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Amélie de Solms-Braunfels

jeudi 2 février 2023, par ljallamion

Amélie de Solms-Braunfels (1602-1675)

Princesse consort et régente des Pays-Bas

Elle est l’épouse du prince d’Orange [1] Frédéric-Henri d’Orange-Nassau en 1625.

Fille du comte Jean Albert 1er de Solms-Braunfels [2] et d’Agnès de Sayn-Wittgenstein [3], Amélie passe son enfance dans le château familial de Braunfels [4] en Allemagne.

Elle fait partie du proche entourage d’Élisabeth de Bohême, l’épouse de Frédéric V, l’électeur Palatin [5]. Amélie accompagne Elisabeth dans son exil à La Haye [6] aux Pays-Bas, alors que son époux Frédéric est défait par Ferdinand II et le Saint Empire. Le prince Maurice de Nassau leur donne l’asile en 1621.

Lorsque Frédéric-Henri devient stathouder [7] à la mort de son demi-frère Maurice, son influence et celle de son épouse croissent. Ensemble, ils sont les artisans du développement de la cour princière à La Haye. Ils font construire plusieurs palais, dont celui de Huis ten Bosch [8]. Amélie est réputée comme étant une grande collectionneuse d’art. Elle est perçue comme intelligente, arrogante et ambitieuse.

Elle fut l’instigatrice principale de plusieurs mariages royaux, tels que celui de Guillaume II d’Orange-Nassau avec la princesse royale d’Angleterre et d’Écosse Marie Henriette Stuart et celui de ses filles avec des princes de l’Empire germanique. Elle a également une grande influence sur la politique, comme conseillère de son époux. Lorsque ce dernier tombe malade en 1640, elle participe ouvertement à la politique intérieure et extérieure de son pays en recevant par exemple des diplomates.

Elle est considérée comme un acteur principal ayant œuvré au succès du traité de Westphalie en 1648 [9]. Comme marque de reconnaissance, le roi d’Espagne [Philippe IV lui octroie le domaine de Turnhout [10] en région flamande [11] dans la province d’Anvers [12].

À la mort de son époux Frédéric-Henri, elle assure la régence et s’occupe de l’accession au pouvoir de son petit-fils Guillaume III, prince d’Orange qui deviendra également roi d’Angleterre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Amélie de Solms-Braunfels/ Portail des Pays-Bas/ Personnalité néerlandaise du XVIIe siècle/

Notes

[1] La principauté d’Orange est une ancienne principauté souveraine créée en 1181, date à laquelle Bertrand 1er des Baux fait reconnaître son titre de prince par l’empereur Frédéric 1er Barberousse. Elle était presque entièrement enclavée dans le Comtat Venaissin et avait sa capitale dans la ville d’Orange, dans l’actuel département de Vaucluse.

[2] une branche de la Maison de Solms

[3] Le comté de Sayn-Wittgenstein était un État du Saint-Empire romain germanique. La famille princière zu Sayn-Wittgenstein est une famille de la haute noblesse allemande qui subsiste toujours aujourd’hui. Son territoire est compris dans le Sauerland, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (arrondissement de Siegen-Wittgenstein), et fut de nombreuses fois divisé entre le nord (autour de Bad Berleburg) et le sud (autour de Bad Laasphe). Le comté fut créé par la réunion des comtés de Sayn-Homburg et de Wittgenstein à la suite du mariage de Salentin de Sayn-Homburg (branche cadette des comtes de Sayn de la Maison de Sponheim) avec Adélaïde de Wittgenstein en 1345.

[4] Braunfels est une ville allemande située dans l’arrondissement de Lahn-Dill et dans le land de la Hesse. Elle se trouve à 9 km au sud-ouest de Wetzlar et à 28 km au nord-est de Limburg an der Lahn.

[5] Le palatinat du Rhin, l’électorat palatin, ou encore en forme longue le comté palatin du Rhin, aussi connu sous le nom de Bas Palatinat ou de Palatinat inférieur, possession du comte palatin du Rhin, était l’un des sept plus anciens électorats du Saint Empire romain germanique. Son souverain était appelé électeur palatin. Situé de part et d’autre du Rhin, il avait pour limites : au sud, la Lorraine et l’Alsace (et comprenait le bailliage de Seltz de 1418 à 1766) ; à l’ouest et au nord, Trèves, Mayence et Liège ; de l’autre côté du Rhin, Bade et le Wurtemberg. Il avait dans sa plus grande largeur 125 km, et sa capitale était Heidelberg. Les principales autres villes étaient Mannheim et Frankenthal. Son territoire s’étendait sur les actuels länder de Bade-Wurtemberg, de Hesse, de Rhénanie-Palatinat, de Sarre et sur l’Alsace-Moselle.

