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L’histoire pour le plaisir

Sun Ce

dimanche 29 août 2021, par lucien jallamion

Sun Ce (175-200)

Guerrier chinois de la fin de la dynastie Han

Avec l’aide de son ami et frère de sang, le stratège Zhou Yu, il pose les bases de ce qui sera le royaume de Wu [1] qui occupera une bonne partie du sud de la Chine lors de la période des Trois Royaumes [2], et dont son frère, Sun Quan , deviendra empereur. Il fut assassiné à l’âge de 25 ans lors d’une affaire de vengeance et recevra à titre posthume le titre de roi “Huan de Changsha”.

Beaucoup d’éléments de légende existent derrière son personnage, qui fut immortalisé dans le roman Histoire des Trois Royaumes où il est présenté comme un jeune guerrier fougueux et charismatique surnommé “le petit hégémon ou petit Conquérant”. Sun Ce est connu au Japon sous le nom de Sonsaku Hakufu et en Corée sous celui de Sonchaeng Baengbu.

Fils aîné de Sun Jian , que l’on disait descendre directement du stratège Sun Zi dit Sun Tzu , l’auteur de“ L’Art de la guerre” [3].

En 189, l’empereur Han Lingdi meurt, une période de trouble apparaît au cours de laquelle Dong Zhuo prend le pouvoir. En 190, Sun Jian part rejoindre les autres chefs de guerre dans l’alliance contre Dong Zhuo et déménage sa famille dans la préfecture de Shu [4]. Sun Ce fait là-bas la connaissance de Zhou Yu qui avait le même âge que lui et tous deux se lient d’amitié. Tous deux se comportent comme deux frères. Zhou Yu va jusqu’à présenter ses hommages à la mère de Sun Ce, ce qui témoignait d’un grand niveau d’intimité entre eux, et aurait également offert à Sun Ce sa maison pour qu’il puisse y installer sa famille.

Durant cette époque, Sun Ce se fait un nom dans la région entre la rivière Huai [5] et le Yangzi [6]. Sun Ce fait également la connaissance de Lü Fan. Selon “les Mémoires du fleuve Jiang”, lors d’une partie de jeu de go, Lü Fan impressionne Sun Ce par ses talents et ce dernier le prend à son service. Cette partie de go est restée célèbre, car il s’agit de la plus ancienne partie enregistrée à ce jour, bien qu’il existe des doutes sur son authenticité

Vers fin 191, Sun Jian emmène Sun Ce avec lui dans une campagne contre Liu Biao . Cependant Sun Jian est tué dans une embuscade tendue par Lü Gong et Huang Zu . Sun Ce est contraint de battre en retraite en abandonnant la dépouille de son père. Lorsqu’il récupère le corps de Sun Jian, Sun Ce le rapatrie à Qu’a pour les funérailles, puis Sun Ce part ensuite vivre à Jiangdu [7].

Tao Qian, le protecteur de la province de Xu [8] craint Sun Ce et Jiangdu devient de fait un endroit trop dangereux. Sun Ce accompagne sa mère à Qu’a, puis se rend auprès de son oncle, Wu Jing, l’administrateur de Danyang [9], en compagnie de son frère Sun He et de Lü Fan. Il recrute quelques centaines d’hommes, puis, en 194, offre ses services au seigneur de guerre Yuan Shu . Celui-ci admire son talent, et lui offre le commandement des troupes que dirigeait Sun Jian avant sa mort.

Le grand tuteur Ma Ridi recommande alors Sun Ce et Sun Ce se fait respecter par les principaux généraux de Yuan Shu, dont Qiao Rui et Zhang Xun..

Un jour un soldat de Sun Ce commet un crime et se cache dans une écurie du campement de Yuan Shu. Sun Ce envoie quelqu’un pour le faire exécuter et part présenter ses excuses en personne à Yuan Shu pour le comportement de ses soldats. À la suite de cette affaire, les soldats de Sun Ce le craignent encore davantage.

Malgré les nombreux éloges qu’il faisait de Sun Ce, Yuan Shu ne se décide pas à lui confier un poste à la hauteur de ses talents. Il préfère le garder sous sa coupe et accaparer le mérite de ses succès, ce qui exaspère Sun Ce et ses hommes. Yuan Shu considère un temps nommer Sun Ce comme grand administrateur de Jiujiang [10], puis change d’idée et lui préfère Chen Ji .

