de Rochefort. Guy et son fils Hugues de Crécy se joignant aux ennemis du roi Philippe 1er de France dotèrent Crécy d’une redoutable défense. À sa mort, sa sœur Luciane, mariée à Guichard II de Beaujeu, hérite de ses biens, reprenant ainsi les terres de Crécy. Crécy passe ensuite aux mains de leur fils Humbert III de Beaujeu qui partit pour la Terre sainte. Crécy était un comté dont dépendaient plusieurs fiefs dont la forêt de Lubeton devenue forêt de Crécy. Le domaine appartint ensuite à Robert II comte de Dreux et de Brie, puis à sa fille Alix, à Beaudoin VIII et par le jeu des mariages, Crécy échut à Gaucher II de Châtillon, vassal des comtes de Champagne. Crécy est ensuite possédée par Thibaut V de Champagne, puis par son frère Henri III de Champagne. À la mort de ce dernier sa fille Jeanne de Champagne en hérita. Le domaine fut ajouté à la couronne de France, en 1284, lors du mariage de Jeanne avec Philippe le Bel.
[7] Châtillon-sur-Marne est une commune française, située dans le département de la Marne. Vers 948/950, le village fut assailli par Renaud ; comte de Roucy. C’est le fief historique de la maison de Châtillon qui furent de grands seigneurs de la Champagne.
[8] Pierrefonds est une commune française située dans le département de l’Oise. Située en lisière est de la forêt de Compiègne, elle est principalement connue pour son château de Pierrefonds, restauré par Viollet-le-Duc.
[9] Clichy est une commune française du département des Hauts-de-Seine, située au nord-ouest de Paris dans sa première couronne.
[10] Dans le royaume de France sous la dynastie capétienne, le bouteiller perd sa fonction de gestion des approvisionnements de la cour, rôle désormais dévolu à des échansons. Il est désormais chargé d’administrer le vignoble du domaine royal, fonction pour laquelle il perçoit une redevance sur certaines abbayes fondées par le roi. Le bouteiller est alors un des principaux officiers de la cour : il atteste très souvent les chartes royales. Aux 11ème et 12ème siècles, sous les règnes de Louis VI et Louis VII notamment, la famille de Senlis est traditionnellement attachée à cet office1, à tel point que son chef est souvent désigné sous le nom de « Bouteiller de Senlis ». À partir du 14ème siècle, le bouteiller porte le titre de Grand bouteiller de France, et la fonction devient purement honorifique.
[11] Un sénéchal est un officier au service d’un roi, d’un prince ou d’un seigneur temporel.
[12] La troisième croisade, qui débuta en 1189 et s’acheva en 1192, est une série d’expéditions menées par Frédéric Barberousse, empereur germanique, Philippe Auguste, roi de France, et Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, dans le but de reprendre Jérusalem et la Terre sainte à Saladin. Cette croisade a permis la reprise d’un certain nombre de ports de Terre sainte, mais n’a pas permis la reconquête de l’arrière-pays, ni la reprise de Jérusalem. Cependant, la libre circulation à Jérusalem fut autorisée aux pèlerins et marchands chrétiens.
[13] Un échevin est, historiquement, dans le nord de la France au Moyen Âge, un magistrat, nommé par le seigneur pour rendre la justice sur ses terres. Dans certaines régions il est, sous l’Ancien Régime, un magistrat communal équivalent à l’actuel titre de conseiller municipal, comme tel est le cas de nos jours en Belgique où les échevins sont des élus adjoints au bourgmestre, équivalents en France d’adjoints au maire. Aux Pays-Bas, les échevins (en néerlandais : wethouders), formant avec le bourgmestre le corps exécutif d’une commune, sont également équivalents d’adjoints au maire en France, bien qu’ils ne siègent pas au conseil municipal, ce dernier contrôlant leur action.
[14] L’abbaye Saint-Germain-des-Prés est une ancienne abbaye bénédictine de Paris, située dans l’actuel 6ème arrondissement, fondée au milieu du 6ème siècle par le roi mérovingien Childebert 1er et l’évêque de Paris, saint Germain sous le vocable de Saint-Vincent et Sainte-Croix. C’est une abbaye royale, qui bénéficie donc d’une exemption et est directement soumise au pape. La première église abbatiale est consacrée le 23 avril 558 à la sainte Croix et à saint Vincent de Saragosse. Cette basilique possède des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des fenêtres vitrées. Elle est nécropole royale jusqu’à la création de celle de la basilique Saint-Denis, et les reliques de saint Germain y sont vénérées, mais plus aucune sépulture médiévale ne subsiste à ce jour, et les reliques se sont considérablement amoindries. L’église est rebâtie par l’abbé Morard, à partir de la fin du 10ème siècle. Les quatre premiers niveaux du clocher occidental, la nef et le transept de l’église actuelle remontent à cette époque, et l’on peut notamment y voir d’intéressants chapiteaux d’autour de l’an mil. Le chœur actuel est construit au milieu du 12ème siècle dans le style gothique primitif, et consacré par le pape Alexandre III le 21 avril 1163. C’est l’un des premiers édifices gothiques, qui contribue à la diffusion de ce nouveau style et est de toute première importance sur le plan archéologique. Les bâtiments conventuels sont reconstruits successivement au cours du 13ème siècle, et une chapelle abbatiale inspirée par la Sainte-Chapelle est édifiée par l’architecte Pierre de Montreuil et dédiée à la Vierge ; l’ensemble est malheureusement démoli au début du 19ème siècle. L’instauration de la réforme mauriste en 1630 fait de l’abbaye un centre de l’érudition d’un grand rayonnement. Mais la Révolution impose la suppression de la totalité des abbayes, et pour Saint-Germain-des-Prés, la fin survient le 13 février 1792. L’église devient bientôt une manufacture de salpêtre, et le culte n’y est rétabli que le 29 avril 1803.