Barbara Manfredi (1444-1466)
Noble italienne
Issue de la famille des Manfredi [1], elle est la fille de Astorre II Manfredi seigneur de Faenza [2]. En 1462 elle épousa Pino III Ordelaffi seigneur de Forlì [3] à qui elle était promise depuis l’âge de 7 ans.
En 1463 Pino tomba malade, son frère Francesco fut suspecté de l’avoir empoisonné, mais Pino se rétablit. En 1466, ce fut au tour de Francesco de tomber malade, Barbara essayant en vain de l’empoisonner.
Francesco ayant été assassiné par un de ses officiers, Pino s’empara de la ville et devint seigneur de Forlì et de Forlimpopoli [4] avec l’aide de Venise [5].
Peu après Barbara mourut et Astorre II Manfredi, qui suspectait Pino d’être à l’origine de sa mort, chercha avec l’aide du pape à l’expulser de Forlì.
En mémoire de Barbara, Pino fit ériger un superbe monument funéraire par Francesco di Simone Ferrucci dans l’église de Saint Biagio de Forlì.
Notes
[1] Manfredi est le nom d’une famille italienne qui tint, avec quelques interruptions, la seigneurie de la ville de Faenza en Romagne du début du 14ème siècle à la fin du 15ème siècle. Cette famille tint également la seigneurie d’Imola pendant quelques dizaines d’années à la même époque. En 1417, elle est agréée à la noblesse vénitienne pour ses mérites.
[2] Faenza est une ville située dans la province de Ravenne en Émilie-Romagne, dans le nord-est de l’Italie. Faenza est une ville d’art, connue dès la Renaissance pour la production d’objets en céramique, exportés dans plusieurs pays européens.
[3] Forlì, ou Forly, est la ville chef lieu de la province de Forlì-Cesena en Émilie-Romagne en Italie.
[4] Forlimpopoli est une ville de la province de Forlì-Cesena, placé le long de la Via Emilia, à une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale, Forlì. Au 13ème siècle, la ville tomba sous l’influence de la famille Ordelaffi qui, de Forlì, tentait d’étendre son influence sur la Romagne. L’action des Ordelaffi rencontra l’opposition de l’Église qui regagna le territoire grâce à l’action énergique du cardinal Egidio Albornoz qui, en 1361, ordonna la destruction de Forlimpopoli restée fidèle aux seigneurs de Forlì. Dix ans après, un document de l’ancienne cité nous dit qu’il n’y avait pratiquement plus rien, l’évêché fut transféré à Bertinoro et, sur le lieu de la cathédrale, a été construite une forteresse appelée Salvaterra, la Rocca actuelle. Quelques années après Sinibaldo I Ordelaffi, fit la paix avec l’Église, reconstruisit Forlimpopoli, avec la construction de murs de la ville. Dans les 15ème et 16ème siècles, Forlimpopoli fut détenue par plusieurs maîtres, notamment Catherine Sforza et Cesar Borgia.
[5] La république de Venise, parfois surnommée « la Sérénissime », est une ancienne thalassocratie d’Italie, progressivement constituée au Moyen Âge autour de la cité de Venise, et qui s’est développée par l’annexion de territoires divers en Italie du Nord, le long des côtes de la mer Adriatique et en Méditerranée orientale : les « Domini di Terraferma », l’Istrie, la Dalmatie, les bouches de Cattaro, l’Albanie vénitienne, les îles Ioniennes, la Crète, l’Eubée, Chypre et d’autres îles grecques, jusqu’à devenir une des principales puissances économiques européennes.