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Théophile de Viau

jeudi 7 mai 2015 (Date de rédaction antérieure : 3 novembre 2012).

Théophile de Viau (1590- 1626)

Poète et dramaturge français

Théophile de Viau Poète et dramaturge français

Né à Clairac [1], près d’Agen, issu d’une famille de petite noblesse protestante, son père fut quelque temps avocat. Son éducation fut d’abord prise en charge par son père. Puis il fut scolarité à Nérac [2] et Montauban et fit des études de médecine à Bordeaux.

A la fin de son adolescence, il devint auteur à gages d’une troupe de théâtre et aurait servi de modèle ridicule à Tristan L’Hermite pour le poète de théâtre du Page disgracié.

Il fait la connaissance de Guez de Balzac avec lequel il entreprend un voyage en Hollande en 1613 ou 1615. En 1616, à Paris, il entre au service du comte de Candale en qualité de secrétaire poétique et s’acoquine avec les seigneurs de la Cour aux mœurs un peu libres et mène grand train.

Sous la protection de Montmorency puis de Liancourt, il fréquente un milieu d’écrivains libres penseurs, qui sous couvert de s’adonner à la littérature "satyrique", critiquent la société dans leurs écrits licencieux.

Trop mêlé aux intrigues de la Cour, réputé débauché, il fut exilé une première fois en 1619 pour avoir "fait des vers indignes d’un chrétien", c’est-à-dire obscènes.

En 1620, il obtient de se joindre à l’armée royale et regagne la faveur de Louis XIII. En 1622 il se convertit au catholicisme, mais on continue à lui attribuer des pamphlets impies.

En 1623 accusés d’avoir écrit “Le Parnasse des poètes satyriques”, contenant des poèmes obscènes. Le père Garasse, jésuite, impute à Théophile le crime d’athéisme. La protection du duc de Montmorency, fut inefficace, en fuite, il est jugé par contumace et condamné au bûcher.

Arrêté en septembre, conduit à la prison du Châtelet, le 17 septembre 1623 et y restera jusqu’en 1625 et y écrira quelques-unes de ses pièces les plus durables, la “Lettre de Théophile à son frère” et la “Maison de Sylvie”, suite de 10 odes commencées à Chantilly chez son protecteur, Henri de Montmorency. Grâce à l’intervention de son ami bien-aimé, des Barreaux , et à la maladresse de ses adversaires, il échappera au bûcher. Banni, puis gracié, il mourra des suites de sa captivité, un an après sa libération, à l’âge de 36 ans.

Il participa à plusieurs recueils collectifs à partir de 1619. Ses Oeuvres regroupent des pièces poétiques relevant de genres divers tels que les stances, les odes, les sonnets, les épigrammes, les lettres en vers, les satires et les élégies. Elles contiennent également deux ouvrages remarquables, quoique de nature fort différente, “Le Traité de l’immortalité de l’âme” et “Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé”, la seule pièce de théâtre qu’il nous ait laissée.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Toute La Poésie/ Théophile de Viau/

Notes

[1] Commune située sur le Lot entre Aiguillon et Villeneuve-sur-Lot, dans le pays de la Vallée du Lot dans le département de Lot-et-Garonne. En 1482, Louis XI avait accordé des droits au chapitre de la cathédrale du Latran à Rome sur l’abbaye de Clairac. Mais l’essor du protestantisme dans la région empêchait ce dernier de percevoir ces revenus. Le 22 septembre 1604, Henri IV confirme le chapitre dans ces droits et fait en sorte qu’il soit en mesure de toucher les revenus de l’abbaye qui lui sont dus. En contrepartie, le chapitre fait ériger une statue à l’effigie du roi de France, auquel il attribue le titre de « chanoine d’honneur ». Par ailleurs il fait célébrer une messe pour la prospérité de la France le 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d’Henri. Durant les révoltes huguenotes, après avoir pris la ville de Saint-Jean-d’Angély, Louis XIII prit la décision de se porter vers le sud avec le gros de ses troupes pour soumettre la Guyenne, et assiéger Clairac qui était un bastion du protestantisme et dont la devise est « Ville sans Roy, soldats sans peur ». Après 12 jours de siège, du 23 juillet au 4 août la ville se rendit1. À l’issue de ce siège, trois protestants considérés comme meneurs furent exécutés

[2] Nérac est une commune du Sud-ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne. La commune est traversée par la Baïse et est bordée à l’ouest par la Gélise. Ces deux cours d’eau confluent au niveau de Barbaste et Lavardac, puis la Baïse se jette dans la Garonne à une dizaine de kilomètres au nord, à Saint-Léger. L’apogée de la ville se situe au 16ème siècle, lorsque les seigneurs d’Albret, qui s’y étaient installés vers le 11ème siècle deviennent rois de Navarre suite au mariage de Jean III d’Albret avec Catherine de Foix en 1484. Peu après, leur fils Henri II d’Albret épouse en 1527 Marguerite d’Angoulême, sœur de François 1er. Elle attire à Nérac des humanistes et des écrivains. Sa fille Jeanne d’Albret épouse Antoine de Bourbon en 1548 et se convertit à la religion protestante.