Notes
[1] Au 1er siècle av. jc, le royaume d’Arménie sous Tigrane le Grand atteint son apogée. L’Arménie fut la première nation à adopter le christianisme comme religion d’État en 301. Bien que l’Arménie actuelle soit un pays constitutionnellement séculier, la religion chrétienne y tient une place importante. Au 9ème siècle, le royaume d’Arménie est rétabli par la dynastie bagratide. Les guerres contre les Byzantins l’affaiblirent jusqu’à sa chute en 1045 puis l’invasion des Turcs seldjoukides s’ensuivit. La principauté et ensuite le royaume arménien de Cilicie a perduré sur la côte méditerranéenne entre les 11ème et 14ème siècles.
[2] Un eunuque est un homme castré. La castration se limite généralement à l’ablation des testicules mais il arrive qu’elle concerne également le pénis, connue alors sous le nom de pénectomie. Dans la Chine ancienne, la castration était à la fois une punition traditionnelle (jusqu’à la dynastie Sui) et un moyen d’obtenir un emploi dans le service impérial. À la fin de la dynastie Ming, il y avait 70 000 eunuques dans la Cité interdite. La valeur d’un tel poste était importante car elle pouvait permettre d’obtenir un pouvoir immense qui dépassait parfois celui du premier ministre. Cependant, la castration par elle-même fut finalement interdite. Le nombre d’eunuques n’était plus estimé qu’à 470 en 1912, lorsque la fonction fut abolie. La justification de cette obligation pour les fonctionnaires de haut rang était la suivante : puisqu’ils ne pouvaient procréer, ils ne seraient pas tentés de prendre le pouvoir pour fonder une dynastie. À certaines périodes, un système similaire a existé au Viêt Nam, en Inde, en Corée et dans d’autres contrées du monde.
[3] Les Wisigoths entrent en Gaule, ruinée par les invasions des années 407/409. En 416 les Wisigoths et leur roi Wallia continuent leur invasion en Espagne, où ils sont envoyés à la solde de Rome pour combattre d’autres Barbares. Lorsque la paix avec les Romains fut conclue par le fœdus de 418, Honorius accorda aux Wisigoths des terres dans la province Aquitaine seconde. La sédentarisation en Aquitaine a lieu après la mort de Wallia. Les Wisigoths pénétrèrent en Espagne dès 414, comme fédérés de l’Empire romain. Le royaume des Wisigoths eut d’abord Toulouse comme capitale. Lorsque Clovis battit les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers ne conservent que la Septimanie, correspondant au Languedoc et une partie de la Provence avec l’aide des Ostrogoths. Les Wisigoths installèrent alors leur capitale à Tolède pour toute la suite. En 575 ils conquièrent le royaume des Suèves situé dans le nord du Portugal et la Galice. En 711 le royaume est conquis par les musulmans.
[4] Le magister militum est un officier supérieur de l’armée romaine durant l’Antiquité tardive. Son nom est souvent traduit par « maître de la milice » ou « maître des milices ». À l’origine, on distinguait le magister peditum ou commandant de l’infanterie et le magister equitum ou commandant de la cavalerie. Les deux fonctions furent à l’occasion réunies et leur titulaire prit le titre de magister utriusque militiae. Le commandant des corps demeurant à la disposition de l’empereur près de la capitale fut appelé magister militum praesentales. En Orient, la fonction cessa d’exister avec la création des thèmes où le gouverneur (strategos), cumula les fonctions militaires et civiles.
[5] L’Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l’Adriatique, correspondant à peu près à l’Ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l’Albanie actuelle. Les Illyriens apparaissent vers le 20ème siècle av. jc. C’est un peuple de souche Indo-Européenne qui comprenait des Dalmates et des Pannoniens. Vers -1300 ils s’établissent sur les côtes Nord et Est de l’Adriatique. Les Illyriens sont les premiers avec les Grecs, à s’installer dans les Balkans et constituent un immense Royaume. Au VIIe siècle av. J.-C. et VIe siècle av. J.-C., l’Illyrie subit une forte héllénisation du fait de ses relations avec les Grecs, qui y ont fondé des comptoirs.
