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Jean 1er de Châtillon

samedi 11 septembre 2021, par ljallamion

Jean 1er de Châtillon (1345-1404)

Comte de Penthièvre-Vicomte de Limoges

Carte des pays traditionnels bretons. Sa mère Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Châtillon-Blois sire de Guise [1], tenta de le marier avec Marguerite d’Angleterre, fille du roi Édouard III d’Angleterre, mais Henri de Grosmont , comte de Derby [2] et de Lancastre [3], allié des Montfort [4], fit rompre les négociations. Le roi d’Angleterre lui proposa une autre alliance prestigieuse avec Philippa de Lancastre, mais il préféra rester fidèle à la France.

À la mort de Charles V, avec sa mère Jeanne de Penthièvre, il négocia le second traité de Guérande [5] par lequel il renonçait au duché de Bretagne [6] moyennant une grosse indemnité le 14 avril 1381.

Prisonnier au château de Gloucester [7] depuis 1356, Il avait été mis sous la garde de Robert de Vère , comte d’Oxford [8] et duc d’Irlande [9]. Il fut délivré grâce à l’aide d’Olivier V de Clisson qui lui avança 60 000 francs pour sa rançon et lui proposa, par l’intermédiaire de Jehan Rolland, gentilhomme de Bretagne, d’épouser sa fille Marguerite de Clisson dite Margot la Boiteuse. Il se marie à Moncontour le 20 janvier 1387 avec Marguerite.

Il donne à Olivier V de Clisson le 6 janvier 1384 la gestion de tous ses biens en Bretagne et en Limousin avant d’être remis à Jehan Rolland le 23 mars 1387.

En 1397, à la mort de Guy II de Châtillon , son cousin, il hérita des terres d’Avesnes, de Landrecies, du Nouvion-en-Thiérache [10] et de quelques terres en Flandre [11].

Il hérita en décembre 1400 des biens de son frère Henri mort en Angleterre sans enfant. Inhumé aux Cordeliers [12] de Guingamp [13], son fils Olivier lui succéda, qui partagea avec son frère Jean baron de L’Aigle [14].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Ier de Châtillon Portail de la politique française/ Catégories : Personnalité bretonne du XIVe siècle

Notes

[1] Guise, est une commune française située dans le département de l’Aisne

[2] Le titre de comte de Derby fut créé la première fois en Angleterre, le 23 août 1138, par le roi Étienne d’Angleterre pour la famille Ferrers. Il est confisqué au 6ème comte pour avoir comploté contre Henri III. En 1337, ce titre est recréé en faveur d’Henry de Grosmont puis duc de Lancastre, de la maison royale, avant de le rattacher à la Couronne lors de l’accession au trône d’Henri IV. Créé à nouveau après la bataille de Bosworth en 1485 pour le baron Stanley

[3] Le titre de comte de Lancastre a été créé en 1267 dans la pairie d’Angleterre, revenant à la Couronne en 1399. Le comté du Lancashire se trouve au nord-ouest de l’Angleterre.

[4] La maison des seigneurs de Montfort-l’Amaury est une maison noble impliquée dans plusieurs crises du Moyen Âge. C’est une branche cadette de la maison de Hainaut.

[5] Le second traité de Guérande est signé le 15 janvier 1381 et ratifié le 4 avril, semble-t-il par Guillaume du Val, chevalier, seigneur du Val, noble à Inzinzac. Le duc Jean IV de Bretagne recouvre ses biens, contre l’hommage prêté au roi de France, Charles VI, le versement d’une indemnité et le renvoi des conseillers anglais. La neutralité de la Bretagne est imposée.

[6] Le Duché de Bretagne est un duché féodal qui a existé de 939 à 1547. Son territoire, partie de celui de l’ancienne Armorique, correspond à la région Bretagne actuelle avec une grande partie du département de la Loire-Atlantique où se trouvent la ville de Nantes et l’ancien pays de Retz. Le duché s’est trouvé, au fil des siècles, dans les zones d’influence du duché de Normandie, du royaume de France et du royaume d’Angleterre. À plusieurs reprises, les ducs ont essayé de se détacher de ces influences. Succédant au royaume de Bretagne, le duché naît en 936, en plein cœur de l’occupation de la Bretagne par les troupes viking du chef Incon. Alain Barbetorte, petit-fils du dernier roi de Bretagne Alain 1er Le Grand, libère le pays du joug normand et devint alors le premier duc de Bretagne. Pendant près de trois siècles, du 10ème siècle au 12ème siècle, les grandes maisons comtales bretonnes (Nantes, Rennes, Cornouaille) se disputent ardemment le pays breton et finissent par posséder le duché les unes après les autres.

[7] Gloucester est une ville du sud-ouest de l’Angleterre, à proximité de la frontière du pays de Galles. Depuis 1541, elle possède officiellement le statut de cité.

[8] Le titre de comte d’Oxford est l’un des plus anciens titres de la pairie d’Angleterre, longtemps tenu par la famille de Vere. Il devient dormant en 1703 avec le décès du 20ème comte.

[9] Le titre de duc d’Irlande fut créé en 1386 pour Robert de Vere, 9ème comte d’Oxford, un proche compagnon et conseiller de Richard II d’Angleterre, qui l’avait précédemment créé marquis de Dublin. À cette période, seulement quelques parties de l’Irlande (la suzeraineté d’Irlande) était sous la domination anglaise. En dépit de son nom, le titre est généralement considéré comme ayant appartenu à la pairie d’Angleterre. C’était la première fois que des titres de marquis et de duc étaient créés pour une personne n’appartenant pas à la famille royale. Le duc tomba en disgrâce peu de temps après avoir reçu le titre, qui lui fut confisqué en 1388. Depuis qu’Henri VIII d’Angleterre prit le titre de roi d’Irlande en 1541, l’Irlande ne fut plus associé à un titre de duc.

[10] héritage des Blois dans le nord de la France

[11] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…)

[12] Les Cordeliers est le nom que prirent les franciscains établis en France. Leur nom leur aurait été attribué par Jean de Beauffort lors de la septième croisade. Cette appellation remonte à saint Louis. Pendant la croisade de 1250, le roi ayant remarqué des religieux très combatifs envers les Sarrasins, demanda leur nom. On lui répondit qu’ils étaient « de cordes liés » (cordeliers). En effet, ces moines portaient sur leur robe de bure brune ou grise, une grosse corde, armée de nœuds de distance en distance, qui tombait presque jusqu’à leurs pieds et d’un capuchon court et arrondi. Ils appartenaient à l’Ordre des Frères mineurs, appelés encore Franciscains, fondé par saint François d’Assise, et confirmé par le pape Honorius III en 1223.

[13] Guingamp est une commune française située dans le département des Côtes-d’Armor

[14] L’Aigle, écrit Laigle jusqu’en 1961 est une commune française, située au nord-ouest de la France, au confluent de la Risle et du ruisseau du Gru, dans le département de l’Orne