Plus tard, Yuan Shu désire attaquer la province de Xu et à cette fin quémande 30 000 hu [11] de riz à Lu Kuang, le grand administrateur de Lujiang [12]. Celui-ci refuse, et Yuan Shu, furieux, lui envoie Sun Ce pour une visite de courtoisie et lui rappeler ses devoirs de vassal, mais Lu Kuang ne prend même pas la peine de le recevoir et se borne à dépêcher un gardien des annales pour le divertir. Sun Ce garde de ce traitement une profonde rancœur. Yuan Shu lui confie alors la tâche d’assiéger Lu Kuang. Si tu soumets Lu Kuang, Lujiang sera à toi. Sun Ce est victorieux et prend effectivement le commandement de Lujiang, mais Yuan Shu offre le poste de grand administrateur à Zhang Xun. Sun Ce en est grandement dépité.

À l’époque, Sun Ben, le cousin de Sun Ce, était le commandant en chef de Danyang et y habitait avec son oncle Wu Jing. L’inspecteur de Yang, Liu Yao, marche sur Qu’a et force Sun Ben et Wu Jing à s’exiler vers Liyang. Liu Yao commence à être menaçant pour Yuan Shu qui ordonne à Sun Ben et à Wu Jing d’attaquer Zhang Ying, un des fidèles de Liu Yao, qui l’affrontent sans succès pendant un an.

En 195, Sun Ce parvient à convaincre Yuan Shu de le laisser assister Wu Jing dans la pacification de la région de Jiandong [13]. Yuan Shu lui offre le titre de colonel qui brise les lignes ennemies ainsi qu’un millier d’hommes et quelques dizaines de cavaliers. Durant le temps qu’il fallut pour se rendre à Liyang, son armée avait grossi jusqu’à 6 000 hommes. Il profite de son expédition pour déménager sa mère de Liyang à Fuling, puis traverse le Yangzi et toutes les villes tombent sur son chemin. Les autochtones sont favorablement impressionnés par la grande discipline de son armée et la sévérité avec laquelle les pilleurs sont punis.

Selon “les Chroniques du fleuve Yangzi”, Sun Ce livre bataille contre Ze Rong, un partisan de Liu Yao et lui inflige une défaite si brutale que celui-ci n’ose plus sortir de derrière les remparts de Xiannan pour l’affronter à nouveau. Sun Ce apprend alors l’arrivée de Fan Neng et Yu Mi, deux officiers de Liu Yao, qui venaient pour piller le village de Niuzhu. Sun Ce les attaque et capture plus de 10 000 hommes avant de repartir attaquer Ze Rong. Il est blessé à la cuisse par une flèche qui le fait tomber de cheval, et fait passer la rumeur qu’il a été tué pour inciter Ze Rong à faire sortir son armée. Ze Rong mord à l’hameçon et tombe dans une embuscade tendue par Sun Ce. Lorsque les soldats voient Sun Ce toujours vivant, ils prennent les jambes à leur cou. Ze Rong, apprenant que Sun Ce est toujours vivant, reste retranché derrière ses remparts et n’ose pas affronter l’armée de Sun Ce, si bien que Sun Ce finit par abandonner le siège. Sun Ce inflige ensuite à Liu Yao une série de défaites à Hailing, Hushu et Jiangcheng.

Au cours de sa campagne contre Liu Yao, Sun Ce fait la rencontre de Taishi Ci, un officier de Liu Yao, et l’affronte en duel. Lors du combat, Sun Ce parvient à prendre à Taishi Ci une de ses lances courtes tandis que Taishi Ci parvient à dérober le heaume de Sun Ce. Le duel fut interrompu par l’arrivée des troupes de Liu Yao, et les deux combattants partirent chacun de leur côté.

Finalement Liu Yao est défait et fuit. Les gouverneurs des villes préfèrent abandonner leurs villes et s’enfuir que de devoir affronter Sun Ce. Selon les “Chroniques du fleuve Yangzi,” Sun Ce parvient à maintenir la discipline dans son armée et ceux-ci ne se laissent pas aller à piller les villages abandonnés par leurs gouverneurs, ni même à voler des légumes ou des animaux. Les villageois, reconnaissant, amenaient d’eux-mêmes du vin et du bétail à l’armée de Sun Ce. Après avoir vaincu Liu Yao, Sun Ce se rend à Qu’a et récompense ses hommes. Il envoie son général Chen Bao pour aller à Fuling chercher sa mère et ses frères pour les ramener à Qu’a. En l’espace d’une dizaine de jours, son armée se renforce de 20 000 fantassins et de 1000 cavaliers.