[6] L’Élide est une région de la Grèce, située à l’Ouest de la péninsule du Péloponnèse sur la mer Ionienne entre la Messénie et l’Achaïe. À l’époque antique, la capitale de l’Élide était Élis. Le sanctuaire sacré d’Olympie, près de la ville de Pyrgos, se trouvait sur son territoire.
[7] Épire est une région montagneuse des Balkans, partagée entre la Grèce et l’Albanie. Épire signifie « continent » en grec.
[8] Les Huns sont un ancien peuple nomade originaire de l’Asie centrale, dont la présence en Europe est attestée à partir du 4ème siècle et qui y établirent le vaste empire hunnique. L’origine des Huns est disputée. Les Huns ont joué un rôle important dans le cadre des grandes invasions qui contribuèrent à l’écroulement de l’Empire romain d’Occident. Sous le règne d’Attila, l’empire est unifié mais ne lui survit pas plus d’un an. Les descendants et successeurs des Huns occupent encore diverses parties de l’Europe de l’Est et d’Asie centrale entre les 4ème et 6ème siècles, et laissent encore quelques traces dans le Caucase jusqu’au début du 8ème siècle.
[9] Patrice est un titre de l’empire romain, créé par Constantin 1er. Dans les années 310-320, Constantin abolit le patriciat romain, vieille distinction sociale qui avait ses racines au début de la république romaine. Le titre de patrice est désormais accordé par l’empereur à des personnes de son choix, et non plus à des familles entières. Dès son apparition, le titre de patrice permet à son titulaire d’intégrer la nobilitas, comme le faisait déjà le patriciat républicain. Le titre était décerné à des personnages puissants mais non membres de la famille impériale ; il vient dans la hiérarchie immédiatement après les titres d’Auguste et de César. Ce titre fut ensuite conféré à des généraux barbares au service de l’empire. Le titre fut encore porté par des notables gallo-romains au 6ème siècle. Sous les Mérovingiens, le titre de patrice était donné au commandant des armées burgondes. Les papes l’ont notamment décerné à plusieurs reprises pour honorer des personnages qui les avait bien servis. Le titre fut également conservé dans l’Empire byzantin, et son importance fut même accrue au 6ème siècle par Justinien 1er, qui en fit la dignité la plus haute de la hiérarchie aulique. C’était une dignité accordée par brevet. Dans les siècles suivants, elle fut progressivement dévaluée par la création de nouveaux titres. La dignité de patrice disparut à Byzance au 12ème siècle.
[10] Léguée à Rome par les souverains lagides, Chypre fut officiellement annexée en 58 av.jc. Marcus Caton fut envoyé en mission par le Sénat pour liquider le trésor lagide conservé à Chypre. Vers 34 avant notre ère, Marc Antoine restitua l’île à la reine Cléopâtre. Après la défaite de Cléopâtre et de Marc Antoine à Actium en 31 av. jc, l’île fut ré-annexée à l’empire romain.
[11] Chalcédoine est une cité grecque de Bithynie (actuellement en Turquie), située sur l’entrée orientale du Pont-Euxin, face à Byzance et au sud de Chrysopolis (Scutari, actuellement Üsküdar). La ville turque de Kadıköy est aujourd’hui située sur l’emplacement de Chalcédoine, dans le prolongement d’Üsküdar. Elle fait partie, avec le reste du royaume de Bithynie, du legs de Nicomède IV à l’Empire romain en 74 av. jc. Elle subit l’invasion de Mithridate VI, qui est ensuite chassé par Lucullus. De nouveau dans le giron de l’Empire romain, elle redevient une ville libre. Chalcédoine accueille le quatrième concile œcuménique des chrétiens en 451. Chosroès II, roi des Perses Sassanides, assiège la ville en 602 et s’en empare pour venger le meurtre de son ami Maurice Tibère ; il menace alors directement Constantinople dirigée par Phocas. La ville revient à l’empire l’année suivante, avant d’être à nouveau assiégée (mais non prise) par les Perses en 617 et 626, puis par mer, par les Arabes, en 678 et 718.