Jean II Comnène dit Jean le Beau
vendredi 17 juillet 2015, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 17 février 2012).
Jean II Comnène dit Jean le Beau (1088-1143)
Empereur de 1118 à 1143
Connu sous le nom de Jean le beau, il était le fils le plus âgé de l’empereur Alexis 1er Comnène. Il a consacré son règne à reconstituer l’empire byzantin. Ses divers succès contre la Serbie et les Turcs ont permis de renforcer son autorité. Il a par ailleurs tenté d’établir la suzeraineté byzantine sur Antioche [1] et Édesse [2]. Il permis donc un bref répit à la désintégration de l’empire. Il a été accidentellement empoisonné par une de ces flèches pendant une chasse au sanglier le 8 avril 1143.
P.-S.
Source Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 197 - Nicétas Choniatès, Grandeur et catastrophe de Byzance. I ;
Notes
[1] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay. Elle est située au bord du fleuve Oronte. Antioche était la ville de départ de la route de la soie. Antioche redevient byzantine en 966 lors de la phase de reconquête entreprise par Nicéphore Phocas. Mais un siècle plus tard, en 1084, les Turcs seldjoukides s’en emparent. La ville est conquise par les croisés le 2 juin 1098. Ils en font la capitale d’une principauté au profit de Bohémond 1er de Tarente, fils aîné de Robert Guiscard. Cette principauté décline assez rapidement et se limite assez vite aux faubourgs d’Antioche. La ville est finalement reprise par le sultan mamelouk Baybars en 1268. Sa chute annonce alors la fin de la domination chrétienne en Syrie.
[2] Le comté d’Édesse est l’un des premiers États latins d’Orient, le plus avancé dans le monde islamique. C’est aussi le premier à être reconquis par les musulmans, une cinquantaine d’années après sa création. Le comté d’Édesse n’est pas une création de la première croisade. En 1050, la ville était byzantine, puis un Arménien Philaretos Brakhamios s’en empara en 1077. Il était alors à la tête d’une principauté qui s’étendait d’Antioche à Édesse. Sa puissance et sa situation géographique gênaient les Turcs seldjoukides, qui lui prirent rapidement la majeure partie de ses terres, ne lui laissant que les alentours de Marach. Édesse est prise en 1087 par les Seldjoukides, après une campagne qui débuta en 1086, et le sultan seldjoukide Malik Shah 1er confie la ville à l’émir turc Buzan