Elle le dirige après la mort de son mari Gaucher III de Châtillon mais ses fils Guy II de Saint-Pol et Hugues 1er de Châtillon la privent successivement de ses pouvoirs grâce au soutien de la monarchie française.
Fille aînée de Hugues IV de Campdavaine , comte de Saint-Pol [1] et de son épouse Yolande de Hainaut. Faute de frère, elle est considérée héritière de son père dès son enfance. En 1196, elle épouse Gaucher III de Châtillon, proche de Philippe Auguste, probablement sous la pression de ce dernier.
A la mort de son père en 1205, c’est son mari qui exerce le pouvoir sur le comté de Saint-Pol, en l’associant parfois à ses décisions. Quand celui-ci meurt en 1219, elle prend les rênes du comté, sans y convier ses fils Guy et Hugues, pourtant déjà majeurs. Le cadet prend possession des terres héritées de son père en Champagne, tandis que le premier entreprend de dépouiller sa mère de ses droits et propriétés. Il y parvient à travers deux traités en 1222 et 1223, mais meurt en 1226, ce qui permet à Élisabeth de reprendre la main sur son héritage.
Hugues demande alors à hériter de son frère et entre en conflit avec sa mère. Probablement pour obtenir le soutien de Ferrand de Portugal, alors en guerre avecla dynastie capétienne, la comtesse épouse le chevalier de rang inférieur Jean de Béthune [2] en 1228, mais cela ne suffit pas et elle cède à son deuxième fils en se repliant dans le château de Frévent. Elle y reste jusqu’à sa mort entre 1240 et 1247