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Marie de Luxembourg (1472-1547)

dimanche 20 février 2022, par ljallamion

Marie de Luxembourg (1462/1472-1547)

Fille de Pierre II de Luxembourg , comte de Saint-Pol [1], et de Marguerite de Savoie fille du duc Louis 1er et d’ Anne de Chypre-Lusignan .

Fille aînée de parents qui n’ont pas eu de fils atteignant l’âge adulte, elle est l’héritière d’une multitude de fiefs par son père, l’aîné des Luxembourg-Saint-Pol.

Veuve, elle se remaria le 8 septembre 1487 avec François de Bourbon comte de Vendôme, seigneur d’Epernon [2].

En guise de compensation après la paix de Cambrai de 1529 [3] qui lui faisait perdre de fait des fiefs flamands, elle obtint du roi François 1er en 1530 par engagement de la Couronne : le duché de Valois [4], dont son fils Charles fut gouverneur avec la Picardie [5] et l’Ile-de-France, le comté de Montfort-l’Amaury [6], les seigneuries de Chauny [7]]] et Tergnier [8]….

À la mort de son second mari, elle prit la tutelle de ses enfants et gouverna le comté de Vendôme [9], dont elle avait l’usufruit, jusqu’à sa mort le 1er avril 1547 à La Fère [10] en Picardie. Elle embellit fortement la ville de Vendôme, faisant restaurer ou reconstruire plusieurs édifices.

Son héritier direct est son petit-fils Antoine de Bourbon et il épousa le 20 octobre 1548 à Moulins Jeanne d’Albret reine de Navarre. Devenu roi de Navarre, dès le règne d’Henri II il se convertit, avec sa femme, au calvinisme [11]. Ils eurent 5 enfants dont deux survivront Catherine et le futur roi Henri IV.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Jean-Claude Pasquier, Le Château de Vendôme, 2000

Notes

[1] Le comté de Saint-Pol (Saint-Pol-sur-Ternoise) correspond au pays du Ternois, région comprise dans le département du Pas-de-Calais entre l’Artois et la Picardie. Il tire son nom de sa capitale, Saint-Pol-sur-Ternoise, qui était à son origine une forteresse composée de deux châteaux très élevés, séparés par un fossé large et profond.

[2] Épernon est une commune française située dans le département d’Eure-et-Loir. Henri III acquit la seigneurie en 1581 de son cousin le roi Henri de Navarre, pour l’offrir, avec érection en duché-pairie, à son mignon Jean-Louis de Nogaret de La Valette amiral de France en 1587, d’où la suite des ducs d’Épernon avec son fils Bernard de Nogaret de La Valette d’Épernon. La seigneurie passera ensuite, avec le titre de seigneur du duché d’Épernon, dans la famille des Goth de Rouillac puis dans celle des Pardaillan de Gondrin-ducs d’Antin

[3] La paix des Dames, ou paix de Cambrai, en 1529, met fin à la septième guerre d’Italie entre les deux souverains François 1er et Charles Quint, François 1er n’ayant pas respecté tous les termes du traité de Madrid.

[4] Issus de la noblesse carolingienne ils furent également comtes de Vexin, de Valois et d’Amiens. En 1077, le Valois passe aux Herbertiens, par ailleurs comtes de Vermandois qui le transmettent par mariage aux Capétiens en 1080. En 1183, le Valois et le Vermandois sont disputés entre Philippe d’Alsace, et Éléonore de Vermandois. Le roi Philippe Auguste se pose en arbitre et en profite pour rattacher les deux comtés au domaine royal en 1185. Le comté de Valois est alors concédé en apanage. Philippe VI de Valois étant devenu roi de France en 1328, le comté de Valois est transmis à son fils cadet Philippe d’Orléans. En 1344, le comté de Valois est érigé en comté pairie, puis en duché-pairie en faveur de Louis, duc d’Orléans, frère de Charles VI et fondateur de la branche de Valois Orléans en juillet 1406. Lorsque Louis XII devient roi, le Valois, érigé en duché, passe à son cousin, François d’Angoulême, futur François 1er. Le Valois rentre alors dans le domaine royal

[5] La Picardie fut entre 1477 et 1790, une province du royaume de France, en même temps qu’un territoire géographique et culturel, situé au nord-ouest de la France et bordé par la Manche. La province de Picardie n’émergea réellement qu’à la fin du Moyen Âge (fin du 15ème iècle), lorsqu’elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas bourguignons et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française.

[6] Une dizaine d’années avant l’an mil, Robert II le Pieux charge Guillaume de Hainaut de construire deux châteaux à Montfort-l’Amaury et à Épernon pour assurer la défense du domaine royal. Amaury VI, connétable de France en 1224 cède le comté de Toulouse et les vicomtés d’Albi, de Carcassonne et de Béziers au roi Louis VIII, en échange de l’érection de Montfort en comté.

[7] [[Chauny est une ville du département de l’Aisne

[8] Tergnier est une commune française située dans le département de l’Aisne

[9] Le comté de Vendôme est l’héritier du pagus vindocinensis qui était une subdivision de la cité des Carnutes. Le comté de Vendôme est constitué des châtellenies de Lavardin, de Montoire - dont les seigneurs deviennent comtes de Vendôme en 1218 - de Trôo et de Mondoubleau - annexé au comté en 1406. La seigneurie de Beaugency est un alleu qui passera aux comtes de Blois. Le comté comportait également une vicomté de Vendôme. Un acte de 1484, signale que le comté de Vendôme relevait à cette date du duché d’Anjou.

[10] La Fère est une commune française située dans le département de l’Aisne. Ancien siège de l’École royale d’artillerie de La Fère, elle est connue pour abriter la statue de l’Artilleur qui ornait auparavant le pont de l’Alma de Paris.

[11] Le calvinisme (nommé ainsi d’après Jean Calvin et aussi appelé la tradition réformée, la foi réformée ou la théologie réformée) est une doctrine théologique protestante et une approche de la vie chrétienne qui reposent sur le principe de la souveraineté de Dieu en toutes choses. Bien qu’elle fût développée par plusieurs théologiens tels que Martin Bucer, Wolfgang Musculus, Heinrich Bullinger, Pierre Martyr Vermigli, Ulrich Zwingli et Théodore de Bèze, elle porte le nom du réformateur français Jean Calvin en raison de l’influence dominante qu’il eut sur elle et du rôle déterminant qu’il exerça dans les débats confessionnels et ecclésiastiques du 16ème siècle.