Le 6 février 196, Yuan Shu nomme Sun Ce général qui détruit les criminels en récompense de ses services. Cependant, vers le mois de septembre, Yuan Shu pense se faire proclamer empereur. Lorsqu’il apprend ses intentions, Sun Ce lui envoie une lettre pour tenter de l’en dissuader. Lorsqu’il se rend compte qu’Yuan Shu refuse d’écouter ses conseils, Sun Ce décide de couper toute relation avec lui.

Vers octobre 196, Sun Ce tourne son attention vers Yan Baihu, un petit seigneur de guerre qui avait assemblé une armée de plus de 10 000 partisans, postés dans de nombreuses garnisons à travers la région. Conseillé par son oncle Wu Jing, Sun Ce traverse la rivière Zhe avec son armée, capture les villes de Kuaiji et Dongye, et vainc Yan Baihu. Il se proclame alors grand administrateur de Kuaiji, et nomme son oncle Wu Jing grand administrateur de Danyang et son cousin Sun Ben grand administrateur de Yuzhang.

Vers février-mars 197, Yuan Shu se proclame empereur et une importante coalition se forme contre lui. Sun Ce rejoint cette coalition et selon sa biographie officielle, le seigneur de guerre Cao Cao le nomme général qui punit les rebelles et lui offre le titre de marquis de Wu. Selon les Chroniques du fleuve Yangzi et le Zizhi Tongjian [14], Sun Ce est en fait nommé colonel de la cavalerie et marquis de Wucheng.

En 198, Zhou Yu prévoit la chute imminente de Yuan Shu, et parvient à quitter son service pour aller rejoindre Sun Ce qui lui offre le titre de général en chef qui établit la puissance. Peu de temps après, Sun Ce et Zhou Yu épousent chacun une des filles de Qiao Gong, réputées toutes deux de grande beauté. Sun Ce épouse l’aînée, Da Qiao , et Zhou Yu fait de Xiao Qiao sa femme.

En 199, vers juillet-août, assiégé de toutes parts et sans vivres, Yuan Shu meurt de maladie et ses partisans de dispersent pour trouver d’autres maîtres à servir. Son conseiller Yang Hong et son général en chef Zhang Xun partent avec leurs partisans rejoindre Sun Ce. En chemin, ils sont attaqués et capturés par Liu Xun, le grand administrateur de Lujiang, qui s’empare des leurs possessions. Lorsque Sun Ce apprend la nouvelle, il fait semblant de s’allier à Liu Xun. Tandis que l’armée de Liu Xun grossit des anciens partisans de Yuan Shu, des dizaines de milliers d’hommes de la région de Yuzhang fuient vers le Jiangdong. Sun Ce convainc Liu Xun de les capturer, et tandis que Liu Xun est absent, il attaque et capture Lujiang. La plupart des partisans de Liu Xun se soumettent à Sun Ce, à l’exception de Liu Xun lui-même et d’un petit groupe de quelques centaines de fidèles qui partent se placer sous les ordres de Cao Cao.

À cette époque, le pouvoir de Cao Cao est encore faible et celui-ci doit faire face à Yuan Shao au nord. Cao Cao craint que Sun Ce au sud ne lance une campagne contre lui et le prenne en tenaille. Il essaie d’arranger un mariage entre son neveu et Sun Kuang, le jeune frère de Sun Ce, et un autre mariage entre la nièce de Sun Ce et son propre fils, Cao Zhang . Il fait également annoncer son intention de faire nommer mandarins Sun Quan et Sun Yi, les frères de Sun Ce, et s’arrange pour faire recommander Sun Quan à la Cour en tant que Talent accompli.

En 200, Cao Cao est assiégé par Yuan Shao à Guandu [15]. Les actions et intentions de Sun Ce durant cette période ne sont pas claires et plusieurs versions des faits existent. Selon sa biographie officielle, reprise par les Chroniques des neuf provinces, Sun Ce profite que Cao Cao soit aux prises avec Yuan Shao pour préparer une expédition pour attaquer Xu et s’emparer de l’empereur. Mais au mois de mai, avant d’avoir pu lancer son expédition, il subit une tentative d’assassinat de la part de partisans de Xu Gong , un ancien grand administrateur de Wujun que Sun Ce avait autrefois tué.

