Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 12ème siècle > Rukn ad-Dîn Mas ûd ben Qilij Arslân dit Mas ûd 1er

Rukn ad-Dîn Mas ûd ben Qilij Arslân dit Mas ûd 1er

samedi 30 octobre 2021, par lucien jallamion

Rukn ad-Dîn Mas ûd ben Qilij Arslân dit Mas ûd 1er (mort vers 1156)

Sultan seldjoukide de Rum

Troisième fils de Kılıç Arslan 1er et successeur de son aîné Malik Shah 1er en 1116. Il décède vers 1156 et est enterré à Iconium [1].

En 1107, Kılıç Arslan 1er est appelé par les habitants de Mossoul [2]. Il entre dans la ville et s’y fait proclamer sultan. Vaincu par le Grand Seldjoukide [3] Muhammad 1er , il doit se replier et se noie en traversant un fleuve en juin/juillet 1107.

Le fils aîné Kılıç Arslan étant mort, Malik Shah, le second fils qui n’a que 11 ans lui succède mais est fait prisonnier au cours de la bataille où son père fut tué.

En 1109, Malik Châh est libéré. Il prend le titre de sultan de Konya en 1110. Il tente en vain de combattre les Byzantins [4].

En 1116, l’empereur byzantin Alexis 1er remporte une victoire à Philomélion [5]. C’est pendant la négociation de paix que Mas`ûd, troisième fils de Kılıç Arslan prend le pouvoir et s’allie aux Danichmendides [6]. Il a épousé une fille de Amir Ghazi Gümüchtegin fils de Danichmend . Malik Châh est ensuite fait prisonnier, aveuglé puis étranglé

Au printemps 1119, l’empereur byzantin Jean II Comnène lance sa première campagne contre les Turcs. Il prend Laodicée [7] et Sozopolis [8] aux Seldjoukides de Roum [9] et attaque plus à l’est les Danichmendides.

En 1120, le Danichmendide Amir Ghazi Gümüchtegin avec l’aide des Artukides [10] profite des opérations byzantines pour vaincre le souverain de Trébizonde [11] et son allié de Mengüchek. Le sultanat de Roum est alors dominé par les Danichmendides.

En 1126, un frère cadet de Mas ûd nommé Arab, colonise Ankara [12] et Kastamonu [13] et s’avance vers Konya pour s’emparer du trône des Seldjoukides. Mas ûd fait une alliance avec l’empereur, il défait son frère est le contraint à s’exiler en Cilicie [14]. Ce retrait permet à l’empereur d’occuper Kastamonu. Les attaques de l’empereur en Cilicie et les tentatives de prises du pouvoir par Arab laissent le champ libre à Amir Ghazi Gümüchtegin qui prend la côte de la Mer Noire [15]. Mas ûd dirige ses attaques plus à l’ouest.

Amir Ghazi Gümüchtegin entre en Cilicie est vainc les croisés, en peu de temps il devient le souverain de tout l’est de l’Anatolie [16] jusqu’à l’Euphrate [17]. Le calife et le sultan Ahmad Sanjar lui décernent le titre de Malik [18].

En 1134, Amir Ghazi Gümüchtegin meurt. Mas ûd profite de cette situation pour reprendre des villes.

En 1137, Jean II Comnène reprend la Cilicie [19], En août, il fait le siège d’Antioche [20]. Il impose, un temps seulement, une certaine suzeraineté sur la principauté d’Antioche [21].

En 1139/40, L’empereur byzantin, Jean II Comnène, à la tête d’une grande armée part avec l’intention d’éliminer les Turcs d’Anatolie. Il est accompagné de Jean Tzelepes, frère aîné du futur empereur byzantin, Andronic 1er Comnène. Il veut aussi se débarrasser de Théodore Gavras prince de Trébizonde. Il atteint Néocésarée [22], après avoir subi de lourdes pertes dans le nord de l’Anatolie, et en fait le siège. Au cours de ce siège de violents combats opposent Turcs et Grecs. Jean Tzelepes déserte et se réfugie dans le camp de Mas ûd. Il se convertit à l’Islam et épouse une des filles de Mas ûd, il naît un fils de cette union. Les sultans ottomans se réclament de cette descendance. L’empereur est amené à se replier à Constantinople [23] en passant par la Mer Noire. Ce repli ouvre de nouvelles occasions de conquêtes pour les Seldjoukides qui s’avancent jusqu’aux environs d’Antalya [24].

