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Jacques Vallée Des Barreaux

vendredi 28 avril 2023, par ljallamion

Jacques Vallée Des Barreaux(1599-1673)

Seigneur des Barreaux-Poète libertin et épicurien français

Petit-neveu du déiste [1] Geoffroy Vallée ou ou Geoffroy Vallée II , condamné à être pendu puis brûlé en 1574.


Fils d’un président au Grand Conseil [2], il fut éduqué chez les jésuites [3] au collège de La Flèche [4], où il fut le condisciple de Descartes et de Denis Sanguin de Saint-Pavin , dont il devait devenir l’amant.

Pourvu de bonne heure d’une charge de conseiller au parlement de Paris [5], il s’en démit pour se livrer plus librement à son goût pour la bonne chère et le plaisir. Il dévergonda la toute jeune Marion Delorme , avant de se la faire ravir parCinq-Mars.

Il fut lié avec les beaux esprits de son temps : Guez de Balzac, Claude-Emmanuel Luillier dit Chapelle , René Descartes et Théophile de Viau, qui lui adressa son poème Plainte à un sien ami, qui ne laisse guère de doutes sur les sentiments qu’il nourrissait pour lui.

Il a composé un assez grand nombre de chansons et de poésies fugitives, dans lesquelles il affichait l’incrédulité, et même l’athéisme.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Frédéric Lachèvre, Jacques Vallée Des Barreaux : le prince des libertins du xviie siècle, Paris, Leclerc, 1907.

Notes

[1] Le déisme est une croyance ou une doctrine qui défend l’affirmation rationnelle de l’existence de Dieu, proposant une forme religieuse conforme à la raison, exclusive aux religions révélées. Le déisme propose d’arriver à Dieu, un Dieu du raisonnement plutôt qu’un Dieu de foi ou de culte, par des voies exclusivement humaines, sans pour autant pouvoir en déterminer les attributs. Le concept se développe essentiellement en Angleterre et en France à partir du 17ème siècle, mais est difficile d’accès et ambigu, car il se réfère à plusieurs systèmes distincts. On n’utilise plus guère le concept en dehors de ses applications historiques.

[2] En France, sous l’Ancien régime, le Grand Conseil était une formation juridictionnelle du Conseil du Roi. Créé, à l’initiative de Guy de Rochefort, Chancelier de France, par un édit d’août 1497, puis confirmé en 1498 par Louis XII, le Grand Conseil était à l’origine destiné à soulager le Conseil du Roi des requêtes judiciaires qui lui étaient adressées par des plaideurs. Présidé de droit par le chancelier de France, et composé d’un personnel spécifique d’officiers (propriétaires de leur charge), le Grand Conseil avait un ressort territorial étendu à l’ensemble du royaume

[3] La Compagnie de Jésus est un ordre religieux catholique masculin dont les membres sont des clercs réguliers appelés « jésuites ». La Compagnie est fondée par Ignace de Loyola et les premiers compagnons en 1539 et approuvée en 1540 par le pape Paul III.

[4] Le collège Henri-IV était un collège jésuite situé à La Flèche, dans le département français de la Sarthe. Fondé en 1603 par Henri IV, peu après le rappel en France par le roi de la Compagnie de Jésus, le collège prospère et atteint rapidement plus de 1 000 élèves qui suivent le programme d’études défini dans le Ratio Studiorum. Certains d’entre eux deviendront célèbres, à l’image du philosophe René Descartes. Après l’expulsion des Jésuites de France, en 1762, les établissements se succèdent au sein des bâtiments du collège. Napoléon 1er décide finalement d’y installer le Prytanée national militaire en 1808, devenu depuis l’un des 6 lycées de la défense française.

[5] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».