Plusieurs versions et anecdotes entourant la mort de Sun Ce existent.

Le Zhilin et le Zizhi Tongjian datent la mort de Sun Ce du 5 mai 200, à l’âge de 25 ans.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Chen Shou et Pei Songzhi, Chroniques des Trois Royaumes, Yue Lu Shu She, 2002, (ISBN 7-80665-198-5)

Notes

[1] Le royaume de Wu, connu également sous le nom Sun Wu, est l’un des royaumes de la période des Trois Royaumes en lutte pour le contrôle de la Chine après la chute de la dynastie Han. Il était situé au sud du Yangzi Jiang dans la région des actuelles villes de Nankin, Shanghai et Suzhou, à l’emplacement de l’ancien État de Wu de la Période des Printemps et Automnes. La capitale principale du royaume était Jianye, près de l’actuelle ville de Nankin (Nanjing), mais parfois la capitale fut déplacée à Wuchang, actuelle Ezhou, Hubei. Plus puissant que le royaume du Shu mais plus faible que celui du Wei, le royaume de Wu fut celui qui vécut le plus longtemps des Trois Royaumes de Chine. Il exista pendant 51 ans, de sa fondation en 229 à sa conquête en 280 par le premier empereur de la dynastie Jin, Sima Yan.

[2] La période des Trois Royaumes est une période de l’histoire chinoise qui commence en 220, après la chute de la dynastie Han et s’achève avec la réunification de la Chine par la dynastie des Jin occidentaux, en 280. Les Trois Royaumes sont ceux de Wei au nord le long du fleuve Jaune, de Wu dans le sud-est, et de Shu au sud-ouest dans le bassin du Sichuan. Durant les deux dernières décennies du 2ème siècle, l’empire Han se désagrège progressivement, divisé entre plusieurs seigneurs de la guerre rivaux. Au début du 3ème siècle, trois d’entre eux prennent une place prépondérante : Cao Cao puis son fils Cao Pi (Wei), Liu Bei (Shu-Han) et Sun Quan (Wu). Ils mettent en place les Trois Royaumes après l’abdication du dernier empereur Han, dont ils se disputent la succession, et se proclament chacun à leur tour empereur dans les années 220. Leurs successeurs s’affrontent pour la domination de la Chine, avant d’être supplantés l’un après l’autre entre 265 et 280 par le clan Sima, qui fonde la dynastie Jin. La période des Trois Royaumes est donc suivie de la dynastie des Jin occidentaux. Sur le plus long terme, la période des Trois Royaumes s’inscrit dans une longue séquence très agitée. S’ensuivent plus de trois siècles de division politique entre la Chine du Nord et la Chine du Sud, durant un haut Moyen Âge chinois que l’historiographie classique désigne comme la période des Six Dynasties (220-589).

[3] L’Art de la guerre est un court traité de stratégie militaire chinois, datant de la période des Printemps et Automnes. Attribué au stratège Sun Zi, le texte s’articule autour de treize chapitres consacrés à l’analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d’une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d’économie, de ruse, de connaissance de l’adversaire, d’action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce asséné à un ennemi désemparé. La conception implicite de la guerre, telle qu’envisagée par Sun Zi, s’inscrit dans un monde où celle-ci se pratique au sein d’une même société, la Chine impériale, avec des buts limités et dans le cadre de règles généralement acceptées, avant les invasions barbares qui détermineront la stratégie défensive de la Chine derrière sa Grande muraille.

[4] Le Shu, appelé rétrospectivement Shu postérieur, pour le différencier du Shu antérieur, est l’un des Dix Royaumes ayant existé dans le sud de la Chine durant la Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes, qui se situe chronologiquement entre les dynasties Tang et Song. Il recouvre l’actuelle province du Sichuan, ainsi que des parties septentrionales du Gansu et du Shaanxi, et sa capitale se situe dans la ville de Chengdu. Il existe de 934 a 965 et est le quatrième et dernier État dominant cette région à porter le nom de Shu.

[5] Le Huai He est une rivière de Chine longue de 1 078 km, qui prend sa source dans la province du Henan mais coule principalement au travers de celles de l’Anhui et du Jiangsu. On considère souvent qu’elle marque une coupure entre Chine du Nord et Chine du Sud, bien que l’on situe aussi parfois cette limite sur le Chang Jiang. Cette région est la limite sud-est des dialectes mandarins. Le Huai He traverse le lac Hongze, où il prend le nom de Sanhe avant de se jeter dans le Yangzi Jiang.