Après la mort de Mehmed Ghazi en 1042, les Danichmendides se querellent entre eux pour la succession. Mas ûd en profite pour leur prendre Sivas [25] et le contrôle de l’Anatolie passe rapidement des Danichmendides au Seldjoukides. Pendant que les Seldjoukides s’étendent vers l’est, les Turkmènes [26] s’infiltrent en Anatolie en suivant les vallées du Méandre [27] et de la Gediz [28]. L’empereur Manuel 1er Comnène réagit pour sortir les Turcs d’Anatolie. Il nettoie l’ouest de l’Anatolie et se dirige vers Konya. Il vainc les Seldjoukides à Akşehir [29], brûle la ville et va sur Konya. La région est dévastée, une grande partie de la population est tuée. Le retour rapide de Mas ûd vers Konya surprend les Byzantins. Cette expédition contre les Turcs est un nouvel échec. La menace d’une nouvelle croisade force les deux souverains à s’entendre pour combattre ce danger commun.

Aux environs de Noël 1145, le roi de France Louis VII, annonce sa décision de partir pour porter secours aux États chrétiens de Palestine [30], menacés par les Turcs qui viennent d’envahir le comté d’Édesse [31]. Le 11 juin 1147, le roi Louis VII part pour la deuxième croisade [32], à la tête de 300 chevaliers et d’une nombreuse armée, suivie peu à peu par des dizaines de milliers de pèlerins. Ils sont rejoints par l’armée de l’empereur Conrad III et prévoient de passer en Asie Mineure par Constantinople, où ils arrivent le 4 octobre 1147.

Les armées allemandes sont conduites par des guides fournis par l’empereur Manuel 1er Comnène qui les emmènent sur des chemins détournés où il subissent les attaques surprises des Turcs. Ils sont finalement anéantis le 25 octobre 1147 à Akşehir. Ceux qui tentent de faire demi tour sont détruits par les attaques des Grecs. Le roi de France prend conscience de l’impossibilité de traverser le territoire seldjoukide et essaie de prendre la route par Éphèse [33], Denizli [34], et Antalya. Il ne peut qu’atteindre Antalya. Les armées franques sont dans un état si pitoyable que les Turcs vont leur faire don de nourriture et d’argent, ce qui est ressenti comme le sommet de l’humiliation. L’échec de cette croisade est largement dû aux Seldjoukides.

En 1149/50, Mas ûd va combattre les croisés en Syrie [35]. Pour toutes ces victoires, le calife envoie à Mas ûd les insignes de sa souveraineté. Il domine les Danichmendides de Sivas et de Malatya qui deviennent ses vassaux. Avec leur soutien il prend la Cilicie et quelques villes arméniennes. La conquête de la Cilicie s’interrompt à cause d’une épidémie de peste qui provoque son retour immédiat.

Mas ûd meurt vers 1156, il est enterré à Konya. Il a eu 7 enfants dont 5 fils.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, Éd. PUF, (ISBN 978-2-130-54536-1), article Seljoukides

Notes

[1] Konya est l’ancienne Iconium de l’Antiquité, capitale de la Lycaonie. Elle est une ville connue pour ses tapis à motifs de maisons (en frise) et ses etliekmek. Elle abrite dans la mosquée d’Ala’ad Dîn le mausolée dynastique où sont enterrés huit sultans du sultanat d’Iconium, ainsi que le mausolée de Jalâl ud Dîn Rûmî, appelé couramment Mevlana, un mystique persan soufi, fondateur de l’ordre des derviches tourneurs.

[2] Mossoul est une ville du nord de l’Irak, chef-lieu de la province de Ninive, en Haute mésopotamie. Appartenant de jure à l’Irak, Mossoul est située sur les ruines de Ninive. C’est la ville qui lui a succédé comme métropole régionale à l’époque chrétienne. Elle est alors d’obédience nestorienne et abrite les tombes de plusieurs évangélisateurs. Prise en 641 par les Arabes, elle devient le principal pôle commercial de la région en raison de son emplacement, au carrefour des routes de caravanes entre la Syrie et la Perse. C’est à cette époque qu’elle devient réputée pour ses tissus fins de coton, les mousselines, ainsi que pour son marbre. Au 10ème siècle, l’émirat de Mossoul acquiert une quasi-indépendance avant de devenir au 11ème siècle la capitale d’un État seldjoukide. Au 13ème siècle, elle est conquise et pillée par les Mongols. En 1262, elle passe sous domination perse, puis ottomane.