[6] La Haye a été fondée en 1248 par Guillaume II, comte de Hollande et roi d’Allemagne, puis du Saint Empire romain germanique. À cette date il a ordonné la construction d’un château dans une forêt près de la mer en Hollande, dans lequel il avait l’intention de s’installer après son couronnement. Guillaume II mourut dans une bataille avant celui-ci, stoppant ainsi la construction avant la fin. Aujourd’hui le château est appelé le « Ridderzaal » (littéralement : « salle des Chevaliers ») et est encore utilisé pour des événements politiques. Par la suite, La Haye a été le centre administratif des comtes de Hollande. De puissantes villes hollandaises comme Leyde, Delft et Dordrecht s’accordèrent pour choisir la petite et peu importante ville de La Haye comme leur centre administratif. Cette situation n’a jamais été remise en cause, ce qui fait aujourd’hui de La Haye le siège du gouvernement, mais pas la capitale officielle des Pays-Bas qui est Amsterdam.

[7] Le stathoudérat était une fonction politique et militaire médiévale dans les anciens Pays-Bas. Le stathouder connaît aux 16 et 17ème siècles une modification importante de son rôle avec le déclenchement de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la sécession des Pays-Bas espagnols et l’accession à l’indépendance des Provinces-Unies. Dans l’histoire de la république néerlandaise, les fonctions et l’autorité du (ou des) stathouder continuèrent de fluctuer grandement selon les circonstances politiques internes et externes. On remarque cependant deux constantes dans l’attribution du stathoudérat durant cette dernière période : l’hérédité de fait en faveur de la Maison d’Orange-Nassau et la sujétion de cette attribution aux États généraux des Provinces-Unies.

[8] La Huis ten Bosch (en français : « Maison au Bois ») est un palais royal néerlandais situé à La Haye. Construit selon les plans de Pieter Post dans le bois de La Haye (Haagse Bos), le palais est la résidence principale du roi des Pays-Bas. En 1645, la construction débute pour loger Amélie de Solms-Braunfels, femme du stathouder Frédéric-Henri d’Orange-Nassau, prince d’Orange. À la mort de Frédéric-Henri en 1647, sa femme, Amélie de Solms-Braunfels, fait de la Huis ten Bosch un mausolée. Conduits par Jacob van Campen, de grands artistes de l’époque comme Gerrit van Honthorst, Jacob Jordaens ou Jan Lievens remplissent l’Oranjezaal (la Salle Orange) de peintures à la gloire du stathouder. Albertine Agnes, la fille de Frédéric-Henri, vend la maison à son neveu Guillaume III d’Orange.

[9] Les traités de Westphalie (ou Paix de Westphalie) conclurent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-vingts ans le 24 octobre 1648. Ils sont à la base du « système westphalien », expression utilisée a posteriori pour désigner le système international spécifique mis en place, de façon durable, par ces traités. Catholiques et protestants ayant refusé de se rencontrer, les négociations se tinrent à partir de décembre 1644 à Münster pour les premiers et à partir de 1645 à Osnabrück pour les seconds. Cette solution qui avait été proposée par la Suède est préférée à l’alternative française qui suggérait Hambourg et Cologne. Les pourparlers de Münster opposaient les Provinces-Unies (les Pays-Bas) à l’Espagne et la France au Saint Empire romain germanique. Ceux d’Osnabrück, la Suède à l’Empire. Les principaux bénéficiaires furent la Suède, les Pays-Bas et la France. Côté français, la diplomatie engagée par Mazarin fut décisive.

[10] Turnhout est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande, chef-lieu d’arrondissement en province d’Anvers.

[11] Le territoire de la Région flamande correspond au territoire de la région de langue néerlandaise. La superficie de la Région flamande est de 13 522 km2 ce qui représente 44,31 % du territoire belge. La Région flamande comprend les provinces suivantes : Anvers, le Brabant flamand, la Flandre occidentale, la Flandre orientale et le Limbourg. La Région est bordée à l’ouest par la Mer du Nord et par la France (de Bray-Dunes à Menin dans les Hauts-de-France) ; au nord, par les Pays-Bas, dont les villes les plus proches sont : Bréda, Eindhoven et Maastricht ; au sud, par la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale qui forme une enclave.

[12] Anvers est une ville belge dans la Région flamande, chef-lieu de la province d’Anvers et de l’arrondissement administratif du même nom, située au cœur de la Dorsale européenne. Sa véritable expansion ne remonterait selon l’historiographie classique qu’aux alentours de l’an 900, lorsque les habitants agrandissent le légendaire Aanwerp, terrain surélevé de la primitive jetée qui donne son nom à Anvers. En 970, une fois l’ordre ottonien imposé, Anvers n’est encore qu’un poste frontière de l’Empire germanique, on y construit des fortifications en bois, remplacées plus tard au 12ème siècle par un château fort en pierre (le Steen). L’extension de la ville se poursuit d’abord vers le sud, comme le prouve l’installation de l’ordre des Prémontrés, attiré par les milieux urbanisé ou péri-urbanisé avec la construction suite à des dons seigneuriaux, sous l’égide de saint Norbert, de l’abbaye Saint-Michel. Par la suite, les chanoines de la petite église se déplacent vers le nord et fondent une nouvelle paroisse, avec au centre l’église Notre-Dame, ancêtre de la cathédrale actuelle. Dans les décennies qui suivent, la ville continue à se développer en vagues concentriques créant une succession de remparts que l’on devine encore dans sa topographie.