[6] Le Yangzi Jiang ou Chang Jiang, est le plus long fleuve d’Asie (6 380 km). En France, il est appelé fleuve Bleu, Yang-Tsé-Kiang ou simplement Yang-Tsé. D’un débit de 30 000 m3/s, le fleuve Bleu est le troisième plus long fleuve du monde après l’Amazone et le Nil. Il prend sa source au Qinghai, à 6 621 mètres, dans les monts Tanggula, dans un paysage extrême de glaciers et de terres enneigées, parsemé de moraines, balayé par des vents violents et dépourvu de toute végétation. Il est appelé en tibétain Dri chu. Il parcourt 6 380 km avant de rejoindre la mer de Chine orientale, au nord de Shanghai, la plus grande ville de Chine. Il serpente à travers les provinces du Qinghai, du Yunnan, du Sichuan, du Hubei, du Hunan, du Jiangxi, de l’Anhui et du Jiangsu et traverse les immenses agglomérations de Chongqing, Wuhan, Nankin et Shanghai. Lors de son parcours, il reçoit les eaux de plus de 700 affluents drainant un bassin hydrographique de 1,8 million de kilomètres carrés. Chaque année, il déverse près de mille milliards de mètres cubes d’eau dans la mer de Chine, charriant des milliers de tonnes de limon au large des côtes. Le Yangzi Jiang alimente en eau 40 % du territoire chinois et 70 % de la production rizicole.

[7] Jiangdu est une ville de la province du Jiangsu en Chine. C’est une ville-district placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Yangzhou.

[8] l’actuelle Jiangsu

[9] Danyang est une ville de la province du Jiangsu en Chine. C’est une ville district placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Zhenjiang. On y parle un dialecte du wu proche du mandarin.

[10] Jiujiang est une ville préfecture située dans le Nord de la province du Jiangxi. Il s’agit d’une importante ville portuaire sur le Yangzi Jiang. Sur le territoire de la préfecture se trouve le site du mont Lu.

[11] environ 600 000 litres

[12] Le xian de Lujiang est un district administratif de la province de l’Anhui en Chine. Il est placé sous la juridiction de la ville-préfecture de Chaohu.

[13] Le Jiangdong, est le nom d’une région située au sud-est de la Chine. Plus précisément situé au sud-est du Yangzi, au sud de l’actuelle province du Jiangsu et au nord de celle du Zhejiang. Historiquement, le terme Jiangdong était une désignation alternative pour le royaume de Wu durant l’époque des Trois Royaumes. Les deux termes font référence au sud de la Chine, mais Jiangdong souligne l’aspect géographique alors que Wu met plutôt l’accent sur la tradition pré dynastie Han de la région. Le stratège Sun Tzu y était né, ainsi que Sun Jian et plusieurs membres de la famille Sun. Il fut le point de départ du royaume de Wu. Sun Ce en fit la conquête, battant notamment les seigneurs de guerre Liu Yao, Yan Baihu et Wang Lang, qui occupaient le territoire.

[14] Le Zizhi Tongjian est un ouvrage de référence dû à l’historien chinois du 11ème siècle Sima Guang. En 1065, l’empereur Song Yingzong ordonna à ce dernier de compiler une histoire universelle de la Chine, un travail colossal dont il sera le directeur et qu’il va accomplir avec d’autres érudits tels que ses principaux assistants Liu Shu, Liu Ban et Fan Zuyu. Il a fallu 19 ans à Guang et son équipe pour venir à bout de cette tâche et c’est en 1084 que l’historien présente le résultat de son travail, le Zizhi Tongjian, à l’empereur Song Shenzong, le successeur de Yingzong de Song. Le Tongjian prend la forme d’une chronique et couvre une période allant de 403 av. jc à 959, s’étalant sur 16 dynasties et 1 363 ans, du début des Royaumes combattants jusqu’à la fin de la Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (avant le début de la dynastie Song). L’œuvre contient 294 volumes et trois millions de caractères chinois. Guang meurt deux ans après la publication du Tongjian.

[15] La bataille de Guandu est une bataille ayant eu lieu en Chine lors de la fin de la dynastie Han. Elle vit s’affronter, en 200, Yuan Shao et Cao Cao pour une position stratégique proche du fleuve Jaune, sur la route de Xuchang.