[3] Les Seldjoukides, sont les membres d’une tribu turcique qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient avant de régner sur l’Iran, puis sur un vaste domaine comprenant l’Irak actuel, et l’Asie Mineure, entre le milieu du 11ème siècle et la fin du 12ème siècle.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Akşehir (ville blanche) est un chef-lieu du district d’Akşehir, dans la la province de Konya en Turquie. En 1116 Akşehir est le théâtre de la bataille de Philomélion. Elle a opposé les troupes de l’empereur byzantin Alexis 1er Comnène à celles du sultan seldjoukide de Roum Malik Chah 1er. Le traité de paix qui suit cette bataille est avantageux pour les Byzantins.

[6] Les Danichmendides ou Danishmendites forment une dynastie turque convertie à l’islam, qui a régné aux 11ème et 12ème siècles, sur une partie de l’Anatolie, au moment des premières invasions turques par les Grands Seldjoukides après la défaite des Byzantins à la Bataille de Manzikert contre le Seldjoukide Kılıç Arslan. Cette dynastie laisse ensuite la place aux Seldjoukides de Roum.

[7] Denizli

[8] Uluborlu

[9] Le sultanat de Roum (c’est-à-dire du « pays des Romains ») ou sultanat d’Iconium est un sultanat seldjoukide établi de 1077 à 1307 en Anatolie à la suite de la bataille de Mantzikert. Le sultanat est établi à la suite d’un accord entre l’Empire byzantin et le chef seldjoukide Süleyman 1er Shah. Son nom se réfère aux “romains” au sens où l’entendaient les Arabes puis les Turcs entre les 7ème et 15ème siècles : les anciens citoyens de l’Empire romain d’Orient (que l’on nomme communément, à partir du 16ème siècle donc a posteriori : « Empire byzantin ») devenus sujets (dhimmis) des seldjoukides.

[10] Les Artukides, Artuqides, Ortokides ou Ortocides, c’est-à-dire fils d’Artuq (Ortok), dynastie turcomane, s’établit en Syrie et en Arménie en 1082. Les Artukides se reconnaissaient comme vassaux de Duqaq, roi de Damas, fils de Tutuş.

[11] L’Empire de Trébizonde est un État successeur de l’Empire byzantin, centré autour de l’actuelle Trébizonde, dans la région du Pont, sur le littoral de la mer Noire. Établi en 1204, à la suite de la chute de Constantinople au cours de la quatrième croisade et de la formation de l’Empire latin de Constantinople, il disparaît lorsque le sultan ottoman Mehmed II s’empare de Trébizonde en 1461.

[12] Anciennement appelée Angora et Ancyre durant l’Antiquité, est la capitale de la Turquie. Durant la période byzantine, la ville connut une certaine prospérité mais les invasions des Sassanides et des Arabes au 7ème siècle furent dévastatrices. Tour à tour, prise par les Byzantins, les croisés et les Turcs, Ankara fut, à partir de 1354, administrée par les Ottomans. En 1402, dans la plaine d’Ankara eut lieu une bataille au cours de laquelle Tamerlan anéantit l’armée ottomane et fit prisonnier le sultan turc Bayezid 1er. Mais la ville redevint ottomane en 1414. Elle devint une ville secondaire de l’Empire ottoman, connue des Occidentaux sous le nom d’Angora

[13] Kastamonu est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom, située au bord de la mer Noire. Ancienne citadelle des Comnène sous l’Empire byzantin, des sultans seldjoukides de Roum, puis siège de l’émirat turkmène des Isfendiyarides, la ville est conquise par les Ottomans entre 1397 et 1460.

[14] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[15] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.

[16] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[17] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[18] roi

[19] petite Arménie

[20] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.

[21] La principauté d’Antioche, dont le territoire est en Turquie et en Syrie, était l’un des États latins d’Orient constitué lors des croisades (1098-1268).

