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Giovanni Alfonso Borelli

mardi 14 septembre 2021, par ljallamion

Giovanni Alfonso Borelli (1608-1679)

Mathématicien-Philosophe-Astronome-Médecin et physiologiste italien

On lui attribue un rôle fondateur dans l’histoire de la physiologie. Né à Naples [1], Giovanni Alfonso Borelli est le fils d’un soldat espagnol, Miguel Alonso, et d’une Italienne, Laura Porello dite aussi Porelli ou Borelli.

Il aurait étudié à Rome les mathématiques avec Benedetto Castelli. Il enseigne les mathématiques à l’université de Messine [2] à partir de 1635. Il est chargé par le sénat de Messine de recruter d’éminents professeurs. Il va à Naples, Rome, Florence [3], Bologne [4], Venise [5] et Padoue [6] pour rencontrer les savants de ces universités, dont Galileo Galilei à Florence vers 1640.

Vers 1650 il s’intéresse à la digestion, notamment chez les animaux à gésier. En observant les poules il découvre que les cailloux qu’elles ingèrent en même temps que les graines leur permettent de broyer ces dernières. Par l’expérience, il prouve que le gésier de ces animaux est capable de broyer des billes de verre. Ces observations et expériences sont la base de sa théorie selon laquelle la digestion est avant tout un phénomène mécanique de trituration.

En 1656, il obtient la chaire de mathématiques à l’université de Pise [7]. C’est là qu’il rencontre l’anatomiste Marcello Malpighi . Il fonde “l’Accademia degli investigandi” qui traite de médecine, de physiologie, de mathématiques et de physique. C’est à Pise que Borelli, poussé par les études de Malpighi, commence les premières recherches scientifiques sur le mouvement animal.

Il s’intéresse à l’astronomie et installe en 1665 un observatoire astronomique à San Miniato [8]. Il pressent que la trajectoire circulaire des planètes est due à la combinaison d’une force centrifuge et d’une force centripète mais rejette la notion d’attraction.

Il retourne à Messine en 1668, mais quitte de nouveau cette ville en 1674, à la suite d’un incident politique, pour se retirer à Rome, dans la maison des clercs réguliers [9] de l’église Saint Pantaléon [10]. Il y vit comme un religieux, tout en écrivant un grand ouvrage médical, “De motu animalium”, sur ses travaux effectués à Pise. Dans cet ouvrage, publié après sa mort, il tente d’expliquer les mouvements du corps des animaux grâce à des principes de mécanique.

Il étudie ainsi la marche des quadrupèdes, le vol des oiseaux et la nage des poissons, décomposant les mouvements en une série de modèles géométriques pour y appliquer les lois de la statique.

Il classe les muscles selon leur disposition des fibres : orbiculaires, prismatiques, penniformes, radiaux et sphinctériens. Il distingue en les réunissant les muscles d’action opposés (agonistes et antagonistes), et définit les positions de repos comme des tensions intermédiaires entre muscles opposés.

Dans la deuxième partie de l’ouvrage, il traite des mouvements et de l’action des principaux organes. Il compare la mécanique respiratoire à une horloge munie d’un pendule. Les particules d’air qui entrent dans le sang agissent comme des petites machines à oscillations qui transmettent mouvement et régularité aux phénomènes vitaux. Il découvre le rôle actif des muscles intercostaux au cours de l’inspiration.

Il avait exprimé dès 1666 l’idée de la gravitation universelle, démontrée une vingtaine d’années après par Isaac Newton.

Borelli est aussi considéré comme le premier homme à avoir imaginé le premier appareil de respiration sous marin autonome en 1679. Il est à ce titre considéré comme le premier inventeur du scaphandre. Le gaz expiré était dilué dans l’eau. Le casque était fermé par une vitre en verre de 0.6 m de diamètre. Cet appareil n’a jamais été testé

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Giovanni Alfonso Borelli/ Portail de la médecine/ Portail de la biologie/ Catégories : Philosophe italien du 17ème siècle/ Médecin italien/ Biologiste italien

Notes

[1] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[2] Messine est une ville italienne, chef-lieu de la province de même nom en Sicile. Messine est située à l’extrémité nord-est de la Sicile, sur la rive occidentale du détroit de Messine qui sépare la péninsule italienne (la pointe de Calabre) de la Sicile. La ville de Reggio di Calabria est située de l’autre côté du bras de mer.

[3] Florence est la huitième ville d’Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence. Berceau de la Renaissance en Italie, capitale du royaume d’Italie entre 1865 et 1870

[4] Bologne est une ville italienne située dans le nord-est du pays, entre le Pô et les Apennins. C’est le chef-lieu de la région d’Émilie-Romagne (plaine du Pô) et de la province de même nom et l’une des principales villes d’Italie. Elle est considérée comme le siège de la plus ancienne université du monde occidental puisqu’elle a été fondée en 1088. Plus de 900 ans après sa fondation, l’université est encore aujourd’hui le cœur de la ville

[5] Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel

[6] Padoue est une ville italienne de la région de la Vénétie, située au nord de la péninsule dans la plaine du Pô, à 40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione. À partir de 1405 la ville fut sous la domination vénitienne. Durant une brève période, pendant la guerre de la Ligue de Cambrai en 1509, la ville changea de mains. Le 10 décembre 1508, les représentants de la papauté, de la France, du Saint Empire romain germanique et de Ferdinand II d’Aragon conclurent une alliance (la Ligue de Cambrai) contre la République. L’accord prévoyait le démembrement complet du territoire de Venise en Italie et son partage entre les signataires : l’empereur Maximilien 1er de Habsbourg devait recevoir Padoue, en plus de Vérone et d’autres territoires. En 1509, Padoue passa pendant quelques semaines sous le contrôle des partisans de l’Empire. Les troupes vénitiennes récupérèrent rapidement la ville qui fut défendue avec succès durant le siège de Padoue par les troupes impériales en 1509. Entre 1507 et 1544, Venise construisit à Padoue de nouveaux murs, agrémentés d’une série de portes monumentales.

[7] Pise est une ville italienne chef-lieu de la province de même nom en Toscane. Elle est célèbre dans le monde principalement pour sa tour penchée. Elle est traversée par le fleuve Arno et située sur la via Aurelia.

[8] San Miniato est une ville italienne de la province de Pise dans la région de Toscane en Italie. Elle se situe entre les fleuves Arno et Elsa.

[9] frères des écoles pies

[10] L’église San Pantaleo (en français : église Saint-Pantaléon) est une église romaine située dans le rione de Parione sur la piazza San Pantaleo et dédiée à Pantaléon de Nicomédie, martyr du 4ème siècle. Les origines de l’église remontent au moins au 12ème siècle avec sa consécration sous ce nom par le pape Honorius III. En 1621, l’église est allouée à Joseph Calasanz et aux prêtres de l’Ordre des frères des écoles pies qui l’occupent toujours. Après plusieurs restaurations au cours des siècles, elle est totalement reconstruite en 1681 sur les plans de l’architecte Antonio de Rossi et sa façade actuelle est édifiée au 19ème siècle par Giuseppe Valadier.