[22] La ville de Niksar, autrefois nommée Néocésarée ou Neocaesarea, Cabeira ou Cabira, Diospolis, Adrianopolis ou Hadrianopolis, est l’une des villes principales de la province de Tokat, en Turquie.

[23] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[24] Antalya est une ville du Sud de la Turquie dans la préfecture de la province du même nom. La vieille ville d’Antalya, Kaleici, s’allonge au flanc d’une falaise abrupte en contrebas de laquelle se niche un ancien port, aujourd’hui port de plaisance moderne. Depuis sa fondation en 150 av. jc par Attale II, roi de Pergame, qui l’appela Attaleia, la ville a toujours été habitée. Les Romains, les Byzantins et les Seldjoukides occupèrent la ville avant qu’elle ne tombe sous la loi ottomane. Elle fut alors nommée Adalya. Au Moyen Âge, Antalya était connue en Europe sous le nom de Satalieh ou Satalia.

[25] La province de Sivas est une des 81 provinces de la Turquie. Sa préfecture se trouve dans la ville éponyme de Sivas

[26] Les Turkmènes, anciennement Turcomans, forment un peuple turc vivant aujourd’hui au Turkménistan avec d’importants groupes en Irak, en Iran, en Afghanistan, ainsi qu’en Syrie et parlant la langue turkmène. L’islam des Turkmènes, sunnites, inclut l’influence du mysticisme soufi et des pratiques chamanistes

[27] Le Méandre, aujourd’hui appelé officiellement Büyük Menderes (« grand Méandre ») en Turquie, est un fleuve d’Asie Mineure se déversant dans la mer Égée.

[28] Le Gediz est un fleuve de Turquie coupé par le barrage de Demirköprü. Il était autrefois connu sous le nom d’Hermos ou Hermus puis de Sarabat. Son affluent le plus connu est le Sart Çayı (Pactole) bien que ce ne soit qu’une petite rivière.

[29] Akşehir (ville blanche) est un chef-lieu du district d’Akşehir, dans la province de Konya en Turquie.

[30] Le nom Palestine désigne la région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l’est du Jourdain et au nord du Sinaï. Si le terme « Palestine » est attesté depuis le 5ème siècle av. jc par Hérodote, il est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2ème siècle, désireux de punir les Juifs de leur révolte en 132-135. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l’Idumée. À l’époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La Palestine peut désigner le territoire situé uniquement à l’ouest du Jourdain. Historiquement, elle correspond à Canaan, à la Terre d’Israël et fait partie de la région de Syrie (Syrie-Palestine). Les Arabes, qui ont conquis la Palestine sur les Byzantins dans les années 630, divisent la province d’al-Sham en cinq districts (jund), dont l’un garde le nom de « Palestine » et s’étend du Sinaï jusqu’à Akko (connue par les Chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) ; son chef-lieu est d’abord Ludd (Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes les plus importantes sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de « Palestine » était bordé au nord et à l’est par celui de « Jordanie », al-Urdunn, qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l’histoire. À partir du 10ème siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au royaume chrétien de Jérusalem. Sous le gouvernement des Croisés, est fondé en 1099, le royaume latin de Jérusalem ; Jérusalem redevient capitale d’un État. Après la défaite et le départ des Croisés, aux 12ème et 13ème siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.

[31] Le comté d’Édesse est l’un des premiers États latins d’Orient, le plus avancé dans le monde islamique. C’est aussi le premier à être reconquis par les musulmans, une cinquantaine d’années après sa création.

[32] La deuxième croisade commença en 1147 après avoir été lancée en décembre 1145 par le pape Eugène III à la suite de la chute d’Édesse en 1144. Elle s’acheva en 1149 par un échec total pour les croisés, qui rentrèrent en Europe sans avoir remporté de victoire militaire en Orient.

[33] Éphèse est l’une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d’Asie Mineure, la première de l’Ionie. Bien que ses vestiges soient situés près de 7 kilomètres à l’intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l’Ouest de l’actuelle Turquie, Éphèse était dans l’Antiquité, et encore à l’époque byzantine, l’un des ports les plus actifs de la mer Égée ; il est situé près de l’embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l’origine situé sur le rivage.

[34] Denizli est une métropole de Turquie, préfecture de la province du même nom. La ville se situe à l’ouest du pays, dans la région Égéenne au bord de la rivière Çürüksu Çayı (Lycos dans l’antiquité).

[35] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.